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Quel est l’essentiel ?

Alain Pilote le vendredi, 01 janvier 2021. Dans Éditorial


Qu’est-ce qui est essentiel ? C’est la question que développait le Père Ludovic Frère, recteur du sanctuaire de Notre-Dame du Laus, en France, lors du dimanche 22 novembre 2020, fête du Christ-Roi. En ces temps de covid-19, les gouvernements légifèrent et décrètent : tel commerce, essentiel ou pas ? Tel déplacement, essentiel ou pas ?

C’est ainsi que nous pouvons nous aussi nous poser la même question : quel est l’essentiel pour nous, qu’est-ce qui est absolument nécessaire dans notre vie ? Il existe des biens essentiels, des biens de première nécessité, comme la nourriture de base, un logement, et d’autres biens qui sont moins essentiels, des biens de luxe, dont on peut se passer. Et dans le monde actuel, pour avoir accès à ces biens essentiels, il faut que chaque être humain ait de l’argent, un pouvoir d’achat suffisant pour se procurer au moins le nécessaire pour vivre. C’est ce que garantirait le dividende de la réforme financière du crédit social, ou démocratie économique.

Il est absurde pour un pays d’emprunter à intérêt de banques commerciales de l’argent qu’il peut créer lui-même, sans intérêt, basé sur la capacité de production du pays. C’est ce que plusieurs hommes d’État honnêtes ont compris, particulièrement au cours de l’histoire des États-Unis d’Amérique, mais l’influence néfaste des banquiers internationaux a toujours prévalu, à cause de l’ignorance du peuple sur la question de la création de l’argent.

La libération financière des peuples passe donc par l’éducation de la population. C’est la méthode préconisée par Vers Demain. Nous rendons d’ailleurs hommage à certains de nos grands apôtres qui nous ont quitté pour un monde meilleur dernièrement (voir page 14).

Mais l’abondance matérielle ne suffit pas pour assurer le bonheur. Comme le disent les paroles de la chanson de Ginette Reno, que les Québécois connaissent bien : « L’essentiel, c’est d’être aimé, ce n’est pas la fortune ou la célébrité… ». Nous devons savoir que celui qui nous aime le plus au monde, infiniment, c’est Dieu Lui-même, qui est Amour, qui est allé jusqu’à laisser son Fils unique mourir sur la croix pour nous sauver, et que c’est finalement Dieu seul qui peut en réalité combler notre soif de bonheur.

Carlos AcutisLe bienheureux Carlo Acutis

De plus, dans le mot « essentiel », on retrouve le mot « sens » : qu’est-ce qui donne un sens à ma vie ? Pourquoi j’existe ? Qu’il y a-t-il après la mort ? Ce sont des questions essentielles, qu’on appelle aussi existentielles. Et pour un chrétien, comme le disait le regretté Père Marcel-Marie Desmarais, dominicain, « l’essentiel, c’est le Ciel », c’est-à-dire vivre en union avec Dieu pour l’éternité. C’est pour cela que Dieu nous a créés. Si on manque ce but-là, on manque tout. C’est ce qu’a compris à un degré éminent le jeune Carlo Acutis, un jeune Italien décédé à 15 ans de la leucémie, déclaré bienheureux par l’Église catholique le 10 octobre dernier, et donné en exemple à tous les fidèles (voir pages 4 à 8 et 10-11).

Le jeune Carlo avait deux grands amours, deux grands phares dans sa vie : l’Eucharistie (son « autoroute vers le Ciel » et la sainte Vierge Marie). C’est aussi ces deux piliers que saint Jean Bosco a vu en songe comme étant le salut de l’Église universelle. Jésus nous répète dans l’Évangile que si nous ne nous nourrissons pas du corps du Christ, nous n’aurons pas la vie éternelle.

Mais comment se nourrir de la sainte communion si nous n’avons pas accès aux sacrements, si les églises sont fermées ou si on en limite l’accès à un tout petit nombre ? Plusieurs évêques ont élevé la voix à ce sujet, y compris un évêque du Gabon.

Si moins de 1 pour cent des gens atteints de la covid-19 en meurent, 100% de tous les humains mourront un jour ou l’autre ; alors il est bon de se poser la question : où irons-mous passer l’éternité après notre mort physique : au ciel ou en enfer ? Pour aller au ciel, il faut se convertir, prier, faire pénitence, suivre l’Évangile. C’est ce que Jésus, Marie et tous les saints répètent dans les messages célestes.

Le Père Ludovic, mentionné plus tôt, concluait son homélie par ce jeu de mot : « essentiel » peut se lire aussi sous la forme d’une question : « est-ce en Ciel », c’est-à-dire, est-ce que ce qui se présente à moi, mes paroles, mes actions, me conduisent au Ciel ou bien m’en éloignent ? C’est vraiment un examen de conscience continuel que nous devons faire. Alors, bon examen !

Alain Pilote

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