Le rapport annuel de la Canada Foundries and Forgings Ltd., donne les comparaisons suivantes :
Bénéfice net, après toutes taxes payées :
En 1939.......... $105,011
En 1941............ 147,372
La comparaison entre les dividendes payés en 1939 et les dividendes payés en 1941 s'établit ainsi :
Stock Classe A Stock Classe B
En 1939 $1.94 $3.25
En 1941 2.50 5.45
Cela veut dire qu'un actionnaire qui posséderait dix parts de la Classe A tirait $19.40 de dividende en 1939 et $25.00 en 1941. Un actionnaire qui posséderait dix parts de la classe B tirait $32.50 en 1939 et $54.50 en 1941.
Une assez jolie augmentation : celle d'un salaire qui passerait de $32.50 à $54.50.
Mais ce qu'il y a d'intéressant là-dedans, c'est la cause de l'augmentation. L'actionnaire qui possède 10, 50 ou 100 parts n'a pas fait un acte de plus en 1941 ; il n'a pas eu à produire un effort de plus. Un fait est survenu qui n'existait pas en 1939 : la guerre.
Parce que des hommes qui ne travaillaient pas travaillent maintenant, parce que d'autres se battent, parce que les premiers font des armes pour les seconds, à cause de cela, l'actionnaire qui, lui, peut mener exactement la même vie qu'en 1939, tire tout de même 30 pour cent, 67 pour cent de plus qu'en 1939.
C'est ce qu'on appelle la fécondité de l'argent. Et cette fécondité est gagnée par les sueurs et le sang des autres.
Le président, M. W. M. Weir, prédit encore une meilleure année pour 1942. Pourvu, évidemment, que la guerre dure : La paix pourrait prendre figure de catastrophe pour le stock A et surtout pour le stock B.