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Dans un train d'escargots

le mercredi, 15 avril 1942. Dans Réflexions

Le 29 mars, M. J.-A. Blanchette, député libéral du comté de Compton, inscrivait la résolution sui­vante au feuilleton de la Chambre des Communes :

"Cette Chambre est d'avis que le gouver­nement devrait étudier l'opportunité d'accor­der des allocations familiales, en prenant en considération la juridiction respective du par­lement fédéral et des provinces en la matière, et que, en conséquence, cette question devrait être soumise au comité des relations industri­elles et internationales avec instruction de faire enquête et rapport."

Les allocations familiales ne sont donc pas en­core reconnues comme opportunes ! Mais relisez la motion :

Le gouvernement ne doit pas, il devrait. Pas décréter des allocations familiales, mais en étudier l'opportunité. En conséquence, soumettre la ques­tion à un comité. Quel comité ? des relations in­dustrielles et internationales. Il faudra sans doute demander la permission à Genève, ou à Washing­ton, ou à Moscou. Puis faire enquête. Puis faire rapport. Puis débattre les juridictions respectives du fédéral et des provinces. Puis...

Et avant de commencer tout cela, il faut que la Chambre consente d'abord à étudier l'opportunité de la motion elle-même.

L'arrière-neveu de l'arrière-nièce de M. Blan­chette aura une chance d'obtenir une allocation fa­miliale de ce train-là, si toutefois le terminus n'est pas simplement une taxe de plus, comme l'assu­rance-chômage.

Heureusement que le Crédit Social va plus vite que ça, et c'est lui qui donnera les vraies alloca­tions familiales.

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