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Simples questions

le samedi, 15 mars 1941. Dans Réflexions

Un correspondant nous communique un travail dont nous extrayons les questions suivantes, qui ne manquent pas de piquant, lorsqu'on sait qu'il les adresse aux hommes à la gouverne du pays, tant au provincial qu'au fédéral :

Lorsque Jésus nous avertit qu'il y aurait toujours des pauvres parmi nous, ne songeait-il pas aux "pauvres d'esprit" ? Le fait que des céréales, des vêtements, des meubles, des machineries, du combustible, des richesses de toutes sortes se perdent sous les yeux de ceux qui souffrent, n'indique-t-il pas que nous sommes gouvernés par des "pauvres d'esprit" ?

Si les gouvernements manquent d'argent, n'est-ce pas parce qu'ils manquent d'abord de jugement ?

Peut-on être fier quand 100,000 familles vivotent dans la province de Québec, rationnées par le manque d'argent à peu près au même niveau que le rationnement imposé par Hitler aux familles des pays envahis par ses armées ? Et cela chez nous bien avant que la guerre fût déclarée !

Pourquoi l'émission d'un dollar par le gouvernement serait-elle un dollar d'inflation ? Il y a inflation lorsque le dollar ne trouve plus de blé ou d'autres choses à acheter ? Le gouvernement craint-il qu'avec de l'argent en poche, on manque de blé dans les greniers ou de chaussures dans les magasins ?

Combien de piastres au Canada y sont entrées dans la circulation sans sortir des banques et sans constituer une dette ?

Pourquoi les gouvernements, fédéral, provinciaux, municipaux, qui représentent la société, ne peuvent-ils avoir une seule piastre nouvelle sans signer une dette d'une piastre et davantage envers les banques ?

Lorsque les gouvernements nous font des faveurs, avec quel argent les font-ils ? Sûrement pas avec l'argent de leurs poches. Pas même avec de l'argent originant dans le peuple. L'argent vient des banques. La faveur est faite avec l'argent des banques et conditionnée par l'extraction, quelque part, de tout ce qu'elle apporte et plus. De telles faveurs sont-elles bien intéressantes pour la masse ?

Couper la pension des veuves à Québec, n'est-ce pas ôter le lait aux enfants ? Réduire la pension de vieillesse, n'est-ce pas ôter le pain aux vieillards ? Est-ce que les vieillards, les femmes et les enfants n'ont plus besoin de manger ? Les familles de nos ministres sont peut-être mieux à l'abri !

Pourquoi, pour gagner la guerre, faut-il se sous-alimenter et laisser pourrir la production alimentaire ? Pourquoi faut-il faire durer des guenilles et laisser les vêtements dans les magasins ? Pourquoi faut-il grelotter dans des maisons froides et laisser le bois se perdre dans nos forêts, le charbon dans nos mines, avec des chômeurs qui attendent des commandes de bois et de charbon ?

Si c'est parce que les privations sont génératrices de la victoire, pourquoi nos ministres n'abaissent-ils pas immédiatement leurs propres émoluments au niveau des salaires des bûcherons et des journaliers ? Après tout, si des familles de bûcherons ont pu vivre entre les deux guerres avec un revenu de $35.00 à $52.00 par mois, nos ministres ne pourraient-ils pas essayer de vivre avec ce même revenu pour la seule durée de la guerre ? L'expérience ne leur apporterait-elle pas au moins un grain de sagesse pour l'après-guerre ?

"UN CRÉDITISTE DU NORD"

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