C’est Monsieur Louis Rolland qui, dans Le Samedi du 20 janvier, accuse la servante fidèle pour protéger la maîtresse coupable :
En 1936, au Brézil, on a jeté à la mer près de huit millions de sacs de café.
Pendant ce temps-là, on tuait à New-York, pour les incinérer ensuite, près de six millions et demi de porcs (afin de maintenir le prix de la viande élevé).
Dans l’Orégon, on donnait la moitié du produit des pêcheries à manger aux chiens.
À Los Angeles, on jetait aux égouts chaque mois, de quarante à cinquante mille gallons de lait.
On supprima six mille vaches.
Pendant le seul mois d’août, en Californie, on a détruit un million et demi d’oranges, arraché quatre-vingt mille pêchers et détruit la récolte de quatre cent mille arpents de fraises.
À Londres, un peu auparavant , on avait détruit 25,000 tonnes de viande.
En France, on sacrifiait 286,000 vaches et on détruisait des millions d’arpents de vignes en plus d’à peu près deux millions de tonnes de blé...
Il y avait à ce moment-là trente millions de chômeurs officiels dans tous les pays, et ce que l’on détruisait aurait suffi pour les nourrir et les habiller. Pourquoi ne le fait-on pas ? Mystère ! Oh ! non, tout simplement parce qu’un tyran s’y opposait ; un tyran qui est l’ennemi mondial numéro un, et qui s’appelle le machinisme.
Nous aurions conclu que le machinisme, capable de produire tant de richesse, est un serviteur numéro un. L’ennemi numéro un est le système qui supprime le droit à la richesse, la clique bancaire. À moins que ce soit la bêtise humaine dont l’auteur de l’article offre un merveilleux échantillon.