L'acier, l'aluminium, le pétrole, au service de l'homme.
Que ne peut faire l'homme, avec toutes ces choses, et d'autres, lorsque l'entrave financière n'existe plus !
Sous le coup d'une étincelle, il expédie des tonnes de métal à des endroits précis qu'il ne voit pas, qu'il n'a pas besoin de voir, à des dizaines de milles, derrière des montagnes, par delà des nappes d'eau.
Il vole dans les airs et transporte des chars d'assaut à travers les nuages.
Ces chars d'assaut, quelle solidité, quelle puissance pour franchir les obstacles !
Lorsque la science et la finance se donnent la main, qu'est-ce donc qui arrête l'homme ?
Et quand la science et la finance se donnent-elles la main ?
Lorsque l'homme lui-même commande à la science et à la finance de le servir.
Quand le fait-il ? Lorsqu'il détruit ou lorsqu'il construit ? Dans la guerre ou dans la paix ?
On vient d'annoncer que les usines Angus ont sorti le premier char d'assaut canadien, et que la chaîne est à point pour les fournir en série.
Il faut s'en réjouir, mais pourquoi n'avait-on pas, avant la guerre, une chaîne pour fournir aux agriculteurs et aux colons les machines qui leur seraient d'un si grand secours ?
Il manquait la chaîne financière de distribution. Pourquoi ? Ne valait-il pas la peine de l'établir dans ce temps-là ?
Ce qui se fait, au Canada même, pouvait se faire aussi bien avant la guerre. L'industrie qui fournit des chars d'assaut, quand on la paie, pouvait fournir des essoucheurs, des tracteurs pour la colonisation, pour bâtir le pays.
Regardez et comparez. Puis dites s'il n'y a pas une guerre à gagner contre la finance qui ne veut pas servir.