Le Canada étant une monarchie constitutionnelle, basée sur le système parlementaire britannique, le chef d’État du Canada n’est pas le premier ministre (Justin Trudeau), mais la Reine Elisabeth II, représentée au Canada par un (ou une) gouverneur général, qui est, depuis octobre 2017, Julie Payette, une ancienne astronaute de la NASA, parlant plusieurs langues et dotée d’une multitude de diplômes universitaires — une personne qui devrait donc avoir un bon jugement.
Cependant, le 1er novembre 2017, Mme Payette, en tant que gouverneure générale, a prononcé un discours devant des centaines de scientifiques réunis à Ottawa pour le congrès annuel de la Conférence sur les politiques scientifiques canadiennes (CPSC), un discours qui a entraîné beaucoup de réactions (négatives) au Canada anglais, et qui remet justement en question son jugement.
Dans ce discours, Mme Payette déclarait (en anglais), sur un ton théâtral et condescendant, que croire que Dieu a créé le monde est aussi ridicule que de croire à l’horoscope, ce qui a évidemment choqué nombre de Canadiens. Voici les propos de Mme Payette :
« Pouvez-vous croire qu’encore aujourd’hui, dans une société du savoir, dans des parlements… nous discutons et nous nous interrogeons encore pour savoir si la vie est attribuable à une intervention divine ou si elle a découlé d’un processus naturel mené seul et, oh mon Dieu, de manière aléatoire. »
Et elle ajoutait aussitôt, mettant tous ces concepts dans le même panier : « Et tellement de gens – je suis sûre que vous connaissez plusieurs d’entre eux – croient encore, désirent croire, que prendre une pilule de sucre (un placebo) guérira le cancer, si vous y croyez vraiment! Et ils croient aussi que votre avenir et que chacune des personnalités des gens ici peut être déterminé en observant des planètes provenant de constellations inventées. »
Le texte original en anglais : “Can you believe that still today in learned society, in houses of government… we are still debating and still questioning whether life was a divine intervention or whether it was coming out of a natural process let alone, oh my goodness, a random process. And so many people — I'm sure you know many of them — still believe, want to believe, that maybe taking a sugar pill will cure cancer, if you will it! And your future and every single one of the people here's personalities can be determined by looking at planets coming in front of invented constellations."
Il n’y a rien de mal à remettre en question la croyance en l’astrologie (l’horoscope), mais de prétendre que de croire en Dieu, qu’une intervention divine est à l’origine de la vie n’a rien de scientifique et est tout aussi ridicule que de croire à l’astrologie, ou, en d’autres mots, que les croyants sont tous des idiots et des imbéciles, voilà qui est blessant et insultant non seulement pour les catholiques et les chrétiens, mais aussi pour les juifs, musulmans, sikhs, ou toute autre personne qui croit en l’existence de Dieu.
Appelé à commenter les propos de Mme Payette, le premier ministre Justin Trudeau a pris la défense de la gouverneure générale, déclarant : « Nous sommes un gouvernement fondé sur la science… J’applaudis la fermeté avec laquelle elle (Julie Payette) défend la science et la vérité. »
Est-ce que croire en Dieu signifie nécessairement être contre la science et la vérité ? Est-ce plus scientifique, ou tout simplement logique, de croire que tout s’est fait par hasard, que tout a été créé… par rien ? N’est-ce pas, en fait, une croyance en soi que de croire cela ?
Est-il logique de croire que rien est à l’origine de tout, qu’une absence d’intelligence a créé un monde extrêmement intelligent, diversifié et ordonné ? L’Église, et la philosophie, enseignent qu’en observant la création, on peut découvrir qui en est la cause, qui en est l’Auteur, que l’existence de Dieu peut être prouvée par la raison. Saint Thomas d’Aquin parle par exemple des cinq preuves de l’existence de Dieu, la première étant le mouvement : tout ce qui est mû, qui bouge, reçoit d’un autre le mouvement. Ainsi, un bâton ne meut qu’autant qu’il est mû lui-même par la main de celui qui s’en sert. Il est donc nécessaire de remonter à un premier moteur qui n’est mû par aucun autre, et c’est ce premier moteur que tout le monde reconnaît pour Dieu.
Les scientifiques sont convaincus que l’univers a commencé avec une explosion énorme d'énergie et de lumière – qu’on appelle aujourd'hui le Big Bang. (C’est même un prêtre catholique, Georges Lemaître, qui en a eu l’idée en premier.) Steven Weinberg, un lauréat du prix Nobel de physique, a dit qu'au moment de cette explosion, « l'univers a atteint une température de près de cent mille millions de degrés... et l'univers a été rempli de lumière. » Mais quelle a été la cause de cette explosion, d’où provenait cette énergie? Qui est la cause de ce mouvement, sinon le premier moteur, Dieu Lui-même ?
Et comment expliquer que même avec cette explosion, que de simples pierres inertes soit provenues la vie et l’intelligence ? Et si le monde a été créé par hasard, comment expliquer l’ordre existant dans la nature, les lois mathématiques régissant l’univers? Et on pourrait parler des merveilles du cerveau humain, de l’ADN, de l’infiniment petit, des atomes, etc.
La foi ne s’oppose pas à la raison, puisque tous deux ont le même but, la recherche de la vérité. Comme l’écrivait le pape saint Jean-Paul II dans son encyclique Fides et ratio (foi et raison), en 1988 : « La foi et la raison sont comme deux ailes qui permettent à l'esprit humain de s'élever vers la contemplation de la vérité. »
Pour conclure, voici le témoignage de 25 scientifiques de renom qui (contrairement à Julie Payette) en sont arrivés à la conclusion que Dieu est à l’orgine de la création (paru sur le site aleteia.org sous le titre « Quand 25 savants illustres confessent leur foi en Dieu », écrit par Javier Ordovás, traduit de l’espagnol par Elisabeth de Lavigne) :
Parmi ces 25 savants, six prix Nobel. Tous témoignent que l’existence de Dieu peut être reconnue par la science.
Johannes Kepler (1571-1630), un des plus grands astronomes : « Que Dieu est grand ! Grande est sa puissance, et sa sagesse est infinie ! Cieux, soleil, lune et étoiles, louez-le dans la langue qui vous est donnée. Mon Seigneur et mon Créateur ! La splendeur de tes œuvres, je voudrais l’annoncer aux hommes autant que mon esprit limité peut la comprendre. »
Nicolas Copernic (1473-1543), fondateur de la mondovision moderne : « Qui, vivant en contact intime avec l’ordre le plus parfait et avec la sagesse divine, ne se sentirait pas poussé aux aspirations les plus sublimes ? Qui n’adorerait pas l’architecte de toutes choses ? »
Isaac Newton (1643-1727) fondateur de la physique théorique classique : « Ce que nous savons est une goutte, ce que nous ignorons est l’océan. L’incomparable disposition et harmonie de l’univers, tout cela n’a pu se faire que selon les plans d’un Être éternel doué de sagesse et de puissance. »
Carl von Linné (1707-1778) fondateur de la botanique systématique : « J’ai vu passer dans la création, tout près, le Dieu éternel, infini et je suis tombé à genoux en adoration. »
Alessandro Volta (1745-1827), connu pour ses travaux sur l’électricité : « Je confesse la foi sainte, apostolique, catholique et romaine. Je remercie Dieu de m’avoir accordé cette foi, dans laquelle j’ai la ferme intention de vivre et de mourir. »
André-Marie Ampère (1775-1836), inventeur des lois fondamentales des courants électriques : « Que Dieu est grand ! Que Dieu est grand et que notre savoir n’est rien ! »
Augustin-Louis Cauchy (1789-1857) illustre mathématicien : « Je suis chrétien, je crois en la divinité du Christ, comme tous les grands astronomes, tous les grands mathématiciens du passé. »
Carl Friedrich Gauss (1777-1855), un des plus grands mathématiciens et scientifiques allemands : « Lorsque notre dernière heure aura sonné, ce nous sera une joie indicible de voir disparaître le voile épais qui couvrait nos yeux. »
Justus von Liebig (1803-1873), pionnier de la chimie appliquée : « Celui qui s’efforce de lire les pensées de Dieu dans le grand livre de la nature peut seul connaître sa grandeur et sa sagesse infinies. »
Robert Mayer (1814-1878), scientifique naturaliste (Loi de la Conservation de l’énergie) : « J’achève ma vie avec une conviction qui jaillit du plus profond de mon cœur : la véritable science et la véritable philosophie ne peuvent être autre chose qu’une propédeutique de la religion chrétienne. »
Pietro Angelo Secchi (1803-1895), célèbre astronome : « De la contemplation du ciel à Dieu, la route n’est pas longue. »
Charles Darwin (1809-1882), théoricien de l’évolution : « Jamais je n’ai nié l’existence de Dieu. Je crois la théorie de l’évolution parfaitement conciliable avec la foi en Dieu. Il est impossible de concevoir et de prouver que le splendide et infiniment merveilleux univers, de même que l’homme, soit le résultat du hasard; et cette impossibilité me semble la meilleure preuve de l’existence de Dieu. »
Thomas Edison (1847-1931), l’inventeur le plus fécond, avec 1200 brevets : « J’admire tous les ingénieurs, mais surtout le plus grand d’entre eux : Dieu. »
Carl Ludwig Schleich (1859-1922), célèbre chirurgien : « Je suis devenu croyant à ma façon par le microscope et par l’observation de la nature, et mon désir est de contribuer au mieux à unir la science et la religion. »
Guglielmo Marconi (1874-1937), inventeur de la télégraphie sans fil, Prix Nobel 1909 : « Je le déclare avec fierté : je suis croyant. Je crois à la force de la prière, non seulement en tant que chrétien, mais aussi comme scientifique. »
Robert Andrews Millikan (1868-1953), illustre physicien américain Prix Nobel 1923 : « Je peux affirmer catégoriquement que l’incroyance est dépourvue de tout fondement scientifique. J’estime qu’il n’existe aucune contradiction entre la foi et la science. »
Arthur Eddingtong (1882-1944), célèbre astronome anglais : « Aucun des inventeurs de l’athéisme ne fut un homme de science. Tous ne furent que de très médiocres philosophes. »
Albert Einstein (1879-1955), fondateur de la physique contemporaine (théorie de la relativité et prix Nobel 1921) : « Quiconque est sérieusement impliqué dans la science devient convaincu qu’un esprit se manifeste dans les lois de l’univers – un esprit infiniment supérieur à celui de l’homme, et devant lequel, nous avec nos pauvres pouvoirs, devons nous sentir humbles. »
Max Planck (1858-1947), créateur de la théorie des quanta, prix Nobel 1918 : « Rien ne nous empêche donc et notre instinct scientifique exige… d’identifier l’ordre universel de la science et le Dieu de la religion. Pour le croyant, Dieu se trouve au début; pour le physicien, Dieu se rencontre au terme de toute pensée. »
Erwin Schrödinger(1887-1961), créateur de la mécanique ondulatoire, Nobel 1933 : « Le plus beau chef d’œuvre est celui fait par Dieu, selon les principes de la mécanique quantique… »
Howard Hathaway Aiken (1900-1973), père du cerveau électronique : « La physique moderne m’apprend que la nature est hors d’état de s’ordonner elle-même. L’univers présente un ordre immense, d’où la nécessité d’une grande “Cause Première” qui n’est pas soumise à la loi seconde de la transformation de l’énergie, et qui donc est surnaturelle. »
Wernher Von Braun (1912-1977), fabricant allemand-américain de fusées spatiales : « Par-dessus tout à Dieu revient l’honneur d’avoir créé le grand univers, que l’homme et sa science pénètrent et étudient de jour en jour avec une profonde adoration. »
Charles Townes (1915), physicien. Il partagea le Prix Nobel de physique 1964 avec les physiciens russes pour découvrir le principe du laser : « En tant que religieux, je ressens fortement la présence et les actions d’un Être créateur qui va au-delà de moi-même, mais qui est toujours proche… l’intelligence a eu quelque chose à voir avec la création des lois de l’univers. »
Allan Sandage (1926-2010) Astronome professionnel, a calculé la vitesse d’expansion de l’univers ainsi que l’âge de l’univers par l’observation des étoiles lointaines : « Enfant, j’étais athée. C’est ma science qui m’a conduit à la conclusion que le monde est bien plus compliqué que ce qui peut être expliqué par la science. Ce n’est que par l’intermédiaire du surnaturel que je comprends le mystère de l’existence. »
Un vénérable vieillard égrenait son chapelet dans le train quand un jeune universitaire entra : « Pourquoi, au lieu de réciter le chapelet, vous n’employez-pas votre temps à apprendre et à vous instruire un peu ? Je me charge de vous envoyer des livres qui vous instruiront ». Le vieillard lui répondit, tirant de sa poche une carte : « Je vous serais gré de m’envoyer un livre à cette adresse », et il lui remit sa carte de visite. Il n’y avait qu’une ligne : Louis Pasteur, Institut de Recherches Scientifiques, Paris. L’universitaire rougit de honte. Il avait prétendu donner des conseils au plus célèbre savant de son temps, l’inventeur des vaccins, estimé dans le monde entier et dévôt du chapelet…