Un correspondant nous pose la question :
À l'occasion de la célébration d'une certaine compagnie sur la côte nord, de hauts personnages et des journaux ont exprimé le désir qu'après la guerre, on favorise par tous les moyens l'importation de capital étranger, surtout de capital anglais. Êtes-vous de cet avis ?
Notre réponse :
Sous le régime actuel, capital, argent, signifie contrôle. Capital étranger veut donc dire maîtres étrangers. Si c'est cela que vous désirez, si vous cherchez des maîtres étrangers pour la main-d'œuvre canadienne, oui, favorisez l'idée d'inviter le capital étranger.
Si, au contraire, vous jugez que nous avons assez de dominateurs étrangers, que nous devrions être les maîtres chez nous ; si vous pensez qu'avec du travail canadien et de l'intelligence canadienne on peut exploiter des richesses naturelles canadiennes, alors, aidez-nous à établir un régime créditiste et vous verrez où l'on prendra le capital.
S'il n'y avait pas de pays étrangers, resterions-nous les bras croisés devant nos richesses ?
