Il est si rare, aujourd'hui, de trouver dans les journaux d'autres allusions au Crédit Social que des attaques, que nous fûmes tout surpris en voyant l'édition du 17 décembre du Guide de Ste-Marie de Beauce. En première page, sous la signature de Reflecto, le Guide consacrait deux colonnes à un excellent rapport de la dernière assemblée dans cette ville beauceronne, avec M. Gérard Mercier comme conférencier. Nous en extrayons les passages suivants :
"Pour les créditistes, M. Gérard Mercier personnifie le dévouement et le sacrifice. C'est que ce jeune homme a compris ce qu'exigent de nous tous, aujourd'hui, les temps troublés que nous traversons.
"Ce ne sont pas des suiveurs, des Roger-Bontemps qu'il nous faut pour secouer le joug qui nous tient rivés à la misère, mais des penseurs et des éveilleurs.
"Un chancre ronge notre société à sa base à l'heure actuelle et il devra disparaître ainsi que le disent des chefs politiques eux-mêmes, Churchill et Roosevelt en tête.
"Mais n'allons, pas croire qu'il y aura génération spontanée après la guerre. Prenons exemple sur la nature elle-même et travaillons à tisser, comme l'araignée, la toile de la société de demain.
"Notre distingué visiteur s'est efforcé au cours de son bref exposé de la doctrine créditiste de nous faire comprendre, par des exemples simples et concrets, la grande différence qui existe entre le crédit social, système d'ordre, et le capitalisme vicié qui verse aujourd'hui dans le désordre.
"Puis Monsieur Mercier nous fait un clair exposé de la Coopérative Monétaire, telle que prêchée par le Crédit Social. C'est à la faveur de la coopération de quelques capitalistes que le peuple est parvenu à l'esclavage économique ; ce sera par la coopération de toute la masse du peuple, qu'un jour prochain, tous les véritables travailleurs reprendront leurs droits usurpés".