Trop de catholiques se figurent la franc-maçonnerie comme une simple secte qui ne pratique pas la même religion que nous. Ils ignorent ou mésestiment le rôle important qu'elle joue dans la confection de l'histoire contemporaine.
Au Canada, et en Amérique en général, on présente les maçons comme une société de philanthropie. On ne s'émeut pas de l'existence des loges. Celle de l'Émancipation, de Montréal, fit bien un peu gloser dans le temps. Mais on a fini par l'oublier, absoudre les "innocents" Canadiens qui en faisaient partie, et nous croyons que l'un deux est aujourd'hui membre du Cabinet provincial.
La citation suivante n'est ni d'un évêque ni d'un religieux, mais de William Foss et Gerahty, auteurs anglais conjoints de "Spanish Arena" :
"La franc-maçonnerie a son organisation double et simultanée. Il y a l'organisation administrative qui s'affiche, adonnée à la philanthropie et à la bonne camaraderie. Mais il y a aussi l'organisation cachée, dont l'existence est généralement ignorée même de la plupart des frères maçons, jusqu'à ce que les ordres de la puissance occulte aient été exécutés. Les contrôleurs de la franc-maçonnerie ne font pas eux-mêmes les révolutions ; ils dirigent l'objectif final, dressent les plans, préparent l'opinion publique d'avance et fournissent les fonds nécessaires pour l'émeute. Rarement s'aperçoit-on de l'ampleur de leur programme avant qu'il ait obtenu un remarquable degré de succès."
Le major Douglas, l'initiateur des propositions du Crédit Social, écrivait récemment que, si le système monétaire sémite que nous avons est l'instrument par lequel une puissance mondiale contrôle la vie de la multitude, il existe une organisation secrète pour placer aux bons endroits les hommes qu'il faut pour maintenir le système. Et il croit que cette organisation secrète est la franc-maçonnerie.
C'est dans le "Social Crediter" du 13 juillet (étude de D. M. Mitchell) que nous puisons en grande partie les renseignements pour le présent article.
Il existe une étroite parenté entre la juiverie que nous dénoncions dans notre dernier numéro et la franc-maçonnerie. L'une et l'autre s'entendent. L'une et l'autre poursuivent le même but : le renversement de tout ce qui sent le christianisme, la domination du monde par l'argent entre les mains d'une clique. L'une et l'autre se donnent la main pour la soviétisation du monde.
"Le Grand-Orient (franc-maçonnerie européenne) fut fondé en 1773, et depuis n'a cessé de fonctionner d'après le mobile qui commanda sa fondation : propagande parmi les non maçons pour la cause de l'athéisme et de la révolution."
Le Daily Telegraph, du 23 mai 1933 déclare que, la franc-maçonnerie, sous le Grand-Orient, a été une force politique surtout anarchique et subversive. Disent Foss et Gerahty :
"Nous allons plus loin. Nous avons les preuves que la franc-maçonnerie ne fut pas seulement la force animante de la révolution française de 1789, mais de toute révolution violente arrivée en France depuis lors. Elle fut aussi une des principales forces en arrière de la guerre de 1914-1918. Et c'est cette même force qui travaille aujourd'hui à l'établissement de la révolution soviétique universelle."
Les mêmes auteurs remarquent que la franc-maçonnerie se sert d'institutions apparemment destinées au bien commun de l'humanité. Telle la Ligue des Nations. Trotsky lui-même écrit : "Il existe aujourd'hui une tour de Babel au service de Staline, et l'un de ses principaux centres est à Genève, le foyer des intrigues."
Le Grand-Orient de France décrétait en 1924 que le gouvernement Herriot devrait faire de la Ligue des Nations "un instrument international de la franc-maçonnerie." Aussi ne faut-il pas s'étonner que les gouvernements qui se rendirent compte de l'influence néfaste de la franc-maçonnerie et qui prononcèrent la dissolution des loges sur leur territoire — ceux d'Allemagne et d'Italie — se dégagèrent de la Ligue des Nations, devenue « instrument de la juiverie et de la maçonnerie ».
Les artisans des révolutions sanglantes ont eu l'appui de la franc-maçonnerie. Les meneurs soviétiques, particulièrement Lénine, proclament qu'ils apprirent la plus grande partie de leur stratégie et de leur technique révolutionnaires de la Loge du Grand-Orient.
D'ailleurs, s'ils sont très discrets dans leurs opérations, les maçons sont moins silencieux lorsqu'il s'agit de souligner leurs succès, une fois le résultat obtenu.
Voici comment le franc-maçon Furnemont, grand-orateur du Grand-Orient de Belgique, vantait la part de la franc-maçonnerie dans la révolution portugaise de 1908. Le texte est extrait du Bulletin du Grand-Orient de Belgique 5910 (nous reprenons une traduction anglaise) :
"Vous rappelez-vous les profonds sentiments de fierté que nous ressentîmes tous à la brève annonce de la révolution portugaise ?
"En quelques heures, le trône était renversé, le peuple triomphait et la république était proclamée. Pour les non initiés, ce fut comme un coup de foudre dans un ciel serein (le roi Carlos et son fils furent assassinés). Mais nous, mes frères, nous comprenions. Nous connaissions la merveilleuse organisation de nos frères portugais, leur zèle incessant, leur travail ininterrompu. Nous possédions le secret de ce glorieux événement."
L'avènement de Salazar a dû moins faire jubiler les frères trois-points.
La révolution espagnole, faite par des bolchévistes, fut aussi préparée avec l'appui de la franc-maçonnerie. Cette organisation secrète vit à ce que des francs-maçons occupassent les positions importantes avant le coup. Tous les généraux espagnols, sauf Franco et un autre, étaient des francs-maçons. Et si les nationalistes ont repris le dessus après deux années de guerre civile, c'est, disent les francs-maçons, parce que des généraux ont trahi leurs vœux. Ils ont placé l'Espagne au-dessus de la franc-maçonnerie.
Nous avons dit plus haut que la franc-maçonnerie était en arrière de la guerre de 1914-1918. Sur ce point, le procès des quatre principaux incriminés dans l'assassinat de l'archiduc Charles est révélateur. Mais la presse mondiale n'a point donné de publicité à l'interrogatoire. Selon la remarque de Léon de Poncins, "c'était dans l'intérêt de plusieurs que l'on gardât le silence, et il y a des moyens de l'obtenir."
Il est difficile, pour plusieurs raisons que nos lecteurs saisissent, d'écrire à l'aise sur les causes de la guerre actuelle. Un simple mot de Dimitrov trahit au moins avec quelle avidité les communistes internationaux, toujours soutenus par la maçonnerie, épiaient dès 1938 les causes de guerre prochaine.
C'était le 25 janvier 1938, à une séance du secrétariat politique du Komintern. Présents : Iejov, chef de la section secrète du Komintern ; Dimitrov, président de la Ligue des Sans-Dieu et des libres-penseurs, aujourd'hui secrétaire-général du parti communiste international ; Schick, Manuilsky et Lozovsky, du Profitern ; Popescu, Weintrauben, Gourovitch, Liemann, Turrini, Adami et Valdez, représentants de la société des affaires étrangères dans le bureau politique du Komintern. Et voici la réflexion de Dimitrov : "On n'a pas encore atteint le litige principal qui doit amener un conflit armé entre deux groupes de nations capitalistes."
C'est tout un chapitre qu'on pourrait écrire sur l'enlisement de la France par la franc-maçonnerie.
C'est dans ce pays, croyons-nous, que les maçons ont le plus développé leur technique et atteint le plus de résultats, en temps de trouble comme en temps de paix.
Dans son livre sur la Révolution Française en tant qu'affectée par la franc-maçonnerie, M. G. Martin, maçon lui-même, écrit :
"En cas d'émeute, la foule, qui aura appuyé par la force les demandes politiques du parti de la réforme, est certaine d'avoir l'appui financier des loges maçonniques.
"L'extrême importance de la corruption de l'armée est depuis longtemps reconnue par les maçons révolutionnaires du continent."
On se rappelle les "fiches" sous le régime du général André : pas de promotion sans l'approbation des informateurs maçonniques !
On ne doit pas être surpris que l'un des premiers actes du maréchal Pétain pour remettre la France sur pied fût de bannir la franc-maçonnerie. Ceux qui pleurent sur la défunte Troisième République devront offrir leurs condoléances à la franc-maçonnerie. Avis au rédacteur de L'Événement-Journal de Québec et à d'autres superficiels qui regrettent le régime disparu.
Le président du Grand-Orient de France en 1923 prononçait le toast suivant :
"À la santé de la République Française, fille de la maçonnerie de France. À la santé de la république universelle de demain, fille de la maçonnerie universelle."
Cette dernière phrase dit assez qui sont ceux qui poussent vers un super-état universel.
Les trois fameux mots qui ont connu un succès sans précédent parmi les modernes — Liberté, Égalité, Fraternité — furent frappés par les maçons du dix-huitième siècle : Voltaire, Diderot, Condorcet, D'Alembert. Bien beaux, mais bien trompeurs, et le maréchal Pétain, qui saisit l'âme véritable de la France, ne se gêne pas pour le dire :
"C'étaient de bien belles choses ; mais désormais on enseignera à la jeunesse française à avoir les yeux sur la réalité. Il ne nous satisfait pas de donner à la jeunesse la liberté de mourir de faim, même si cette liberté confère le droit de jeter un bulletin dans l'urne électorale. Les hommes, qui sont égaux devant Dieu, doivent être égaux devant la loi et avoir une chance égale de gagner leur vie. La fraternité est un idéal magnifique, mais seulement dans des groupes naturels comme la famille et la patrie."
Dans son ouvrage, Le Retour Offensif du Paganisme, le Père Combès énumère toute une série de lois passées sous la Troisième République, au moins vingt-sept principales, de 1879 à 1908, pour persécuter l'Église et tuer la religion dans les âmes françaises. Toutes cuisinées à la rue Cadet, aux quartiers-généraux du Grand-Orient, avant d'être présentées pour sanction au Palais-Bourbon. Le gouvernement que Pétain a mis au rancart comprenait 192 sénateurs et 340 députés francs-maçons.
Après pareille dévastation de l'enfer, alors que la France en était tombée au point où à peine un quart des Français pratiquaient encore extérieurement la religion, fallait-il moins que le désastre récent pour la faire réfléchir ?
C'est sous Herriot (1924) que, dans l'opinion de Foss et Gerahty, la franc-maçonnerie eut l'apogée du pouvoir politique en France. Et c'est sous Léon Blum, le juif bulgaro-français, que les alliés soviets et maçons se réjouirent particulièrement de pouvoir pousser la seconde révolution bolchéviste, celle d'Espagne. On sait quelle aide officieuse et réelle la France de Léon Blum et de Pierre Cot fournit aux rouges d'Espagne. La liaison entre le gouvernement bolchéviste de Madrid et le gouvernement français de Léon Blum se faisait par l'intermédiaire des loges du Grand-Orient français : la Plus Ultra, la Marseillaise, l'Internationale.
Les armes de la maçonnerie sont les mêmes que celles du communisme et de la juiverie. N'est-ce pas la même famille de Satan ? Dans Le Péril Maçonnique, Monseigneur Jouin place les paroles suivantes dans la bouche du franc-maçon Marmontel :
"L'argent d'abord, puis l'espoir du pillage sont tout-puissants sur l'esprit populaire... Pour terroriser la bourgeoisie, nous emploierons, si c'est nécessaire, cette classe de gens qui n'a rien à perdre et tout à gagner par un changement. Il existe des facteurs puissants à exploiter pour attiser la révolte : privations, faim, besoin d'argent, rumeurs alarmantes et terrifiantes, la terreur et la furie qui frappent et paralysent les esprits... Tout cela est nécessaire ou utile pour faire la révolution."
Pour montrer l'emprise que la franc-maçonnerie avait prise sur la politique française, le Père Combès cite ce mot du frère maçon Lafferre :
"Nous sommes la conscience du pays ; nous sommes chaque année la cloche qui sonne le glas de mort pour un ministère qui n'a pas fait son devoir ou le réconfort dont il a besoin."