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La politique - Finance internationale et super-État

le jeudi, 01 janvier 1942. Dans La politique

 "Union Now"

Nous avons plusieurs fois signalé le mouvement "Union Now", qui, à la faveur de la guerre, vou­drait fusionner les nations de langue anglaise, avec l'abandon à un seul gouvernement central de l'autorité en fait de citoyenneté, de police et de monnaie. On voit assez quelle consolidation de son pouvoir dominateur y trouverait la finance internationale.

À l'heure actuelle, il est déjà très difficile de vouloir s'affranchir du joug des puissances finan­cières dans une province sans qu'Ottawa mette des bois dans les roues. Que sera-ce lorsque le gou­vernement central, vassal de la haute finance in­ternationale, sera situé à Washington, avec une police centrale pour mater les insoumis ? Que fe­ront les trois représentants du Canada dans un parlement où il y aura 12 Anglais et une trentaine d'Américains ?

Ecrivant dans Today and Tomorrow du 27 novembre, Norman Jaques, député fédéral, dit :

"Le mouvement "Union Now" s'est engagé à détruire la souveraineté de la Couronne et, avec elle, la souveraineté du Canada et de l'Empire britannique, comme d'ailleurs celle des États-Unis, pour établir à sa place l'étalon-or — la souveraineté de la finance internationale."

Les souteneurs financiers

De fait, les financiers internationaux favorisent le mouvement. James Warburg, une des figures dominantes de Wall Street, a lui-même écrit des brochures en faveur du livre "Union Now" de Kirshmann Streit.

Ce Kirshman Streit, le chef du mouvement aux États-Unis, fut longtemps attaché au Times de New York, organe contrôlé par la juiverie.

Et qui est le James Warburg, de Wall Street ? Rien autre que le fils de Paul Warburg, financier juif allemand.

M. Jaques rappelle que Paul Warburg vint de Hambourg (Allemagne), se fit naturaliser améri­cain et, en 1914, fut placé à la tête de la Federal Reserve Board des États-Unis, l'organisation fi­nancière la plus puissante au monde. De cette or­ganisation, un financier anglais, qui fut directeur de la Banque d'Angleterre, Sir Josiah Stamp, a dit :

"Jamais, dans l'histoire du monde, n'a-t-on vu tant de pouvoir conféré à un petit groupe d'hommes comme la Federal Reserve Board des États-Unis. Ces hommes tiennent le sort du monde dans le creux de leurs mains."

C'est d'ailleurs l'opinion de L. Denney — un Américain celui-là, auteur et autorité en matière de banque qui écrit dans son livre : L'Amérique conquiert l'Angleterre :

"Toutes les nations doivent trembler devant notre Federal Reserve Board. Les taux élevés placés par elle sur l'argent en 1929 ont apporté des souffrances à des millions d'ouvriers étran­gers. C'est l'Angleterre qui fut le plus durement frappée".

Finance sans patrie

Donc Paul Warburg, banquier juif allemand, naturalisé américain, présidait la Federal Reserve Board des États-Unis pendant l'autre guerre. De Hambourg, son frère, Max Warburg, et sa compa­gnie allemande, dont Paul avait fait partie, finan­çait l'espionnage allemand chez les alliés, chez les Américains eux-mêmes. Si Paul conduisait aux États-Unis, Max était aviseur financier du Kay­ser en Allemagne.

"Là où est l'argent, là est leur patrie". (Le Pape).

Monsieur Jaques cite aussi M. L. T. McFad­den, parlant au Congrès, à Washington, en 1932 (avant l'avènement de Hitler) :

"Je désire appuyer sur le fait que la finance internationale est presque exclusivement alle­mande. Nous avons dans nos États-Unis l'une des institutions les plus corrompues que le monde ait jamais connue. Je veux dire la Fe­deral Reserve Board et les banques de ce sys­tème. Cette institution vicieuse a appauvri et ruiné les habitants des États-Unis, et a pompé vers l'Allemagne tant de millions qu'elle n'ose pas en donner le montant total."

On trouve, par ailleurs, dans les Mémoires de Sir C. Spring Rice, ambassadeur anglais à Wash­ington en 1914-15, cette note :

"Les banquiers judéo-allemands de Wall Street forment une phalange solide pour cher­cher notre destruction."

Sir Rice remarque que l'un d'eux, entre autres, Jacob Schiff, chef de la maison Kuhn-Lœb et Cie, la même qui devait financer si largement la révolution communiste en Russie, était tout-puis­sant aux États-Unis.

Quel a été l'effet de l'administration et des mé­thodes hitlériennes sur la finance judéo-alleman­de en Allemagne même ? Nous ne saurions le dire. Mais nombre de ces hauts personnages ont pris le chemin de l'étranger, même de l'Amérique, même du Canada. Ils y apportent peut-être leur or, mais autre chose aussi.

Monsieur Jaques parle de deux d'entre eux :

"Plus récemment, les frères Gruenebaum, avant la présente guerre banquiers à Essen, en Allemagne, sont venus au Canada. L'un d'eux obtint un poste de responsabilité à la Banque du Canada, mais dut être remercié sous la pres­sion exercée par les créditistes. L'autre entre­prit une tournée de conférences à travers le Canada, sous les auspices de l'Institut Cana­dien des Affaires Internationales, activement associé au mouvement Union Now et à la fi­nance internationale."

Danger grandissant

Nous reproduisons ces notes pour démontrer qui sont les inspirateurs et les appuis du mouve­ment Union Now, peut-être la plus grande me­nace actuelle pour le monde de demain, en dehors de ce qui se rattache à la guerre proprement dite. Si l'on ignore le communisme, Union Now est, croyons-nous, le seul mouvement, outre celui du Crédit Social, qui s'occupe activement de prépa­rer l'après-guerre.

Il n'est pas beaucoup question de Union Now dans la province de Québec, sauf de temps en temps dans les colonnes du Jour de Montréal, qui lui est sympathique, M. Jean-Charles Harvey ayant été nommé l'an dernier président du comi­té Union Now pour le Canada.

Mais aux États-Unis et dans les provinces ca­nadiennes-anglaises, le mouvement, bien financé, a ses propagandistes. Or, on sait que, par Ottawa, la province de Québec, peu défiante sur ces ques­tions, se fait happer comme papillon dans un filet.

L'entrée des États-Unis dans la guerre rend le climat d'autant plus favorable aux activités de Union Now.

Le Jour du 20 décembre reparle, en passant, de ce mouvement qu'il juge "très intéressant". D'après lui, M. Harolhd Hickes, ministre de l'Inté­rieur aux États-Unis, approuve et encourage. Nous avons déjà remarqué une note semblable chez M. Thorson, ministre canadien des services nationaux de guerre.

Un enquête récemment conduite par le grand magazine américain Fortune aurait démontré qu'aux États-Unis, le sentiment populaire en fa­veur d'une fusion des démocraties, selon le plan Streit, de 7 pour cent qu'il était en août dernier, est monté à 35 pour cent.

Ces renseignements valent ce qu'ils valent. Mais ce qui est certain, c'est que le mouvement ne man­que pas d'appui financier, ni d'appui judéo-ma­çonnique. Il entre si bien dans le grand plan.

Dans l'Ouest, c'est évidemment aux créditistes que Union Now en veut le plus — pour la bonne raison que la finance internationale ne digère pas le Crédit Social.

DOCUMENTAIRE

La citation de l'ambassadeur anglais, Sir Cecil Spring Rice, donnée dans l'article ci-dessus, est ex­traite de sa lettre du 13 novembre 1914, écrite à son ami Sir Valentine Chirol :

"La situation ici est pas mal la même, en tant,qu'est concernée notre situation vis-à-vis du public amé­ricain. Dernberg et son équipe sont continuellement à l'œuvre, et les banquiers juifs allemands travaillent en une phalange solide pour comploter notre destruc­tion. Ils s'emparent des principaux journaux de New-York, l'un après l'autre : J'ai appris aujourd'hui que le "New York Times", auparavant conduit par un Juif ami qui prenait crânement pour les Alliés, a été pratiquement acquis par Kuhn Lœb & Cie, et par Ja­cob Schiff, le maître-Juif, protégé spécial de l'empe­reur (Guillaume II). Warburg, étroitement lié à Kuhn Lœb et Schiff, et frère du Warburg bien connu de Hambourg, l'associé de Ballin, est membre de la Federal Reserve Board, ou plutôt c'est lui qui en est LE membre."

Les extraits suivants sont d'un discours pronon­cé à Copenhague (Danemark), par le Professeur Arnold Toynbee, de l'Institut des Affaires Inter­nationales, à la Quatrième Conférence Annuelle des Institutions pour l'Étude Scientifique des Re­lations Internationales (8 au 10 juin 1931). Le pro­fesseur Toynbee est un des principaux propagan­distes de la suppression des souverainetés nationa­les et de l'établissement d'un super-état mondial. On verra que son groupe procède non seulement avec un objectif bien déterminé, mais avec téna­cité et avec une hypocrisie consommée :

"Dans l'esprit de détermination qui nous anime tous, nous n'avons aucune envie de sous-estimer la puissance de la force politique que nous essayons de renverser. Si nous sommes francs avec nous-mêmes, admettons que nous sommes engagés dans un effort délibéré, soutenu et concentré pour imposer des limi­tes à la souveraineté et à l'indépendance des 50 ou 60 États indépendants et souverains qui se partagent ac­tuellement la surface habitable de la terre.

"À mon avis, le signe le plus sûr que ce fétiche de la souveraineté nationale locale est notre victime cher­chée, c'est l'emphase avec laquelle tous nos hommes d'État et nos publicistes protestent d'un commun ac­cord, à chacune de nos avances, que le principe sacré de la souveraineté nationale sera maintenu inviolable...

"C'est justement parce que nous attaquons ce prin­cipe de la souveraineté locale, que nous continuons de protester si haut de notre loyauté. Plus nous pressons nos attaques contre l'idole, plus nous prenons soin de garder ses prêtres et ses dévots dans un paradis de fous, endormis dans un faux sentiment de sécurité...

"Je répéterai simplement que nous travaillons ac­tuellement, avec discrétion mais de toutes nos forces, à enlever des mains des différents états nationaux du monde cette force politique mystérieuse appelée sou­veraineté. Et pendant tout ce temps, nous nions avec nos lèvres ce que nous faisons avec nos mains...

"Les cinquante ou soixante états locaux du monde survivront sans doute comme commodités administra­tives. Mais, tôt ou tard, la souveraineté leur échappe­ra. La souveraineté cessera, de fait sinon de nom, d'être une affaire locale." 

L'Institut dont M. Toynbee est directeur est bien financé : $10,000 de Sir Otto Beit en 1926 ; $15,000 du Carnegie Institute ; $1,000 par année de la Banque d'Angleterre ; depuis 1929, $25,000 par année, à perpétuité, de la succession de Sir Bailey ; depuis dix ans, $40,000 par année de la Fondation Rockefeller. Sans compter les contribu­tions de Reuters Ltd., Imperial Chemical Indus­tries, Prudential Assurance Co., N. M. Rothschild & Sons, J. H. Schrœder & Co., et de plusieurs banques importantes.

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