Le 2 novembre 2005, à l’audience du mercredi, Sa Sainteté le Pape Benoît XVI s’est adressée à l’association italienne des Familles nombreuses:
«Je souhaite, a-t-il dit, que de nouvelles interventions sociales et législatives adéquates soient promues pour protéger et soutenir les familles les plus nombreuses, qui constituent une richesse et une espérance pour tout le pays.
«Votre présence m’offre l’occasion de rappeler le caractère de la famille, cellule fondamentale de la société, et premier lieu de l’accueil et du service de la vie.
«Dans le contexte social actuel, les noyaux familiaux avec de nombreux enfants constituent un témoignage de foi, de courage et d’optimiste, parce que sans enfants il n’y a pas d’avenir!»
L’Église a toujours appuyé les familles nombreuses, stables et unies qui font la force d’une nation. Dans l’encyclique Mater et Magistra du Bienheureux Pape Jean XXIII, il est écrit:
«On se rappelle que dans la Genèse, Dieu a adressé aux premiers hommes deux commandements qui se complètent: celui de transmettre la vie: ‘Croissez et multipliez-vous’ (Gen. 1, 28); et celui de soumettre la nature: ‘Remplissez la terre et soumettez-la’ (Cf. ibid).
«Le commandement de soumettre la nature, loin d’avoir un but destructeur, est orienté au service de la vie.
«Nous relevons avec tristesse une des contradictions les plus déconcertantes qui affligent notre époque: d’une part, on met l’accent sur les pires éventualités et l’on agite le sceptre de la misère et de la famine; d’autre part, on utilise largement les inventions scientifiques, les réalisations techniques et les ressources économiques pour produire de terribles instruments de ruine et de mort.
«La Providence divine a accordé au genre humain des moyens suffisants pour résoudre dans la dignité les problèmes multiples et délicats de la transmission de la vie. Ces problèmes peuvent n’obtenir qu’une solution boiteuse ou même demeurer insolubles, si l’esprit faussé des hommes ou leur volonté pervertie utilisent ces moyens contre la raison, pour des fins qui ne répondent plus à leur nature sociale et au plan de la Providence.»
Des évêques de la Commission épiscopale de France dont le président était Mgr. J. Julien, ont voulu conscientiser les pouvoirs publics dans une déclaration du 24 mars 1984:
«Combien d’enfants, déchirés entre leurs parents séparés, manquent de la sécurité affective si nécessaire à l’équilibre de la personne? En tout cela, les pouvoirs publics peuvent beaucoup. Un pays qui mine l’institution familiale se suicide. Au contraire, une politique familiale constructive prépare l’avenir. Par exemple, en assurant des conditions économiques et fiscales justes pour les familles, et les familles nombreuses en particulier. Mais surtout en respectant les communautés naturelles. Les familles ont le droit d’élever leurs enfants selon leur idéal (à condition de respecter à leur tour le bien commun). Ainsi, l’État ne peut se substituer aux familles pour l’école et l’éducation, sans menacer gravement la croissance harmonieuse de la communauté tout entière.»
Belle famille de Gilberte et Eric Couture, |
Prions pour la conversion de nos législateurs et de nos hommes politiques afin qu’ils établissent des lois en conformité avec la morale catholique et l’enseignement de l’Eglise. Que nos gouvernements favorisent les mères au foyer plutôt que le financement des garderies. Une mère ne se remplace pas par des étrangers. 12 000 $ à la mère au foyer serait une bonne initiative et coûterait moins cher que les milliards accordés aux garderies. Il y aurait moins de délinquance.
Un dividende à chaque citoyen du berceau à la tombe, comme le permettrait le Crédit Social, augmenterait le revenu familial à chaque fois qu’arriverait un nouveau-né. Le système financier doit rendre «financièrement possible tout ce qui est physiquement possible». Le Canada pourrait nourrir dix fois sa population.
N’est-il pas honteux que des familles soient dans le besoin en ce siècle de progrès et d’abondance illimitée? N’est-il pas honteux que la province de Québec, majoritairement catholique, détienne le deuxième record en dénatalité dans le monde entier? C’est une conséquence de la déchristianisation des familles par des systèmes scolaires athées et des systèmes économiques barbares qui créent l’insécurité familiale, vident les campagnes et poussent les familles dans les villes et la mère en dehors du foyer. Toutes les familles doivent s’unir pour réclamer des Corps législatifs une politique qui respecte la liberté de conscience et «les vraies valeurs humaines, individuelles et sociales».
Nous terminons par une exhortation du Pape Pie XII, adressée au Front de la Famille et aux Associations de familles nombreuses, le 26 novembre 1951:
«Ayez confiance. Les énergies de la nature, et surtout celles de la grâce dont le Seigneur a enrichi vos âmes par le Sacrement de Mariage, sont comme un roc solide, contre lequel se brisent impuissantes les vagues d’une mer déchaînée… Poursuivez donc énergiquement votre travail, confiant dans le secours divin, en gage duquel Nous vous donnons dans l’effusion de Notre cœur, à vous et à vos familles, Notre paternelle Bénédiction Apostolique.»