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Esclaves ou maîtres chez nous ?

Louis Even le samedi, 15 août 1942. Dans La politique

Résumé d'une conférence donnée à Sherbrooke par M. Louis Even

Situation

Où sommes-nous ? — Au Canada, dans la pro­vince de Québec, en Nouvelle-France.

Qu'est-ce que le Canada ? Qu'est-ce que les Ca­nadiens ? — Historiquement, les Canadiens descen­dent de héros venus de France ; les œuvres de ces héros racontent leur valeur.

Qu'est-ce que la province de Québec, ce pays fait par nos ancêtres ? — Économiquement, on dit que c'est le plus pauvre de tous les pays civilisés faisant partie de l'Empire britannique.

Le plus pauvre ? Voyons si c'est vrai.

Définir pauvreté et richesse. Richesse réelle : biens pour satisfaire les besoins.

Pauvre, la province de Québec ? Pauvre, avec ses fermes, ses forêts, ses chutes d'eau, ses usines, ses routes, ses chemins de fer, ses écoles, ses églises, sa population de choix ?

Riche, plutôt, et très riche. Riche, mais sacrifiée. Riche, mais vendue. Riche, mais ses enfants, les héritiers de ceux qui l'ont faite, sont privés de leur héritage, réduits à être les serviteurs de ceux qui viennent exploiter leur pays.

(Tracer ici un tableau des cultivateurs qui suent pour payer les exploiteurs, des ouvriers qui s'en­foncent dans les trous de mines ou dans l'atmos­phère chargée des usines, pour servir des profiteurs, etc.)

CAUSES

Les causes de cette déchéance :

Ignorance. Divisions politiques. Matérialisme, abrutissement, apathie.

L'ignorance. — Ignorance en économique, igno­rance de la question de l'argent. L'ignorance qui fait prendre la bêtise et la lâcheté pour de la sou­mission méritoire. L'ignorance en politique, qui fait juger d'un homme par ses discours et ses pro­messes.

Les divisions politiques. — Est-il besoin de les décrire ? Effets : délations, mouchardage, patrona­ge, avilissement, trahisons.

L'abrutissement. — L'idéal mis dans le sport, dans le cinéma, dans ie restaurant à coca-cola, dans la taverne, dans les conversations lascives, dans les jouissances sensuelles.

L'apathie. — Que le voisin fasse la besogne pour moi. — Je n'ai pas le temps, je suis trop pris du matin au soir. — J'ai peur à ma position, que les autres se chargent de me délier.

REMÈDES

S'instruire. — Vouloir. — S'unir.

Donc, intelligence, volonté, action.

On ne veut bien que ce qu'on comprend claire­ment et qu'on juge désirable. On ne s'unit bien qu'autour d'un objectif communément cherché.

Il faut donc faire la lumière, montrer l'objectif, puis y rallier les bonnes volontés, les hommes de cœur.

Pour cela, du courage, de la ténacité, du désin­téressement dans l'action. Se garder de l'égoïsme, de la vénalité, de la vaine gloire ; abandonner ces mobiles aux partis politiques.

MOYENS

Journal VERS DEMAIN, pour instruire. L'Institut d'Action Politique, pour former à l'action.

L'Association Créditiste, pour exécuter, pouf réaliser.

L'Association Créditiste :

Avant tout, association d'hommes. Associer des hommes, les mettre ensemble, en nombre suffisant, mus par un ressort commun, en vue d'un objectif commun, c'est assurer la réalisation de cet objec­tif. C'est pourquoi l'Association Créditiste, si elle se forme, est sûre, par le seul fait de se former, d'atteindre son but.

But de l'Association ? Non pas un profit immé­diat, mais : Liberté de la personne et sécurité éco­nomique pour tous et chacun. Obtenir l'assurance d'un minimum vital. Des dividendes à tous. Dompter l'argent.

Pas une entreprise à profit pour certains, mais entreprise de libération commune.

Expliquer la technique de l'Association. Souli­gner la récupération de la contribution, par l'utili­sation du crédit, sans cependant perdre de vue l'objectif réel.

Point de vue du marchand : publicité faite, cli­entèle augmentée.

L'agriculteurs : vente de ses produits facilitée, L'achat chez nous stimulé. Parler du Bottin Cré­ditiste.

Donner un aperçu de la deuxième étape de l'As­sociation.

DIFFICULTÉS

Chantage par les adversaires.

Égoïsme chez des assœiés ; perte de vue de l'ob­jectif.

Mollesse. Manque d'aggressivité. Manque de constance.

Absence d'esprit social chez des femmes. Course au bas prix chez des étrangers ou dans les magasins chaîniers.

Absence de dynamisme chez plusieurs. Ceux qu'il faut toujours remonter. Ceux qu'il faut traî­ner.

APPEL FINAL

Ça presse. Préparer l'après-guerre. L'avenir de nos enfants. La montée du communisme. La cen­tralisation dictatoriale qui s'opère rapidement et menace de nous laisser avec un socialisme d'état.

Lorsque finira la guerre, serons-nous prêts ? Se­rons-nous organisés, ou devrons-nous aller là où les communistes ou les exploiteurs nous conduiront ?

Que faire ? Que faire tout de suite ? Ce soir, puis demain ?

Il se fait du bon travail dans plusieurs centres de la province. Mais jamais le travail fait ailleurs ne remplacera celui que chacun doit faire dans son propre milieu.

La part personnelle de chacun : "Le pays, c'est moi. Le Crédit Social, c'est moi."

Abonnement. — Association. — Voltigeurs.

Louis Even

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