Du Devoir, du 19 avril, dans l’article de M. Louis Dupire, commentant, après La Gazette, une étude du Dr. Grant Fleming, professeur d’hygiène au McGill :
"Nos enfants sont notre dernière ligne de défense. Ce serait négligence criminelle que de laisser quoi que ce soit intervenir dans leur santé ou leur développement... Il ne suffit pas, cependant, d’amener les enfants à savoir ce qu’ils doivent manger pour acquérir et préserver leur santé ; il faut qu’ils puissent se procurer ces aliments. Il ne sert de rien d’enseigner aux gens à donner à leurs enfants une chopine à une chopine et demie de lait par jour, un œuf par jour, quelque viande, deux légumes en plus des pommes de terre, quelque fruit, avec de l’huile de foie de morue en hiver, à moins que le prix de ces aliments ne soit à la portée de leur pouvoir d’achat."
Abaisser les prix ? Trouve-t-on que les cultivateurs demandent trop cher pour leur lait, leurs œufs, leurs animaux, leurs légumes, leurs fruits ? Pourquoi ne pas demander plutôt d’augmenter le pouvoir d’achat au niveau des prix ? Un dividende, pris à personne, en crédit national tout neuf, sans endettement, distribué à tout le monde : à qui cela ferait-il du mal ? Ça réglerait bien d’autres problèmes, mais ça constiperait le banquier, et il parait que ce n’est pas négligence criminelle de laisser les décrets de cet auguste personnage-là intervenir dans la santé et le développement de nos enfants !