Dans notre numéro du premier mars, page 8, nous exposions le programme intérimaire d’Alberta. Cette édition est épuisée. Mais nous reprendrons l’exposé un jour, à la demande de plusieurs de nos abonnés et correspondants. Il n’y a rien comme les faits pour démontrer la possibilité d’ajuster les constitutions aux hommes plutôt que les hommes aux constitutions.
Pendant que les journaux à solde et des politiciens ignorants critiquent l’Alberta par consigne, sans trop savoir ce qui s’y passe, d’autres cherchent plutôt à tirer une leçon de l’expérience albertaine.
C’est ainsi qu’un mouvement populaire en Orégon préconise le programme intérimaire de l’Alberta pour financer des pensions d’État dans l’Orégon.
Le plan projette l’assurance d’un revenu de 100 dollars par mois à toute personne âgée de cinquante ans, les paiements nécessaires étant faits par l’intermédiaire d’une banque d’État. La banque recevrait un crédit de cent millions et une appropriation de un million de fonds publics. Les déposants toucheraient 2% ou 3% d’intérêt. Un bonus de 3% au consommateur et de 1 % au détaillant serait accordé sur chaque dollar de produits fabriqués en Orégon et achetés avec des crédits de cette banque.
Ce n’est pas encore le Crédit Social, ni le dividende à chaque citoyen. Mais ce serait, comme dans l’Alberta, une marche vers le Crédit Social par l’introduction progressive de ses principes.
VERS DEMAIN 1 avril 1940 p4 1940_04_No11_P_004.doc