12 novembre 2008 www.zenit.org
Il réaffirme son opposition à la recherche sur les cellules souches embryonnaires
ROME, mercredi 12 novembre 2008 (ZENIT.org) - A l’annonce de l’intention du président américain Barack Obama de libéraliser la recherche sur les embryons humains, le président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, le cardinal Javier Lozano Barragán, a réaffirmé ce mardi que cette pratique constitue une atteinte à l’éthique.
Interrogé par une journaliste, au cours d’une conférence de presse au Vatican, sur ce qu’il pensait des politiques de recherche sur les cellules souches évoquées dimanche dernier par le président élu des Etats-Unis, le prélat mexicain a rappelé la position de l’Eglise.
Selon ce qu’a fait savoir John Podesta, chef de l’équipe de transition du président élu à la Maison-Blanche, Obama laissera le champ libre à plusieurs projets auxquels l’actuel président George Bush avait mis un terme pendant sa présidence, notamment la recherche sur ce type de cellules.
Le cardinal a rappelé aux journalistes un principe fondamental de la bioéthique: «tout ce qui construit l’homme est bon. Mais ce qui le détruit est mauvais».
Réaffirmant que la dignité humaine est une fin et non un moyen que l’on peut manipuler, il a ajouté que «jamais une personne ne peut être utilisée comme un moyen pour une autre».
Le cardinal Lozano Barragán a également fait référence aux autres méthodes autorisées pour prélever des cellules souches, comme celles que l’on trouve dans le cordon ombilical, dans le foie, dans le pancréas ou dans la moelle osseuse.
«Lorsqu’il s’agit d’une transplantation qui ne met en péril ni le donneur ni le récepteur, tout est bienvenu, et je pense alors qu’il n’y a aucun problème».
De même, il fait observer que les découvertes sur les cellules souches ont été présentées dans un premier temps à l’opinion publique comme une possible «panacée», mais jusqu’à présent le traitement utilisant des cellules souches issues de fœtus n’a pas donné les garanties annoncées.
Intervenant sur le même thème, le professeur Alberto Ugazio, coordinateur du département de médecine pédiatrique de l’hôpital Bambino Gesù de Rome, a soutenu cette conclusion.
Il a souligné que, lorsque des cellules souches embryonnaires ont été utilisées, «pas une seule étude n’a donné de résultat positif». Au contraire, a-t-il ajouté, des vies ont été sauvées avec des cellules souches prélevées dans d’autres régions du corps.
Carmen Villa