Tous ont maintenant entendu parler du fameux virus Omicron, ce variant du virus original covid-19 qui, quoique moins virulent, est plus contagieux. Eh bien, ce virus Omicron a fait son apparition en ce début d'année 2022 à la Maison Saint-Michel à Rougemont — la maison-mère de Vers Demain — frappant tous ses résidents à différents degrés. Si pour la plupart, les effets se sont limités aux symptômes d'une mauvaise grippe, nécessitant une semaine ou deux de repos, trois Pèlerins ont dû être hospitalisés, mais en sont sortis rétablis après quelques jours.
Malheureusement, un Pèlerin est tombé au combat, et non le moindre, puisqu'il s'agit de notre directeur général, Marcel Lefebvre, 75 ans, décédé le 12 janvier 2022. Le dimanche 9 janvier, il avait dû être hospitalisé d'urgence pour des problèmes respiratoires aigus, alors qu'il semblait être encore en pleine forme la journée précédente ; il est décédé à l'hôpital trois jours plus tard (voir pages 4 et 5).
On peut dire qu'avec le départ de M. Lefebvre, une page de l'histoire de Vers Demain se tourne, car M. Lefebvre a laissé sa marque dans le Mouvement — ayant passé 58 années comme Pèlerin à plein-temps à Rougemont — surtout par l'ouverture qu'il a amenée en Afrique, comme on peut le constater par les témoignages de sympathie nous parvenant de tout le continent africain (voir pages 8 et 9), en commençant par Mgr Mathieu Madega du Gabon, qui est venu quatre fois à Rougemont assister à nos sessions d'étude sur la Démocratie Économique (voir page 7). Marcel et son frère Réjean (décédé en octobre 2017, ayant passé 53 ans comme plein-temps à Rougemont) étaient bien connus de tous les Pèlerins de saint Michel du Canada.
Nous remercions Dieu de nous avoir envoyé un apôtre comme Marcel, et nous Lui demandons de nous en envoyer d'autres, car il sera évidemment difficile à remplacer. Marcel était un bourreau de travail, ardent pèlerin au porte en porte puis au téléphone, son enthousiasme était contagieux, personne ne pouvait lui résister. Et il savait expliquer la Démocratie Économique de façon convaincante (voir pages 12 à 16).
On peut dire que le disciple – Marcel Lefebvre – a bien appris du maître – Louis Even. M. Lefebvre, qui a côtoyé notre fondateur Louis Even de 1962 à 1974, l'admirait et le considérait comme un saint (voir page 6). Les écrits de Louis Even sur la solution à apporter au système financier actuel restent lumineux et d'actualité encore aujourd'hui, et c'est pourquoi nous n'hésitons pas à reproduire de ses écrits dans chaque numéro de Vers Demain, celui-ci ne faisant pas exception (voir pages 17 à 23).
Nous sommes de passage seulement sur terre, pour M. Lefebvre, ce passage s'est terminé le 12 janvier. Son départ rapide et subit nous a tous surpris. Cela devrait être pour nous tous une occasion de réfléchir sur ce qui nous attend dans l'au-delà après la mort. Tout en ignorant quand ce moment arrivera, l'important est de bien s'y préparer car, comme il est écrit dans l'Évangile, la mort « viendra comme un voleur ». Il faut bien réaliser durant notre passage sur terre qu'après la mort, on apporte avec nous non pas l'argent ou des biens matériels, mais nos bonnes actions, nos actes de charité envers le prochain (voir page 10).
Peu importe les épreuves de la vie, il ne faut jamais désespérer, car Dieu, pour qui rien n'est impossible, peut se servir de ces épreuves pour notre plus grand bien et celui de tous (voir page 32). Comme l'a écrit saint Paul dans sa Lettre aux Romains (8, 28), « tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu ». Une preuve éclatante de cela est la vie de sainte Joséphine Bakhita, africaine capturée comme esclave dans sa jeunesse, qui deviendra religieuse en Italie (voir pages 26 à 30).
Ce ce que les financiers craignent le plus, c'est l'initiative personnelle, c'est-à-dire tout ce qu'une personne peut accomplir si elle s'y met vraiment. On n'a qu'à penser à Louis Even, ou même Marcel Lefebvre. Que se serait-il passé s'ils avaient dit non à l'appel de Dieu pour travailler au triomphe de la vérité et de la justice ? Il n'y aurait pas eu Vers Demain en Afrique, il n'y aurait pas eu Vers Demain tout court. N'oublions pas pourquoi Vers Demain a été fondé : renseigner la population, pour créer une opinion publique assez forte pour que les politiciens servent le peuple et non plus les Financiers (voir page 31). Bonne lecture !