Mgr Marcel Gervais a adressé la lettre suivante à ses diocésains, le 11 octobre 2005 :
Je vous écris pour porter à votre attention une question grave et importante, qui requiert notre prière et notre action. Notre parlement fédéral pourrait bientôt débattre du problème de l'euthanasie et de l'aide au suicide.
Les promoteurs chercheront sûrement à présenter la chose comme une affaire de compassion pour quelqu'un qui souffre. Cependant, la véritable compassion consiste à atténuer les souffrances de la personne dont la vie est affaiblie et à manifester un respect particulier pour sa dignité. Elle ne consiste pas, elle ne peut pas mettre un terme à la vie de quelqu'un de manière non naturelle. Ce que propose en fait ce Projet de loi, c'est d'enlever la vie au moment où la personne est vulnérable.
En réponse aux souffrances physiques, affectives et morales des personnes de tous âges, particulièrement les grands handicapés et les grands malades, dont ceux en phase terminale, nous appelons tous les Canadiens et toutes les Canadiennes, y compris nos députés, à promouvoir plutôt les soins palliatifs et les soins à domicile. Une culture de la vie, dans laquelle chaque personne se sent responsable du bien- être des autres jusqu'à la mort naturelle, devrait inspirer notre système juridique.
Dans notre tradition catholique, la vie est un don de Dieu, qu'il faut donc respecter et protéger du moment de la conception jusqu'à celui de la mort naturelle. Veuillez prendre contact avec le Premier Ministre et avec votre député fédéral pour leur exprimer clairement votre opposition à toute tentative pour légaliser l'euthanasie et l'aide au suicide au Canada. Nous devons agir sans tarder.
L'Archevêque d'Ottawa Mgr Marcel Gervais
