*239.— Q. Que devons-nous faire en entrant dans le confessionnal ?
R. En entrant dans le confessionnal, nous devons nous mettre à genoux, faire le signe de la croix et réciter en abrégé le Confiteor: Je me confesse à Dieu tout-puissant, et à vous, mon père.
— Au confessionnal nous nous mettons à genoux aux pieds du confesseur et nous l’appelons: “mon père” parce qu’il tient la place de Dieu et que c’est à Dieu dans sa personne que nous parlons.
On fait le signe de la croix pour montrer qu’on espère obtenir le pardon de ses péchés par les mérites de Jésus-Christ, dont le signe de croix nous rappelle les souffrances et la mort.
Après avoir fait le signe de la croix, on dit ordinairement: “Bénissez-moi, mon père, parce que j’ai péché”, pour montrer que pour l’aveu de ses fautes on demande et espère la bénédiction de Dieu; le prêtre donne alors, au nom de Dieu, une bénédiction qui aide à faire une bonne confession.
Le “Confiteor”, que l’on appelle ainsi parce qu’en latin le premier mot est “confiteor”, est une prière par laquelle on fait devant Dieu et les saints l’aveu général de ses péchés de paroles, de pensées et d’actions.
En français cette prière commence par ces mots: «Je confesse à Dieu… et non: «Je “me” confesse à Dieu… ce qui n’a pas de sens et ce que beaucoup disent cependant.
On ne récite pas le Confiteor en entier avant l’accusation de ses péchés, on n’en récite qu’une partie, jusqu’à c’est ma faute, et l’on ne dit c’est ma faute et le reste qu’après l’accusation des péchés.
On ne dit pas: que le Dieu tout-puissant… ni que le Seigneur tout-puissant… c’est le confesseur qui dit en latin ces deux prières, pendant que le pénitent dit “c’est ma faute” le reste jusqu’à “Seigneur notre Dieu”.
En récitant le “je confesse à Dieu”, les enfants disent presque toujours dans la seconde partie comme dans la première “à Saint Michel Archange, à saint Jean-Baptiste, aux apôtres saint Pierre et saint Paul, à tous les saints et à vous, mon père” … ces paroles n’ont pas de sens dans la seconde partie du confiteor, il faut dire: “saint Michel Archange, saint Jean-Baptiste, les apôtres saint Pierre et saint Paul, tous les saints et vous, mon père”.
*240.— Q. Après le Confiteor que faut-il faire ?
R. Après le Confiteor: 1. on doit dire combien il y a de temps qu’on a été à confesse, si l’on a reçu l’absolution la dernière fois et si l’on a accompli la pénitence imposée; 2. on accuse ensuite tous les péchés mortels commis depuis la dernière absolution, et les péchés véniels qu’on veut mentionner, en disant à chaque péché: “Mon père, je m’accuse de…”
— Il faut accuser (faire connaître) ses péchés simplement comme on les connaît, sans les augmenter ni les diminuer, sans y mêler des choses inutiles, c’est-à-dire sans joindre de détails sans importance ou répéter la même chose en termes différents, comme font les scrupuleux.
Un scrupuleux est celui qui voit du mal dans les actes qui ne sont pas mauvais, ou qui exagère la grandeur du mal dans les fautes qu’il a commises.
*241. — Q. Quand on a fini d’accuser ses péchés que faut-il faire ?
R. Quand on a fini d’accuser ses péchés, on dit: “Mon père, je m’accuse de plus de bien d’autres péchés que je ne connais pas et de ceux de toute ma vie; j’en demande pardon à Dieu et à vous, mon père, la pénitence et l’absolution.” Puis on écoute avec attention les avis que le confesseur juge à propos de donner.
— Ces paroles: “Je m’accuse encore de bien d’autres péchés que je ne connais pas” signifient: je m’accuse encore de bien d’autres péchés que j’ai commis et que je ne me rappelle pas. Il est certain, en effet, que nous ne gardons pas le souvenir de tous nos péchés, au moins véniels, que nous commettons.
Il faut remarquer que c’est à Dieu que l’on demande pardon, et au prêtre, représentant de Dieu, que l’on demande la pénitence et l’absolution.
Il faut écouter avec attention les avis du confesseur, c’est-à-dire ne pas penser à autre chose pendant que le confesseur parle. Il y a des pénitents qui cherchent alors les péchés qu’ils croient avoir oubliés, ce n’est pas le moment. Il faut s’efforcer de comprendre et de retenir ce que dit le confesseur pour s’en souvenir après la confession et le mettre en pratique.
*242.— Q. Quand le confesseur nous interroge, comment devons-nous répondre ?
R. Quand le confesseur nous interroge, nous devons répondre sincèrement et distinctement.
— Répondre sincèrement: c’est être franc dans les réponses, et ne pas tourner ce qu’on dit de telle manière que le confesseur soit exposé à comprendre une chose au lieu d’une autre.
Répondre distinctement, c’est parler assez haut pour que le confesseur entende, et d’une manière assez articulée pour qu’il comprenne ce que l’on dit sans être obligé de faire répéter.
*243.— Q. Est-il permis d’accuser de nouveau un ou plusieurs péchés qu’on a déjà accusés dans les confessions précédentes ?
R. Oui, il est permis et il est même quelquefois utile de renouveler l’accusation de certaines fautes, afin de s’exciter davantage à la contrition, ou d’assurer la validité du sacrement.
— Il est surtout utile d’accuser un péché déjà pardonné quand on n’a à déclarer que des péchés véniels pour lesquels on est exposé à manquer de contrition.
La validité d’un sacrement est la présence de toutes les conditions requises pour que le sacrement existe: un sacrement est donc valide quand il ne lui manque aucune de ses parties.
La contrition étant une partie du sacrement de Pénitence, ce sacrement ne serait pas valide si la contrition manquait; il en serait de même si le pénitent n’avait pas de péché à accuser, car les péchés sont la matière nécessaire du sacrement de Pénitence.
En accusant un péché déjà pardonné, on assure donc la validité du sacrement de Pénitence en assurant la condition et quelquefois la matière nécessaire.
*244.— Q. Que devons-nous faire pendant que le prêtre nous donne l’absolution ?
R. Pendant que le prêtre nous donne l’absolution, nous devons faire du fond du cœur un acte de contrition.
— Il n’est pas nécessaire de réciter l’acte de contrition ordinaire que l’on sait par cœur, on peut en faire un par soi-même; mais si l’on récite l’acte ordinaire de contrition, il faut le réciter lentement en faisant attention aux paroles que l’on prononce.
*245.— Q. Que faut-il faire après avoir reçu l’absolution ?
R. Après avoir reçu l’absolution, il faut se retirer modestement à l’écart, remercier Dieu du pardon qu’il vient d’accorder et faire sa pénitence aussitôt que possible.
— Se retirer modestement, c’est marcher sans précipitation, sans bruit, sans tourner la tête ou les yeux de côté et d’autre.
Il est très important de remercier Dieu. Pour le bien faire, il faut comprendre que l’absolution est une grande grâce. Si l’on a accusé des péchés mortels, c’est l’enfer qui a été fermé sous nos pieds et le ciel qui nous a été ouvert.
Il faut faire la pénitence telle que le confesseur l’a donnée, il n’est pas permis de la changer sans permission.
Toutes les cérémonies indiquées dans ce chapitre ne sont pas absolument nécessaires au sacrement de Pénitence. L’accusation des péchés, la contrition et l’exécution de la pénitence, sont seules indispensables de la part du pénitent, mais ces cérémonies sont très utiles et il ne faut pas les omettre sans nécessité.