*179.— Q. Qu’est-ce que la Confirmation ?
R. La Confirmation est un sacrement par lequel nous recevons le Saint-Esprit, qui nous donne la force de confesser notre foi sans crainte, et de mener une vie sainte malgré les obstacles que suscite le démon.
— Le mot Confirmation vient d’un mot latin qui veut dire “affermissement”; ce nom désigne bien l’effet de ce sacrement qui est d’affermir dans les âmes la grâce du Baptême.
Le signe sensible consiste dans l’imposition des mains et l’onction du Chrême jointes aux paroles de l’Évêque: “Je te marque…”
En recevant la Confirmation, nous recevons le Saint-Esprit, nous recevons donc Dieu en nous puisque le Saint-Esprit est Dieu, mais nous le recevons invisiblement. Dans le sacrement de Confirmation, nous recevons Dieu aussi véritablement que dans l’Eucharistie.
La force qui nous est donnée par la Confirmation est une force de l’âme et non du corps.
Confesser notre foi, signifie ne pas avoir peur de faire connaître à ceux qui nous entourent que nous sommes catholiques, que nous croyons toutes les vérités que Dieu a révélées et que nous pratiquons tout ce qu’il nous commande par son Église.
*180.— Q. Par qui la Confirmation est-elle donnée ?
R. La Confirmation est donnée par l’Évêque, ou par un prêtre à qui le Pape a accordé un pouvoir spécial.
— Dans les pays infidèles qui n’ont pas d’évêques, le Pape donne à un prêtre le pouvoir d’administrer le sacrement de Confirmation, mais ce prêtre ne reçoit pas le pouvoir de consacrer le Saint-Chrême: il doit se servir du Saint-Chrême consacré par un évêque.
*181.— Q. Comment se donne la Confirmation ?
R. L’Évêque étend les mains sur les confirmands, prie le Saint-Esprit de descendre sur eux, fait sur leur front une onction en forme de croix avec le Saint-Chrême, et leur donne sur la joue un petit soufflet, en disant: Que la paix soit avec vous.
— Les confirmands, ce sont ceux qui vont être confirmés.
Faire une onction sur le front, c’est mettre un peu d’huile bénite sur le front.
182.— Q. Qu’est-ce que le Saint-Chrême ?
R. Le Saint-Chrême est un composé d’huile d’olive et de baume que l’Évêque consacre chaque année le Jeudi-Saint.
— Chrême vient d’un mot grec qui veut dire “onction”.
L’huile d’olive est celle que l’on fait avec le fruit de l’olivier.
Le baume est une liqueur qui a une bonne odeur, et qu’on tire de certaines plantes.
Consacrer veut dire bénir solennellement pour un usage saint.
*183.— Q. Que dit l’Évêque en faisant l’onction sur le front de la personne qu’il confirme ?
R. En faisant l’onction sur le front de la personne qu’il confirme, l’Évêque dit: Je te marque du signe de la croix et je te confirme avec le Chrême du salut, au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.
184.— Q. Que signifie l’onction faite en forme de croix sur le front avec le Saint-Chrême ?
R. L’onction en forme de croix sur le front avec le Saint-Chrême signifie que le Chrétien confirmé doit professer et pratiquer ouvertement sa foi, ne jamais en rougir et plutôt mourir que de la renier.
— Ouvertement veut dire sans se cacher par peur.
Le Saint-Chrême signifie la douceur et la force du Saint-Esprit et la bonne odeur des vertus chrétiennes que doit pratiquer celui qui est confirmé.
Dans le Saint-Chrême, l’huile dont il est composé représente la douceur et la force du Saint-Esprit: la douceur parce que l’huile est une substance très douce au toucher, et qui adoucit les choses sur lesquelles on la répand; la force parce qu’en même temps qu’elle adoucit les corps, elle les fortifie.
Le baume signifie la bonne odeur des vertus chrétiennes; c’est là une manière de dire que les vertus chrétiennes produisent sur ceux qui en sont témoins une impression douce et agréable comme celle de l’odeur que répand le baume.
L’onction est faite sur le front, parce que c’est au front que monte la rougeur, quand on a honte de quelque chose.
185.— Q. Pourquoi l’Évêque donne-t-il un petit soufflet à celui qu’il confirme ?
R. L’Évêque donne un petit soufflet à celui qu’il confirme, pour lui rappeler qu’il doit être prêt à souffrir les affronts et même la mort pour l’amour de Jésus-Christ.
— Les affronts sont des injures, des injustices des outrages, etc.
Souffrir les affronts pour l’amour de Jésus-Christ c’est accepter tout ce qui peut nous humilier, en pensant que Dieu qu’on aime a été lui-même humilié, quoiqu’il fût le souverain Roi du ciel et de la terre.
*186.— Q. Est-il nécessaire d’être en état de grâce pour recevoir dignement la Confirmation ?
R. Oui, il est nécessaire d’être en état de grâce pour recevoir dignement la Confirmation.
— Celui qui recevrait la Confirmation indignement commettrait un grand sacrilège, mais il aurait néanmoins le sacrement. Son âme serait marquée du caractère ineffaçable, mais il ne recevrait les grâces de la confirmation, qu’en sortant de l’état du péché mortel.
Il ne devrait donc pas se présenter une seconde fois pour être confirmé dignement.
187.— Q. Quelle préparation spéciale faut-il pour recevoir la Confirmation ?
R. Pour recevoir la Confirmation, il faut connaître autant que possible, les principaux mystères de la foi, les devoirs du chrétien, et spécialement ce qui concerne la nature et les effets du sacrement de Confirmation.
— Connaître la nature de la Confirmation, c’est savoir ce qu’est le sacrement de Confirmation. En connaître les effets, c’est savoir ce qu’il produit dans nos âmes.
*188.— Q. Est-ce un péché que de négliger de recevoir la Confirmation ?
R. Oui, c’est un péché que de négliger de recevoir la Confirmation, surtout à une époque comme la nôtre, où la foi et la morale courent de si grands dangers.
— Le sacrement de la Confirmation n’est pas absolument nécessaire au salut: plusieurs cependant ne se sont pas sauvés faute d’avoir été confirmés, car ils succombent à des tentations dont ils auraient triomphé, s’ils ne s’étaient pas privés des grâces du Saint-Esprit.
On peut les comparer à ces hommes de faible santé, qui meurent d’une maladie dont seraient guéris aisément des hommes d’un tempérament robuste.
À une époque comme la nôtre, c’est-à-dire dans le temps où nous vivons, car dans le temps présent les catholiques sont plus persécutés qu’à d’autres époques; ils ont donc plus besoin des secours du Saint-Esprit, pour rester fidèles à Jésus-Christ et à son Église; c’est ce que l’on entend en disant que la foi et la morale courent de grands dangers.
On donne un parrain ou une marraine au nouveau confirmé pour les mêmes raisons qu’au Baptême.