Le 30 janvier 1981, le Saint-Père recevait les membres de la Sacrée Pénitencerie Apostolique et tous les Collèges des Pères Pénitenciers. Extraits des paroles de Sa Sainteté Jean-Paul II :
"Tenez compte du fait qu'est toujours en vigueur dans l'Église l'enseignement du Concile de Trente sur la nécessité de la confession intégrale des péchés mortels ; est encore en vigueur dans l'Église et elle le sera toujours la norme inculquée par saint Paul et par le Concile de Trente en vertu de laquelle, la digne réception de l'Eucharistie doit être précédée de la confession des péchés lorsqu'on est conscient d'avoir commis un péché mortel.
"Pour tout ce qu'il comporte de salutaire exercice de l'humilité et de la sincérité, pour la foi qu'il exerce « in actu exercito » dans la médiation de l'Église, pour l'espérance qu'il inclut, pour l'attentif examen de conscience qu'il impose, le Sacrement de Pénitence est non seulement un instrument ordonné à la destruction du péché — moment négatif — mais il est aussi un précieux exercice de la vertu, une expiation en lui-même, une école irremplaçable de spiritualité, une action hautement positive de régénération dans l'âme du « vir perfectus, in mensuram aetatis plenitudinis Christi (homme parfait, dans la force de l'âge, qui réalise la plénitude du Christ. Eph. 4, 13). En ce sens, la confession, bien instituée, est déjà par elle-même une très haute forme de direction spirituelle.
"C'est précisément pour ces raisons que le champ d'utilisation du Sacrement de Pénitence ne saurait se limiter à la seule hypothèse de péché grave ; à part les considérations d'ordre dogmatique qu'on pourrait faire à cet égard, rappelons que la confession périodique renouvelée, dite « de dévotion » a toujours accompagné dans l'Église la montée vers la sainteté.
"Je désire dire aux Pères Pénitenciers, et de même à tous les prêtres du monde : dédiez-vous, au prix de n'importe quel sacrifice, à l'administration du Sacrement de Pénitence et soyez certains que ce Sacrement forge les consciences chrétiennes plus et mieux que n'importe quel moyen humain, que n'importe quelle technique psychologique, que n'importe quel expédient didactique et sociologique ; en effet, c'est Dieu, « dives in misericordia » (riche en miséricorde), qui est à l'œuvre."
Nous aimons citer des paroles de Sa Sainteté Jean-Paul II sur la nécessité du sacrement de Pénitence prononcées en différentes occasions. Le 13 septembre 1987, dans sa seconde visite aux États-Unis, le Saint-Père disait :
"Dans différentes parties du monde il y a une grande négligence du Sacrement de Pénitence. Cela est quelque fois lié à un obscurcissement de la conscience religieuse et morale, une perte du sens du péché, ou un manque d'instruction religieuse adéquate sur l'importance de ce sacrement dans la vie de l'Église du Christ...
"Encore une fois, je demande à tous mes frères évêques et prêtres de faire tout ce qui est possible pour faire de l'administration de ce sacrement un aspect primordial de leur service pour le peuple de Dieu. Il ne peut y avoir de substitut pour les voies de la grâce que Dieu a placées entre nos mains. Le Concile Vatican II n'a jamais eu l'intention que ce sacrement de Pénitence soit moins pratiqué... Et comme le péché touche profondément la conscience individuelle, ainsi nous comprenons pourquoi l'absolution des péchés doit être individuelle et non collective..."