Au Québec, dans un an, on a enregistré 38,000 avortements, 16,000 suicides, 75,000 attentats à la vie. Un véritable génocide ! Le taux de natalité est trop bas pour perpétuer la race canadienne-française. Et la corruption des mœurs s'accentue. Les familles se désagrègent par l'adultère, le concubinage.
Quelle est la cause de cette décadence ? Pourquoi cette dénatalité ? La perte de la foi, la soif de jouir de la vie, les systèmes économiques barbares qui cultivent le matérialisme et aussi créent l'insécurité économique.
L'enfer s'est déchaîné contre la province de Québec qui était profondément catholique. La Nouvelle-France était la nation qui fournissait le plus gros pourcentage de vocations sacerdotales et religieuses dans les missions étrangères.
Remontons aux origines de notre pays, évoquons la vie et les vertus des fondateurs de notre race. Nos ancêtres étaient de modestes habitants. Ils se contentaient de peu. Ils préféraient vivre pauvrement plutôt que jouir des richesses de la terre et s'exposer à perdre leur âme.
Voici une partie d'un sermon de Mgr Lionel Audet, qui était alors évêque auxiliaire à Québec, sermon à l'occasion de la semaine sociale du Canada en 1959 :
"Ces chrétiens de bonne souche (le peuple canadien-français) préféraient un clocher d'église ou de monastère à toutes les cheminées d'usine. Ils savaient que conversatio nostra in cœlis est. « Notre vraie demeure est au ciel » et ils voulaient passer à travers les biens du temps sans manquer ceux de l'éternité. Voilà ce qu'on appelle avoir le sens des vraies valeurs !
"Et parmi ces valeurs, il en est une qu'il importe de signaler et dont nos pères avaient une si haute idée, je veux dire la famille chrétienne qui était pour eux un sanctuaire, une école de vertu et de sainteté.
"Qu'est-ce qui a fait la grandeur de cette famille de chez nous ? C'est que pendant des siècles, elle a été fidèle aux lois saintes du mariage fixées par le Créateur, et que le catholicisme a été la loi suprême de sa vie. Les familles de cette qualité constituent la vraie force des nations.
"Mgr François de Montmorency de Laval s'était appliqué dès les débuts à pénétrer d'esprit chrétien les familles-souches de notre pays. Il leur avait proposé comme modèle à imiter la sainte Famille de Nazareth. C'est les yeux fixés sur cet exemplaire à jamais béni que les premiers couples du Canada français apprirent leurs principaux devoirs qui sont de procréer des enfants, de les élever dans la crainte de Dieu et d'en faire les élus du paradis. Telle est bien la mission essentielle de la famille dans l'Église. Nos ancêtres furent fidèles à ces devoirs et ils n'ont pas craint de peupler les berceaux et de donner à l'Église et à la patrie une moisson précieuse d'enfants, la plus riche partie de leur mobilier. On (parlait) dans le monde entier de la fécondité magnifique de la famille canadienne-française, joyau de notre histoire.
"« Une des grandes merveilles de l'Église catholique en ces deux derniers siècles, disait l'historien de Mgr Taché, Dom Benoît, c'est la famille canadienne-française. C'est une merveille que nous admirons plus que les cathédrales gothiques pourtant si magnifiques de la vieille France. Établie sur un vaste domaine qu'elle défriche souvent et cultive toujours, elle compte ordinairement un grand nombre d'enfants, 8, 12, 15 et même 25 ou 30, tous robustes et pieux. Le père travaille au dehors avec les fils plus âgés ; la mère demeure au foyer, élevant ses plus jeunes enfants, préparant la nourriture et tissant le plus souvent les vêtements de toute la famille...)
"La famille, dit encore Mgr Audet, a été longtemps chez nous la principale forteresse de notre vie religieuse et nationale. Mais hélas ! cette armature est de nos jours sérieusement menacée."
Ces paroles de Mgr Lionel Audet ont été prononcées en 1959, un an avant le lancement de la Révolution tranquille qui a ravagé la province de Québec de fond en comble. Les ennemis de notre race et de notre religion ont popularisé le vice dans la multitude par un système scolaire athée et corrompu, par les média d'information qui ont poussé le relâchement des mœurs, par le lancement des modes infernales.
Les destructeurs du catholicisme prêchèrent la limitation des naissances, ridiculisèrent les familles nombreuses de qui Pie XII avait dit avant de mourir :
"...Ces familles sont davantage bénies de Dieu, chéries et estimées de l'Église comme ses plus précieux trésors."
Comme il est triste de voir le peuple canadien-français, autrefois si catholique, courir à sa ruine par le divorce, la dénatalité, l'avortement, le concubinage, la contraception, l'adultère...
Il faut coûte que coûte sauver la famille, retourner à la fidélité des lois saintes du mariage. Nous devons retrouver la foi « robuste » de nos ancêtres qui avaient le sens des vraies valeurs.
"La famille est sacrée, disait Pie XII, aux gouvernants des nations. Elle n'est pas seulement le berceau des enfants, elle est celui de la patrie, sa force et sa gloire."
La famille a des droits que les autorités civiles doivent respecter : droit à sa stabilité, à sa fécondité, à son unité, au respect de sa mission éducatrice, à la protection de sa santé, à sa sécurité, à la justice distributive, à son espace vital.
Les pères et mères de familles doivent se joindre au journal Vers Demain pour réclamer leurs droits. Vers Demain est l'avocat des familles.
Que toutes les familles reprennent la pratique du chapelet quotidien ! Que Notre-Dame des Foyers suscite dans les cœurs des époux le respect des lois sacrées de la vie, la fidélité conjugale, la générosité du sacrifice, l'amour de l'enfant, le culte de la famille !