Cette année, l’Église rappelle le 50e anniversaire du décès du Pape Pie XII, le Pasteur Angélique, qui a quitté la terre pour l’éternel trépas, le 9 octobre 1958. Le Souverain Pontife est monté sur le Siège pontifical en 1939, l’année de l’éclatement de la deuxième guerre mondiale. Il épargna de la mort des centaines de mille Juifs poursuivis par Hitler. L’Assomption de Marie au Ciel a été proclamée comme Dogme de Foi par ce grand successeur de saint Pierre. Sa cause de béatification a été réintroduite au Vatican. Nous aimons citer des paroles de Sa Sainteté Pie XII, concernant la pureté et la modestie chrétienne:
«La conscience et la grâce qui ne détruisent pas la nature mais la rendent meilleure, placent dans l’âme, comme elle l’était, une intuition qui la rend vigilante contre les dangers menaçants de la pureté. C’est spécialement une caractéristique de la jeune fille chrétienne. Nous lisons dans la Passion de Saintes Perpétue et Félicité — considérée à bon droit comme une des pierres les plus précieuses de la littérature primitive de la chrétienté — que dans l’amphithéâtre de Carthage, quand la martyre Vivia Perpétue, lancée dans les airs par un taureau sauvage, tomba sur le sol, sa première pensée et son premier geste ont été de replacer sa robe pour se couvrir complètement, parce qu’elle était plus préoccupée par la modestie que par la douleur…
“Plusieurs femmes… ont oublié la modestie chrétienne à cause de la vanité et de l’ambition: elles courent misérablement devant les dangers où leur pureté peut trouver la mort. Elles subissent la tyrannie de la mode, même immodeste, une manière telle qu’elles paraissent n’en même pas soupçonner l’inconvenance; elles ont perdu le sens même du danger, l’instinct de la modestie.” — S.S. Pie XII, dans une Allocution aux filles de l’Action catholique, le 6 octobre 1940.
“Certaines filles diront peut-être que telle façon déterminée de se vêtir est plus commode et aussi plus hygiénique; mais elle devient pour le salut de l’âme un péril grave et prochain, elle n’est certainement pas hygiénique pour notre esprit et il est de votre devoir d’y renoncer. La volonté de sauver leur âme a rendu héroïque les martyres, telles que les Agnès et les Cécile, au milieu des tourments et des lacérations de leur corps virginal. Vous, leurs sœurs dans la foi, dans l’amour du Christ et dans l’estime de la vertu, vous ne trouveriez pas au fond de votre cœur le courage et la force du sacrifice d’un peu de bien-être, un avantage physique, si l’on veut, pour garder saine et pure la vie de vos âmes ?
“Et si, pour son propre plaisir, nul n’a le droit de mettre en péril la vie corporelle des autres, n’a-t-il pas encore moins le droit de compromettre le salut, donc la vie même de leurs âmes ?
Si, comme le prétendent certaines, une mode audacieuse ne produit sur elles aucune impression mauvaise, que savent-elles de l’impression qu’elles causent aux autres ? Qui les assure que les autres n’en retirent pas de mauvaises incitations ? Vous ne connaissez pas les profondeurs de la fragilité humaine, ni quel sang corrompu ruisselle des blessures laissées dans la nature humaine par le péché d’Adam, avec l’ignorance dans l’intelligence, la malice dans la volonté, l’avidité du plaisir et la faiblesse (devant les attractions périlleuses) des passions et des sens; à tel point, que l’homme, souple comme la cire, ‘voit ce qui est mieux et l’approuve, et s’attache au pire’, à cause de ce poids qui toujours, comme du plomb, l’entraîne au fond.
«On a très justement fait observer que si certaines chrétiennes soupçonnaient les tentations et les chutes qu’elles causent aux autres par leurs toilettes et les familiarités auxquelles dans leur légèreté, elles accordent si peu d’importance, elles s’épouvanteraient de leur responsabilité !
“Et nous n’hésitons pas à dire:
«Oh ! mères chrétiennes, si vous saviez quel avenir d’angoisses et de périls intérieurs, de doutes mal réprimés, de hontes mal contenues, vous préparez à vos fils et à vos filles, en les accoutumant imprudemment à vivre à peine couverts, en leur faisant perdre le sens délicat de la modestie, vous rougiriez de vous-mêmes, et vous redouteriez l’injure que vous vous faites à vous-mêmes, le tort que vous causez à ces enfants que le ciel vous a confiés pour les élever chrétiennement.
«Nombre de femmes croyantes et même pieuses qui, en acceptant de suivre telle ou telle mode audacieuse, font tomber par leur exemple les dernières hésitations qui retiennent une foule de leurs sœurs loin de cette mode qui pourra devenir pour elles une cause de ruine spirituelle. Tant que certaines toilettes provocantes demeurent le triste privilège de femmes de réputation douteuse, et comme le signe qui les fait connaître, on n’osera pas les adopter pour soi. Mais les jours où ces toilettes apparaissent portées par des personnes au-dessus de tout soupçon, on n’hésitera plus à suivre le courant, un courant qui entraînera peut-être aux pires chutes.» — Le Pape Pie XII dans une Allocution aux filles de l’Action Catholique, le 22 mai 1941
«Eduquez donc la jeunesse féminine catholique dans cette haute et sainte dignité où gît une si forte et solide préservation de l’intégrité physique et spirituelle. Cette vertueuse et indomptable dignité et fierté sera d’un grand prix pour l’esprit qui ne se laisse pas réduire en esclavage; qui renforce la vigueur morale de la femme, laquelle dans son intégrité ne se donne qu’à son mari pour la formation d’une famille ou à Dieu; et qui voit son mérite et sa gloire dans la vocation surnaturelle et éternelle. Comme saint Paul l’écrivait déjà aux premiers chrétiens: ‘Vous avez été achetés à un prix très élevé. Glorifiez donc Dieu et portez-le dans votre corps’.
«Dignité et liberté de la femme qui ne se fait jamais esclave, pas même de la mode ! C’est un sujet délicat, mais urgent, où votre action incessante se promettra d’heureux et bienfaisants succès. Cependant notre zèle contre les vêtements et tenue immodestes ne doit pas seulement être une réprobation, mais une édification, montrant pratiquement au monde féminin comment une jeune fille peut bien harmoniser dans sa toilette et son comportement les lois supérieures de la vertu avec les normes de l’hygiène et de l’élégance. Il faut espérer qu’une bonne partie des femmes italiennes, celles du moins et elles sont nombreuses, qui se sont conservées saines de pensée et de cœur, ne tarderont pas et n’hésiteront pas à suivre votre exemple.» — Le Pape Pie XII dans une Allocution aux filles de l’Action Catholique, le 24 avril 1943.
Les paragraphes suivants sont encore tirées de l’allocution de S.S. Pie XII, le 6 octobre 1940, à une délégation de la Jeunesse italienne, venue implorer sa bénédiction sur la “croisade de la pureté” qu’elle menait en Italie:
Belle est la vertu de la pureté et suave la grâce qui brille non seulement dans la conduite, mais encore dans la parole qui n’outrepasse jamais les limites de la bienséance et de la politesse, et qui assaisonne d’amour l’avis et l’avertissement.
La génération chaste est aussi éclatante de grâces devant Dieu que devant les hommes: aux jours d’épreuves, de souffrances, de sacrifices et d’austères devoirs où nous vivons, elle ne craint point de s’élever à la hauteur des graves devoirs qu’impose la Providence.
Aujourd’hui, la Croisade, pour vous, n’est point l’épée, le sang ou le martyre, mais dans l’exemple, la parole et l’exhortation. Contre vos énergies et vos résolutions se dresse le démon de l’impureté et de la licence des mœurs; levez le regard vers le Ciel, d’où vous contemplent le Christ et l’Immaculée Vierge sa Mère; soyez fortes et inflexibles dans l’accomplissement de votre devoir de chrétiennes; prenez la défense de la pureté et marchez contre la corruption qui rend faible la jeunesse; rendez ces services qui surpassent tout prix, à votre chère patrie, en travaillant en coopérant efficacement à répandre dans les âmes plus de pureté et de candeur; par là, vous les rendrez plus prudentes, plus vigilantes, plus droites, plus fortes, plus généreuses.