Extraits tirés du livre "Les Biens du mariage" par Benoît Lavaud O.P., concernant les déclarations de nullités de mariage :
Il y a d'apparentes exceptions, d'ailleurs très rares, à cette indissoluble fermeté du lien conjugal. Le mariage contracté mais non consommé entre fidèles, peut être rompu. Mais ces exceptions ne sont le fait d'aucun pouvoir purement humain.
Le mariage entre infidèles peut être dissous par l'application du privilège paulinien : quand, de deux époux païens, l'un se convertit et reçoit le baptême et l'autre restant dans l'infidélité ou refusant de respecter la conscience de l'autre et la foi de son conjoint fidèle, celui-ci peut le quitter et contracter une autre union qui rompra définitivement le lien de la première et libérera le conjoint infidèle (Cf. Cor. VII, 13-17) ; – soit par dispense pontificale, l'Église ayant reçu de Notre-Seigneur le pouvoir de dissoudre les mariages contractés dans l'infidélité, lorsque l'un des conjoints est devenu son enfant, par le baptême. Nous verrons, que si tous les deux se font baptiser, leur mariage légitime devient un mariage ratum et en suit la loi. Consommé comme tel, il est strictement indissoluble. (Le privilège paulinien ne s'applique pas au mariage contracté par un baptisé avec un non baptisé avec la dispense de l'empêchement de disparité de culte.)
Benoît Lavaud, O.P.