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Deux Écoles — Deux Régimes

le dimanche, 01 mai 1938. Dans Mai

Sous le système monétaire rothschildien d'aujourd'hui

Les prix dépassent toujours la capacité d'achat. L'écoulement de la marchandise ne se faisant pas au rythme de la production, celle-ci ralentit, le chômage augmente, la pauvreté s'installe là où devait régner l'abondance.

Sous le système monétaire du Crédit Social

L'organisme monétaire national opérant d'après les statistiques d'une comptabilité nationale de la production et de la consommation, maintiendra constamment l'équilibre entre le pouvoir d'achat et les prix. On pourra acheter tout ce qu'on peut produire.

Des pères de famille sans revenu se meurent de désespoir ; les mères ont le cœur déchiré ; les jeunes gens n'ont pas d'avenir, le mariage leur devient inabordable, la vie est un boulet pour un grand nombre.... dans un pays riche.

Un dividende basique national assurera le nécessaire, sans quête et sans aumône, à chaque membre de la société, aussi longtemps que la nature et l'industrie peuvent fournir les biens, et qui ne connaît les immenses capacités de la production moderne ?

L'argent abonde en temps de guerre quand on détruit production et producteurs ; il manque en temps de paix, quand il y a une foule de travailleurs disponibles pour produire des biens utiles.

Les principales causes de guerre auront disparu, et l'argent naîtra aussi souvent et autant que l'exigera l'écoulement de la production, de biens utiles. Travail encouragé, production vendue, consommateurs satisfaits.

Pour avoir de la monnaie en temps de paix, il faut employer les gens à la production de canons, de mitrailleuses, d'avions de guerre, ou encore produire des biens qu'on essaie de faire accepter de force au voisin, tout en refusant les siens autant que possible.

L'agriculture et l'industrie produiront les biens que vous et moi voulons, les biens cherchés par les consommateurs du pays, parce qu'ils auront l'argent pour commander les choses qu'ils désirent. Commanderont-ils des munitions ? Paieront-ils l'industrie pour servir les étrangers.

Douze millions d'hommes sont sous les armes, deux fois ce nombre dans le chômage. Et malgré cette multitude de bras valides ôtés à la production, ceux qui restent produisent encore plus que tous ensemble peuvent acheter. Abondance de produits possibles, mais pas d'argent.

Tous les hommes valides pourront s'employer à la production de biens utiles, car tout ce qu'ils produiront de convenable sera absorbé par les consommateurs qui veulent ces choses. L'argent sera la dernière chose à manquer, il sera toujours en face des produits.

La science appliquée, développée à travers les siècles et capables de merveilles aujourd'hui, introduit la technique, la machine, les procédés rapides, une force motrice souple et intarissable, qui augmentent la production en diminuant le pourcentage des producteurs. Ceux-ci, exclus de la production, sont éliminés du nombre des consommateurs solvables. Ce sont des parias, ils mènent une vie de chien ; les autres ne les nourrissent qu'à contrecœur et les méprisent souvent. Le progrès punit l'homme. Les plus belles aspirations sombrent dans ce chaos et l'exaspération se manifeste de plus en plus.

Plus la science, la machine et le progrès placeront de biens devant les consommateurs, plus ceux-ci seront munis pour se les procurer. Le progrès signifiera rehaussement du niveau de vie pour TOUS et pour CHACUN. L'entretien de la vie animale de l'homme n'absorbera plus son temps et ses énergies : il pourra s'appliquer à développer sa vie d'homme proprement dite. Les talents auront champ libre, la culture intellectuelle et spirituelle n'aura plus d'entraves factices. Bien des ferments de haine et de révolte auront disparu, la joie de vivre régnera.

Plus une famille est nombreuse, plus sa situation économique se tend. Chaque nouveau venu apporte avec lui une augmentation aux charges familiales, sans pour cela augmenter le revenu de la famille. C'est une punition économique pour ceux qui fournissent du capital humain à la société. Les discours des politiciens n'y changent rien.

Le dividende national à chaque citoyen dès sa naissance redresse cette vicissitude sociale. Chaque nouveau venu continuera d'augmenter les charges et les responsabilités de la famille, mais en augmentera en même temps le revenu ─ atténuation appréciable. Le Crédit Social couche la finance au pied des êtres humains si faibles soient-ils.

Le mot d'ordre, le superlatif de la sagesse du système rothschildien est : Travaillez si on vous le permet et économisez sur votre maigre salaire pour avoir de quoi vivre quand on ne vous permettra plus de travailler. Produisez beaucoup, mais consommez peu. La production est faite pour la consommation, mais ne l'achetez pas. Laissez-la s'empiler, vous hâterez ainsi le chômage et vous aurez le plaisir d'épuiser vos épargnes. Ca vous paraît drôle, mais c'est au diapason du reste. Ce sont les banquiers qui tiennent le monde dans la vertu. Privez-vous donc par devoir quand vous avez de l'argent, et privez-vous par nécessité quand vous n'en avez pas ; les banquiers verront à régler la dose.

De consommer te priveras
En abondance également.

C'est le onzième commandement. Dieu n'en fit que dix parce qu'il ne voyait pas loin ; les financiers y suppléent.

Sous un régime créditiste, l'épargne sera saine et recommandable. Mais au lieu d'être une privation nécessitée par les aléas d'un contrôle capricieux, ce sera le libre placement de surplus. L'épargne créditiste n'empêche pas l'écoulement de la production, car le pouvoir d'achat soustrait par l'épargnant est compensé par une augmentation de pouvoir d'achat entre les mains de ceux qui ont des besoins à satisfaire. Qui peut s'en plaindre ? "Faut-il que votre œil soit mauvais parce que la Providence est généreuse ?" Il n'y a pas de disette de biens à envisager, il n'y aura donc pas de disette d'argent à craindre. Le mobile de l'épargne est changé et les résultats le sont également dans un système humain, logique et social. Un peu de méditation, préjugés mis au rancart, fera saisir le point. Au lieu de répartir la pauvreté, le Crédit Social distribue l'abondance.

 Les gouvernements passent leur temps à chercher à équilibrer les budgets. C'est tirer des poches des individus, directement ou indirectement, le plus de pouvoir d'achat possible pour l'offrir en hommage aux maître de la monnaie. Sils sont incapables de trouver ce qu'il faut, ils diminuent les dépenses, c'est-àdire renvoient des travailleurs, refusent des services sociaux réclamés généralement, nous servent plus mal et nous disent que le civisme impose ces sacrifices. Est-ce la volonté du peuple ou celle des financiers qu'accomplissent les gouvernements en agissant ainsi ?

Les budgets seront toujours équilibrés, mais sans meurtrissures, car la dette nationale disparaîtra à tout jamais, et les gouvernements pourront donner tous les services désirés tant qu'il y aura des hommes disponibles et capables à cette fin. Les problèmes d'argent n'existant plus pour eux, les gouvernants pourront enfin s'acquitter de leur véritable devoir de conducteurs d'hommes. N'étant plus les valets des banquiers, ils s'efforceront d'accomplir la volonté du peuple en tout ce qui est légitime et possible.

On fait consister la démocratie dans la division du peuple en deux camps dont l'un dit exactement le contraire de l'autre. On fait consister la puissance du peuple dans sa division. Au lieu de s'unir pour exprimer sa volonté sur des choses où tous sont unanimes, il se chicane sur des méthodes et s'applique à maintenir ou changer le groupe de valets au pouvoir. Pendant ce temps, c'est le maître de la monnaie qui impose sa volonté. Au lieu de la démocratie, c'est la bancocratie.

Le peuple, enfin éclairé, s'unira pour réclamer la satisfaction de besoins communs. Il exprimera sa volonté par ses représentants. Ceux-ci la transmettront au gouvernement par le mécanisme parlementaire. Le gouvernement, libéré de sa servitude et n'existant plus que pour le service du peuple, donnera les ordres voulus et choisira les fonctionnaires et les experts voulus pour fournir les résultats réclamés par le peuple. Véritable démocratie, et personne ne songera plus à l'anarchie ou à la dictature.

En face d'un projet public désiré, la question est toujours : "A-t-on l'argent ? Est-on financièrement capable d'exécuter le projet ?" La finance commande, l'homme s'incline,

En face d'un projet public désiré, la question sera simplement : "A-t-on les hommes, les machines et le matériel ? Est-on capable physiquement d'exécuter le projet ?" L'homme commandera, la finance s'inclinera.

L'homme se heurte à chaque pas à des obstacles monétaires. Qui comptera les souffrances et les ruines physiques et morales accumulées par l'arbitraire des maîtres de la monnaie et la soumission veule des gouvernements ?

La monnaie étant domptée, l'homme prendra son essor. L'individu, la famille, la municipalité, la paroisse, la province, l'État ne connaîtront d'autres bornes à l'amélioration de leur sort que leurs disponibilités productives.

Bêtise brutale

Logique sociale

Répandez la littérature créditiste

Nous espérons que chaque ami du Crédit Social va donner un bon coup de collier pour diffuser ce Cahier Spécial, rédigé expressément pour porter dans les foyers les plus humbles et les plus reculés le message de l'appel aux armes pour la délivrance.

Cent Cahiers Spéciaux coûtent trois dollars. Nous en laissons aussi vingt-cinq pour un dollar. Dans l'un et l'autre cas, c'est un prix très réduit. L'effet d'une lecture généralisée de la littérature créditiste sera formidable. Ce sont les munitions de guerre ; le projecteur lumineux fera fuir l'ennemi.

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