Nous savons que la loi de la fusion des municipalités du Québec, votée en décembre 2000, avait eu pour but de créer cinq mégavilles : Montréal, Québec, Hull-Gatineau, Longueuil et Lévis. La réorganisation municipale a eu lieu aussi dans d'autres régions. On prévoyait y regrouper 407 municipalités en 177 villes. Malgré les protestations de la population, les grandes villes ont été fusionnées et la grande majorité des autres municipalités l'ont été aussi. Le mécontentement général s'élève de partout. Les évaluations foncières ont augmenté considérablement et les contribuables ont de moins en moins de services. La population réclame la défusion de municipalités mais le gouvernement de Jean Charest leur impose des conditions inacceptables pour y avoir droit, comme nous le verrons dans l'article suivant de M. Émile Boutin :
Y. P.
Sous la bannière péquiste, Louise Harel et Lucien Bouchard ont forcé, par une loi, les municipalités à se fusionner contre la volonté du peuple. Les gouvernements municipaux sont les plus efficaces, parce qu'ils sont plus près des besoins du peuple. La correction de problèmes tels que les trous dans la chaussée, les bouts de trottoirs dangereux, les fuites de canalisation etc. sont exécutés dans un délai raisonnable. Cela est précisément la fonction des gouvernements municipaux.
La lourdeur bureaucratique et onéreuse des mégavilles sert davantage au prestige des élus qui voyagent à travers le monde à nos frais pour créer toutes sortes d'organismes qui n'avantagent pas les besoins des citoyens.
Toute concentration de pouvoir a une odeur de dictature. Les Nations-Unies visent à créer un Nouvel Ordre Mondial au-dessus duquel un super-gouvernement athée présidera. Monseigneur Michel Schooyans, enseignant à Louvain, en Belgique, a dénoncé ce plan des Nations-Unies. C'est pourquoi les dictateurs veulent éliminer les gouvernements inférieurs sur qui le peuple a encore des chances d'avoir de l'influence. Le Premier ministre Jean Charest et ses députés doivent en grande partie leurs victoires électorales à la promesse de permettre au peuple de réviser les fusions. Le ministre des Affaires municipales, Jean-Marc Fournier en collaboration avec les maires des villes fusionnées, ont posé des obstacles au retour en arrière :
Que 10% au lieu de 2% des citoyens doivent s'inscrire au registre pour qu'il y ait un référendum ;
Que les frais d'une défusion soient absorbés en grande partie par les banlieues ;
Que s'il y avait défusion les banlieues seraient obligées de partager les dettes des villes-centre ;
Que les villes défusionnées auront un pouvoir mitigé et contrôlé.
Une question se pose : Nos dirigeants politiques sont-ils liés ou méchants ?
Je conclus en disant que ce ne sont pas nécessairement les mieux payés qui nous protègent, mais ce sont plutôt les apôtres faisant appel à l'aide du Ciel qui défendent le peuple.
Émile Boutin, Pèlerin de saint Michel
(NDLR : Nous attirons l'attention de nos hommes politiques sur l'article de Louis Even « Pour la finance des municipalités ». Le Crédit Social libérerait les gouvernements de la Haute Finance qui les pousse à la fusion des municipalités, et leur permettrait de financer équitablement toutes les municipalités.)