En 1964, dans la province de Québec, le Conseil de l'Instruction publique, avec ses écoles confessionnelles, était dissous. Et le ministère de l'Éducation, infamie des francs-maçons, en prenait la place. Comme le peuple de la Nouvelle-France n'était pas prêt à renier sa foi publiquement, le système scolaire garda son statut confessionnel.
Les anticléricaux poursuivirent avec acharnement leur plan pour en arriver à un système scolaire officiellement athée. En 1989, l'infâme loi 107 sur la réforme scolaire mettait définitivement la hache dans le système scolaire confessionnel, en abolissant les Commissions Scolaires catholiques pour les remplacer par des Commissions Scolaires officiellement athées.
Cependant, l'article 93 de la Constitution canadienne des Droits et Libertés empêchait l'application de la loi 107. Cet article protégeait les écoles confessionnelles et respectait la liberté de conscience. Il permettait des Commissions Scolaires catholiques pour écoles catholiques et des Commissions Scolaires protestantes pour les écoles protestantes.
En décembre 1997, l'article 93 de la Constitution canadienne était abrogé sous la pression des ennemis du catholicisme. Donc, la Constitution canadienne ignore complètement les droits des parents et de l'Église dans le domaine de l'éducation catholique. L'enseignement de la religion dans les écoles est donc inconstitutionnel, hors la loi comme dans les pays communistes. Les démolisseurs de notre civilisation chrétienne ont le champ libre pour appliquer l'infâme loi 107.
Les laïcistes, les sans-Dieu procèdent toujours par étape pour détruire complètement notre chrétienté. Ce sont des loups voraces couverts de peaux de brebis. La population de la province de Québec réclamait en grande majorité le maintien du système scolaire confessionnel. Elle s'opposait à la modification de l'article 93.
Le gouvernement du Québec promit hypocritement de respecter les droits en matière de religion par la clause dérogatoire de la Loi 2, clause permettant de déroger à la Charte canadienne des droits et libertés qui ne protège plus l'enseignement religieux dans les écoles. Les parents auraient le droit de réclamer un cours de religion pour leurs enfants.
Immédiatement après la modification de l'article 93, le gouvernement du Québec exprimait son intention de ne pas renouveler la clause dérogatoire de la loi 2, renouvelable à tous les cinq ans et dont l'échéance était en juin 1999. De nouvelles protestations s'élevèrent de la part des parents catholiques. Le gouvernement consentit à renouveler la clause dérogatoire de la loi 2 mais, cette fois-ci, seulement pour un an et demi.
La clause dérogatoire de la loi 2 n'est qu'un simulacre de protection des droits des parents en matière de religion. Que vaut un cours de religion au milieu d'un enseignement profane basé sur l'athéisme et la corruption des mœurs ?
Le Ministère de l'Éducation, institué en 1964, avec ses écoles confessionnelles de droit mais athées de fait, ne dispensait-il pas un cours de religion ? Des générations sans foi ni loi en ont résulté. D'ailleurs, on enseignait dans les écoles du ministère de l'Éducation une catéchèse hérétique niant le péché originel, ignorant les commandements de Dieu, les vérités de foi, la valeur des sacrements... Cette catéchèse perverse a initié les âmes à l'apostasie et à l'immoralité. Même un cours de religion, si impeccable serait-il, noyé dans un enseignement agnostique, ne réussirait pas à cultiver la foi. L'ivraie étouffe le bon grain.
L'instruction et l'éducation chrétienne sont inséparables. Tout l'enseignement doit être éclairé par la foi catholique. Le Pape Pie XI dans son encyclique sur l'éducation chrétienne, a rappelé que "l'élément doctrinal, moral, doit pénétrer au contraire intimement, l'instruction purement humaine."
"Ainsi donc, écrivit Pie XI, le seul fait qu'il se donne une instruction religieuse (souvent avec trop de parcimonie), ne suffit pas pour qu'une école puisse être jugée conforme aux droits de l'Église et de la famille chrétienne, et digne d'être fréquentée par des enfants catholiques... Il est nécessaire que tout l'enseignement, toute l'ordonnance de l'école, personnel, programmes, livres, et tout genre de discipline, soient réglés par un esprit vraiment chrétien, sous la direction et la maternelle vigilance de l'Église, de telle façon que la religion soit le fondement et le couronnement de tout l'enseignement.
"L'éducation chrétienne, selon les paroles du Pape Pie XI, "vise constamment à la formation totale de l'enfant et de l'adolescent dans le but d'en faire un homme, un citoyen, un catholique complet et équilibré, bien plus qu'un prétendu savant encombré de connaissances encyclopédiques et confuses."
Aux évêques de la Nouvelle-Zélande, le 8 avril 1988, le pape Jean-Paul II adressait les paroles suivantes :
"L'éducation religieuse est bien plus qu'un simple sujet dans le programme. Dans les écoles catholiques, il est le cœur du programme central. On ne saurait admettre que l'éducation religieuse ne soit autre chose qu'un simple vernis superficiel."
Le 26 mars 1987, le Saint-Père, parlant aux membres de la Fédération des Instituts d'Activité Éducative du Latium, en Italie, a souligné que l'école catholique "doit préparer les élèves à se mettre au service du royaume de Dieu". Il a cité saint Thomas d'Aquin qui "était un maître en ce qui concerne la sainteté de sa vie et de même l'exemple de la parfaite corrélation entre la foi et l'existence vécue et ceci, même avant le contenu de sa méthode et de sa pensée..."
"Une tâche de maître est, a dit le Vicaire du Christ, de guider et développer l'intelligence du disciple, l'orientant avant tout vers la connaissance de Dieu qui seul lui permet de trouver la raison d'être et sa pleine réalisation personnelle. Le maître humain peut rester tel qu'il se laisse guider par le Maître divin, le Christ-Jésus. Homme-Dieu, récapitulateur de l'univers et voie qui entraîne l'humanité à reconnaître le Père, et la conduit à Lui.
"C'est en ceci que consiste le caractère d'actualité de la pensée et de la méthode de saint Thomas d'Aquin, qui enseigne également aux éducateurs d'aujourd'hui qu'il est nécessaire de penser à Dieu comme fin ultime et médiateur, à la personne humaine comme sublime valeur digne du plus grand respect et qu'il faut l'aider pour qu'elle puisse plus facilement conquérir le bien suprême."
Réclamons sans délai la dissolution du ministère athée de l'Éducation. Que les écoles redeviennent la propriété des parents. Que l'article 93 de la Charte canadienne des droits et libertés soit rétabli dans son intégrité pour le respect des droits à l'enseignement catholique !
Notre-Dame des Écoles, venez enrayer la gangrène de l'irréligion. Accordez-nous le rétablissement du Conseil de l'Instruction publique avec des écoles catholiques comme autrefois.