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La politique - Liés à aucun parti

Louis Even le samedi, 15 août 1942. Dans La politique

Dans l'Action Catholique du 3 août, M. Eugène L'Heureux, après avoir parlé du parti C. C. F., qui projette une action dans la province de Québec, ajoute :

"Trois autres partis au moins solliciteront les suffrages des électeurs canadiens aux pro­chaines élections : le libéral, le conservateur et la Nouvelle-Démocratie ou Crédit Social. Ce dernier renouera-t-il les relations avec le groupement créditiste de notre province, qui lui a tourné le dos à cause de sa politique de guerre ? Nous l'ignorons."

Nous remercions M. L'Heureux de rappeler aux lecteurs de l'Action Catholique que le groupement créditiste de la province de Québec n'a absolument rien à faire avec la politique de guerre ni avec le pro-impérialisme de M. Blackmore et des autres néo-démocrates du Parlement fédéral. Si eux et nous professons la même doctrine en question mo­nétaire, cela ne veut pas dire que nous devions avoir la même politique de guerre, ni même de paix.

D'ailleurs, tout le monde doit savoir aujour­d'hui que les créditistes de la province de Québec ne se préoccupent nullement de la formation d'un parti politique. Ils bâtissent simplement le Crédit Social sans attendre des élections et sans compter sur un gouvernement quelconque pour le faire.

Il ne peut donc être question de nouer ou renou­er des relations avec des politiciens d'un groupe ou l'autre. En politique, les créditistes de la province de Québec savent et sauront quoi faire, parce qu'ils ont appris et apprennent de plus en plus à se ser­vir de leur jugement.

M. L'Heureux dit fort bien, dans le même arti­cle :

"Ce qui manque à notre peuple, ce n'est pas un nouveau parti, ce n'est pas un surhomme, ce n'est pas un chambardement quelconque, mais des hommes."

Ce que le mouvement créditiste de la province de Québec a compris depuis longtemps, et c'est pourquoi la formation d'hommes fut toujours la fonction majeure de l'Institut d'Action Politique. Et cette année, l'Association Créditiste se sert des hommes déjà entraînés pour en former d'autres et bâtir des réalisations.

Péché national annuel

Un abonné de Ste-Agathe (Manitoba) nous écrit :

"Je désirerais voir votre journal protester con­tre la fournée d'octrois de divorces qui sort régu­lièrement chaque année de notre Parlement fédé­ral.

"Depuis quand des hommes, nos représentants à Ottawa, ont-ils le droit de séparer ce que Dieu a uni ?

"Et cela se fait en série. Cette année, le vendre­di 3 juillet, c'est de 72 bills de divorce que la Chambre des Communes disposa en deuxième ou troisième lecture, sur rapport fait par le comité sénatorial du divorce.

"Un député de religion protestante, M. E.-G. Hansell, représentant créditiste de MacLeod (Al­berta), prononça un discours de protestation que quatre députés de la province de Québec appuyè­rent de quelques phrases. Mais la série fut adoptée en un tournemain, par un vote par assis et levé de 36 pour et 18 contre.

"Où était la députation catholique, celle de la province de Québec et des autres provinces, dans la circonstance ?

"Et c'est un député catholique et Canadien français, M. Fournier, de Hull, qui eut le triste honneur de présider la Chambre constituée en co­mité pour cette occasion...

"Ce péché national annuel est-il de nature à at­tirer les bénédictions du Ciel sur nos armes, sur nos délibérations et nos activités de guerre ?"

Antonio LEMOINE

    N. D. L. R. — Nous pensons exactement comme ce correspondant manitobain.

Louis Even

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