Le 29 mars, M. J.-A. Blanchette, député libéral du comté de Compton, inscrivait la résolution suivante au feuilleton de la Chambre des Communes :
"Cette Chambre est d'avis que le gouvernement devrait étudier l'opportunité d'accorder des allocations familiales, en prenant en considération la juridiction respective du parlement fédéral et des provinces en la matière, et que, en conséquence, cette question devrait être soumise au comité des relations industrielles et internationales avec instruction de faire enquête et rapport."
Les allocations familiales ne sont donc pas encore reconnues comme opportunes ! Mais relisez la motion :
Le gouvernement ne doit pas, il devrait. Pas décréter des allocations familiales, mais en étudier l'opportunité. En conséquence, soumettre la question à un comité. Quel comité ? des relations industrielles et internationales. Il faudra sans doute demander la permission à Genève, ou à Washington, ou à Moscou. Puis faire enquête. Puis faire rapport. Puis débattre les juridictions respectives du fédéral et des provinces. Puis...
Et avant de commencer tout cela, il faut que la Chambre consente d'abord à étudier l'opportunité de la motion elle-même.
L'arrière-neveu de l'arrière-nièce de M. Blanchette aura une chance d'obtenir une allocation familiale de ce train-là, si toutefois le terminus n'est pas simplement une taxe de plus, comme l'assurance-chômage.
Heureusement que le Crédit Social va plus vite que ça, et c'est lui qui donnera les vraies allocations familiales.