Le 29 mai dernier (2002), le projet de loi C-415, présenté par le député Zvend Robinson, a été adopté en deuxième lecture à la Chambre des Communes, à Ottawa. Le projet de loi, s'il est finalement adopté, criminalisera toute critique publique de l'homosexualité... et produira un effet refroidissant sur le débat public concernant cette sérieuse décision morale.
Supposons, à cause de l'argument invoqué dans le discours haineux de M. Zvend Robinson, que le projet acquière force de loi. Sous cette nouvelle législation, il est virtuellement certain que les pasteurs et les prêtres qui oseront prêcher contre l'homosexualité, (pourront être accusés) criminellement d'avoir tenu des propos haineux, discriminatoires, à l'endroit des homosexuels. Ils s'exposeront ainsi à deux ans de prison et traîneront avec eux un dossier criminel pour le reste de leur vie.
La même chose pourrait s'appliquer à n'importe quelle personne qui écrirait une lettre ouverte à un journal ou qui publierait un article réprouvant l'homosexualité.
Bien plus, il sera alors trop dangereux de lire publiquement certains passages de la Bible qui condamnent les pratiques homosexuelles et, dans les faits, la Bible elle-même pourra être bannie comme étant une littérature homophobe !
Certains concluront, à tort bien sûr, que nous sommes alarmistes... En fait, M. Brian Rushfeldt, directeur exécutif de la « Canada Family Action Coalition », dit que si cette loi est adoptée, dans une période de six mois à un an, nous verrons des chrétiens jetés en prison.
Étant donné le sérieux de cette attaque sans précédent contre la liberté religieuse dont nous jouissons, pouvons-nous supposer que les chrétiens canadiens se réveilleront en face de ce danger et qu'ils chercheront à préserver cette liberté pendant qu'il est encore temps ?
Une de ces fausses doctrines proclame que les chrétiens ne doivent pas se mêler de politique et les défenseurs de cette affirmation soutiennent que l'implication politique n'est pas spirituelle et qu'elle ne fait pas partie de la mission chrétienne.
Mais n'est-il pas clair, pour chacun, que des orientations comme l'homosexualité et l'avortement étaient des orientations spirituelles et morales avant que le gouvernement ne tente de les rapatrier comme étant d'ordre politique.
Claude Hébert