EnglishEspañolPolskie

Hitler et nous

le dimanche, 01 mars 1942. Dans Réflexions

Lorsqu'il voulut grouper les Allemands en une grande organisation pour sauver le pays, Hitler leur présenta deux faits auxquels il opposa une réforme.

Le premier, fait, la domination des Juifs à l'in­térieur même de l'Allemagne. Cette domination vient de l'esprit fortement raciste des Juifs, qui se soutiennent et ne vivent que pour leur nation. À cause de cela, lorsqu'ils sont installés dans un lieu, ils en deviennent vite les maîtres.

L'autre fait qu'Hitler présente à la méditation de ses compatriotes, est le fait du traité de Ver­sailles. À cause de ce traité, l'Allemagne, dit Hitler, est tenue en état d'infériorité vis-à-vis des autres pays.

Pour remédier à cet esclavage intérieur et ex­térieur, Hitler présente l'idéal du racisme alle­mand, qui fera les Allemands forts chez eux, et forts vis-à-vis des autres nations.

Cet idéal s'est appelé le nazisme.

Voici, semble-t-il, le raisonnement d'Hitler : le racisme juif et la suprématie des autres nations sont un malheur pour nous, annulons-les par le racisme allemand et la suprématie de l'Allemagne.

Étrange philosophie : Telle chose est mauvaise ; donc, mettons-en les avantages de notre côté. Les dictatures, intérieure et extérieure, sont des in­justices ; tuons-les par une autre dictature.

C'est avec ces idées-là que Hitler a gagné et groupé tout un peuple. Grand mouvement que celui du nazisme, mais certainement pas mouve­ment d'éducation. On ne forme pas des hommes en leur montrant des faits mauvais et en leur suggérant d'autres faits semblables. On forme des hommes en leur inculquant des principes.

*    *    *

Inculquer des principes, voilà ce que VERS DEMAIN et l'Institut d'Action Politique s'ap­pliquent et réussissent à faire.

VERS DEMAIN présente bien à ses lecteurs le fait du mauvais système bancaire, mais il ne dit pas au peuple : Faites pareil sur le dos des autres. Il dit au contraire : Une bonne organisation éco­nomique est basée sur des principes de bien com­mun. Voici la technique du Crédit Social pour ap­pliquer ces principes.

VERS DEMAIN dénonce la dictature finan­cière, mais il expose aussi les notions d'une véri­table démocratie.

Toujours en regard des faits, VERS DEMAIN veut former les esprits, en présentant les grands principes éternels d'ordre, que les hommes ont mission de faire vivre dans les États temporels.

VERS DEMAIN désigne les faits. En les dési­gnant, il formule des conclusions. Mais, il tire toujours ses conclusions de principes généraux certains. Son but n'est pas d'imposer des conclu­sions, mais de les faire venir naturellement dans l'esprit du lecteur, à qui VERS DEMAIN ap­prend à penser par lui-même. Éduquer, former le jugement, voilà la grande préoccupation de VERS DEMAIN. Une preuve que VERS DEMAIN réussit à faire penser juste, on la trouve en ceci que les créditistes jugent tous de la même façon sur les choses mêmes dont VERS DEMAIN ne parle pas.

Et l'Institut d'Action politique, que fait-il ?

Il groupe des hommes libres. Personne n'y tra­vaille en esclave, pas même en esclave d'un sa­laire.

La liberté, voilà bien ce qui fait l'homme un homme : grand principe de la plus pure philoso­phie. Aussi, les membres de l'I.A.P. ne sont-ils jamais considérés comme les individus d'un trou­peau, mais comme des personnes dans une so­ciété saine : autre grand principe, d'une philoso­phie saine. Dans l'Institut d'Action politique, chacun y garde sa pensée, ses coudées franches. Et chacun a accès à tous les grades puisque les responsabilités y sont confiées selon le travail et non selon le prestige.

Dans l'I.A.P. on s'instruit comme des esprits qui pensent, et on besogne comme des volontés qui veulent. L'homme y reste un homme. Même, il y devient plus homme.

Comme on le voit, les principes éternels s'in­carnent dans VERS DEMAIN et l'Institut d'Ac­tion Politique.

* * *

Des principes de vérité construisent un édifice autrement solide que des principes de haine et de mort peuvent le faire.

L'Allemagne, qui affronte les dictatures avec sa dictature, recueillera peut-être un succès immé­diat, mais elle est vouée à un échec ultime certain.

Tandis que le mouvement créditiste qui s'inspi­re de vérité et d'amour peut subir des assauts vio­lents ; mais il réussira un jour, puisque la ligne moyenne de l'histoire est une ligne montante vers la délivrance.

Gilberte CÔTÉ

Poster un commentaire

Vous êtes indentifier en tant qu'invité.

Panier

Dernière parution

Infolettre & Magazine

Sujets

Faire un don

Faire un don

Aller au haut
JSN Boot template designed by JoomlaShine.com