Nos cours sont la grande occupation créditiste de l'heure.
Moniteurs et élèves comprennent toute la portée de la campagne qu'ils préparent. Nous écrirons cette année une page d'histoire dont on ne trouve d'exemple que dans l'histoire de l'Église et celle des ordres religieux voués à l'apostolat.
Les aspirants conférenciers sortent pour la plupart des rangs ouvriers ou paysans. Des hommes qui ne savaient ni A ni B de l'économie ou de la politique il y a quelques années, qui n'ont jamais parlé en public jusqu'ici, s'entraînent pour déborder sur les campagnes et y porter le message de libération, la lumière du grand redressement.
Ce que cette préparation requiert d'énergie de leur part, d'efforts, d'abnégation et d'audace tout à la fois, eux seuls le comprennent. À nous qui sommes témoin de leurs débuts, une réflexion s'impose spontanément : Un mouvement qui suscite tant de dévouement dans pareils milieux est sûr du succès.
Nous écrivons ces lignes de Sherbrooke, où une vingtaine de créditistes ont commencé leur entraînement "d'orateurs". Ils sont une trentaine au moins à Québec, autant à Montréal. D'Asbestos, nous recevons cette note :
"Avant de finir, un mot pour vous dire que notre classe du 16 février a été excellente. Nous étions 17, et ça va de mieux en mieux. Les conférenciers sont très encouragés". (Rosaire Gosselin.)
Neuf se sont inscrits à Drummondville, treize à Thetford. Les uns et les autres se préparent déjà en attendant l'orientation officielle par M. Louis Even.
Trois créditistes de Magog ont suivi régulièrement les cours quotidiens à Sherbrooke, malgré la distance de 15 milles. On a d'ailleurs eu un cas semblable à Québec, où M. Gérard Mercier venait chaque soir de Ste-Anne de Beaupré.
Nous devons nécessairement remettre à plus tard le lancement de la même entreprise dans la région du Saguenay et dans celle de l'Abitibi-Témiscamingue.
Quelques autres centres, inaccessibles pour le moment, ne restent pourtant pas cois. De St-Pascal de Kamouraska, on nous écrit :
"J'aurais bien voulu pouvoir aller suivre les cours à Québec. Mais cela m'est impossible. Alors je me prépare tout seul, de mon mieux, car je veux absolument faire quelque chose cet été, bien que je ne sois pas le plus vaillant". (Nap. Mignault).
Cours d'entraînement de conférenciers tous les mercredis et vendredis soirs, à 8 heures.et demie précises, sous la direction de M. J.-Ernest Grégoire. Académie Commerciale (entrée rue Cook).
Le réabonnement pose toujours un problème aux journaux d'idées. Le nôtre a solutionné ce problème, grâce à l'organisation de l'Institut. Le réabonnement est bon, en général, partout où l'Institut compte des membres pour s'en occuper.
Entre toutes les villes, Asbestos brille pour le réabonnement. Pas un seul ancien abonné qui n'ait renouvelé. Il existe d'ailleurs un esprit de solidarité remarquable parmi les créditistes d'Asbestos, surtout parmi les I.A.P.. Si un membre de l'Institut échoue près d'un abonné, un second membre de l'Institut prend le cas en main. Si le second échoue, il le passe à un troisième. Allez donc résister à pareille batterie.
Cours d'entraînement de conférenciers chaque dimanche, de 10 heures à midi, sous la direction de M. Henri Dubuc, à l'École Larocque.
Ont atteint l'objectif de 24 abonnements, les membres de l'Institut suivants :
C. P. Boulanger, Shawinigan ; L. Lelièvre, Québec ; Antonio Bélanger, Sherbrooke ; Pierre Bouchard, Arvida (Chicoutimi) ; Philias Raymond, Asbestos ; Aurèle Brun, St-Joseph de Grantham ; Mme Olier Dubuc, Sherbrooke ; Philippe Pagé, Sherbrooke ; Hervé Provencher, Sherbrooke ; P. M., Québec ; J. A. Lapointe, Beaupré ; Edgar Rochette, Québec ; Pitre Simard, Ste-Anne de Beaupré ; Eugène Ducharme, Magog-Est ; J. E. Beaulieu, St-Gervais de Bellechasse ; L.-P. Bourbeau, Sherbrooke.
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ABONNEMENT AD VITAM
Abbé T. Marchildon, ptre, Lafontaine, Ont.
Cap-Chat est une paroisse de 300 familles, dans le comté de Gaspé-Nord. Aucun conférencier du Crédit Social n'y a jamais parlé.
Pourtant un lecteur de Cap-Chat, devenu membre de l'Institut, M. J. L. Roy, n'a pas pris grand temps à atteindre son objectif de 24 abonnés. Les gens ne sont pas plus riches à Cap-Chat que dans les autres villages de pêcheurs, de cultivateurs, d'ouvriers ou de colons. Les taxes pèsent sur eux comme ailleurs. Ce qui n'empêche pas M. Roy d'écrire qu'il ne va pas s'en tenir à 24 abonnés. Il en veut 100 cet été.
Nous ne doutons pas que le foyer de Cap-Chat va rayonner sur toute la presqu'île de Gaspésie. Il suffit qu'un homme se mette en tête de marcher de l'avant, coûte que coûte, sans arrêter tant qu'il n'aura pas atteint son but, pour réaliser des merveilles dans sa région. Sherbrooke et l'Abitibi, entre autres, en sont un exemple remarquable. Les collaborations et les dévouements ne manquent ni à Sherbrooke ni dans l'Abitibi ; mais l'histojre du mouvement créditiste dans ces deux régions devra signaler l'entêtement de MM. Henri Dubuc et Aldéo Forest.
À Asbestos
Cours d'entraînement de conférenciers tous les dimanches après-midi, sous la direction de M. Rosaire Gosselin. S'adresser à lui-même.
Malartic est une agglomération minière assez importante de l'Abitibi. Un malentendu fit rater la conférence qu'y devait donner M. Even l'automne dernier, sur sa route vers Val d'Or. Mais là aussi un homme s'est récemment mis en tête de gagner la population au Crédit Social.
C'est Monsieur Henri Fontaine.
En trois semaines, il a placé pour plus de cinquante dollars de littérature dans Malartic. Sa liste de 24 abonnés s'est remplie en quinze jours.
Dimanche créditiste à Lac Mégantic le 16 mars, sous la direction de M. Louis Even.
Réunion d'aspirants-conférenciers le matin à 10 heures. Pour renseignements, s'adresser à M. A. Bédard ou à M. Hector Durand.
À 2 h. 30 après-midi, grande assemblée publique à la salle paroissiale. Sujet : Croisade pour la civilisation.
Le soir, à 8 heures, même place, assemblée des membres de l'Institut de la région.
Cours d'entraînement de conférenciers. La date d'ouverture sera fixée prochainement. S'adresser à Félix Bisson, Robertsonville.
VERS DEMAIN progresse toujours, à une allure que n'a jamais connu aucun journal d'idées dans la province de Québec.
Nous avons actuellement 8,500 abonnés en règle. Plusieurs propagandistes, à Québec, à Hull, à Sherbrooke, et ailleurs, achètent régulièrement des lots importants pour la diffusion. Aussi est-ce 12,000 de circulation qu'atteint aujourd'hui chaque numéro.
Il ne faut pas s'arrêter là. Doubler, tripler, quadrupler, jusqu'à ce que la "marche sur Québec" soit un torrent irrésistible.
À Sherbrooke, le mouvement a pris les proportions d'une véritable conflagration.
La dernière assemblée publique à Sherbrooke, le 23 février, groupait 750 personnes. Quarante membres de l'Institut recrutent activement des abonnés dans la Reine des Cantons de l'Est.
À Thetford, le 16 février, pour une deuxième assemblée publique dans cette ville, M. Even avait un auditoire de 600 personnes.
De Magog, où il n'a parlé qu'une fois, les abonnements viennent nombreux par les membres de l'I.A.P.
Au village de Stanstead, première assemblée créditiste le 21 janvier : 150 assistants, 20 abonnements nouveaux.
Cours d'entraînement de conférenciers tous les mercredis et vendredi soirs, à 8 heures et demie précises, sous la direction centrale, au bureau même de Vers Demain, 4885 Chabot (entrée côté nord).
VERS DEMAIN est surtout le journal des pauvres, parce qu'il fait la lutte pour garantir un niveau de vie convenable à tous et à chacun. Les pauvres, les harassés de familles nombreuses avec de minces budgets, les déshérités de l'emploi, les victimes de la partisannerie politique comprennent particulièrement l'objectif de cette lutte.
Nous recevions récemment cette petite lettre de Plessisville :
Cher Ami pour demain,
Je viens renouveler mon abonnement auquel je tiens pour l'avenir de demain.
Je suis un peu en retard par cause de finance. Ma femme me dit avec raison : Tu sais bien, il faut chausser Denis, et les autres aussi. Je retardais pour autres choses de nécessités indispensables.
J'ai fait plus que mes moyens depuis trois ans pour le Crédit Social, et je veux continuer jusqu'à la victoire.
Gérard GUIMOND
Un autre nous écrit au crayon, de Gould, dans le comté de Compton. Lisez :
J'ai connu Vers Demain dans l'été de 1940 ; une personne charitable m'en a passé vingt numéros. Aujourd'hui je m'abonne, je suis trop pauvre pour ne pas m'abonner.
Ivan PAQUET
Remarquez cette phrase, riche de pensée : "Je suis trop pauvre pour ne pas m'abonner."'Ceux qui sont riches peuvent dédaigner le message de Vers Demain. Les pauvres y voient l'espoir pour demain.
Le premier résultat, c'est que les pauvres, les ouvriers, les journaliers, les cultivateurs, les colons, acquièrent des connaissances et manifestent une logique de raisonnement qui stupéfie les gens qui ont fait des cours. Un vicaire de Sherbrooke faisait récemment cette réflexion : "Mais ce Pagé ce n'est tout de même rien qu'un ouvrier. Où a-t-il appris tout cela ?"
Les cours d'entraînement de conférenciers s'ouvriront officiellement sous la direction de M. Louis Even le dimanche 9 mars, à 2 heures, au magasin de M. Georges Messier, St-Joseph.