Voici une lettre d'un vaillant et fidèle patriote
Qui travaille pour la défense de la famille et l'unité du pays
Cette lettre a été envoyée par Armand Albert, de Caraquet, au journal l'Acadie Nouvelle, mais ce journal a refusé de la publier. M. Albert l'a aussi envoyée au journal Vers Demain qui se fait un plaisir de la publier et même d'en faire des tirés à part pour distribuer dans toutes les résidences du du Nouveau-Brunswick. Vers Demain est vraiment le seul journal qui défend les intérêts des Canadiens.
Par Armand Albert
Le 15 décembre 1995
Monsieur le rédacteur,
Dans l'Acadie Nouvelle du mercredi 11 janvier 1995, on pouvait lire un communiqué de presse en provenance de Toronto : "La pension de vieillesse à 67 ans ?" Et encore dernièrement, on entend les mêmes échos selon lesquels le gouvernement du Canada envisage de repousser la pension pour personnes âgées à 67 ans et de faire des coupures de 10%. Quelle déviation ! La pension aurait dû être portée à 60 ans, voire même 55 ans, 10 ou 20 ans passés. Et dire qu'on a le culot d'écrire cela dans les journaux. Incroyable ! Nos hommes politiques ont perdu le nord, comme dans la chanson de Félix : "Le petit train du nord a perdu le nord". Peut-on voir pire que des hommes instruits doublés d'orgueil ?
Nous demeurons stupéfaits à la pensée que les entrepôts et les centres de distribution regorgent de produits à un tel point, que nous pourrions nourrir 10 fois la population du Canada. En face de cette réalité, nos politiciens ne parlent que de coupures, de taxes et de surtaxes. C'est aberrant ! Oui, c'est révoltant !
Que fait notre député de Gloucester à Ottawa au sujet d'un revenu de 12 000 $ par année à la mère de famille canadienne ? Il reçoit des milliers de pétitions régulièrement, mais demeure coi et taciturne et fait la sourde oreille. Selon le protocole, à chaque année, il croit se faire un devoir d'expédier une carte de bons souhaits à ses ouailles. Pas trop essoufflant ! Il n'a qu'à siffler un mot au secrétariat, accompagné d'une formule stéréotypée sur carte, et le jeu est fait. Pendant ce temps, l'inquiétude et la misère s'installent dans les familles.
Tout au long de l'année 1994, j'ai vu dans nos églises un thème visuel annonçant l'année internationale de la famille. On a parlé un peu de la prière en famille, de l'unité, du dialogue et de la charité. Tout cela est bien. Cependant, pour sauver la famille, il est nécessaire d'y ajouter quelque chose de concret, notamment un revenu à la mère au foyer.
Avez-vous entendu un évêque ou un curé parler en chaire de ce sujet et rappeler nos parlementaires à leur devoir d'état ? Notre bien-aimé pape Jean-Paul II l'a pourtant indiqué dans sa charte des droits de la famille (art. 10), écrite en 1983. Le pape, qui s'occupe principalement de religion, a mêlé la religion à la politique. Allons donc !
Tout en poursuivant cette étude, je désire écrire quelques lignes à propos de la classe moyenne. J'ai pu remarquer qu'il se crée des dissensions entre celle-ci et les assistés sociaux. Pourquoi ? Pour le meilleur ou pour le pire, je puis dire des chômeurs et des assistés sociaux que ce sont des personnes libérées par les techniques modernes de production. Voilà le mot clé sur lequel il faut mettre l'accent. Libérées.
Le phénomène du chômage, en coïncidence avec des magasins pleins à craquer, n'est pas un problème, mais plutôt un signe évident d'une société en progression. Il faut donc ajouter un corollaire à la proposition ci-haut énoncée pour enfin comprendre que le problème concomitant du chômage est un problème de manque chronique de pouvoir d'achat du côté des consommateurs.
Or, devant cette réalité économique, le législateur n'a pas pour tâche de créer des emplois, mais plutôt d'enlever l'obstacle à la distribution des richesses. À cet égard, il est absolument impossible de sortir de l'impasse, à moins d'apporter une correction ou une retouche au système des finances. Qui donc peut régler ce simple problème, si ce n'est le législateur ?
Si le lecteur a bien saisi l'évidence d'une société en progression, il va sans dire que pas un seul citoyen ne devrait être privé de sa part du bien commun. Le lecteur comprendra aussi qu'il en est de même pour le travailleur devenu chômeur après s'être fait dire par le patron qu'il n'avait plus besoin de ses services, précisément parce qu'il avait trouvé quelqu'un (le robot) pour le remplacer. Drôle de libération, qui force une personne à demander de l'assistance sociale.
Tout récemment, faisant suite à la réforme Axworthy, nous pouvions lire dans les journaux que dorénavant, l'assurance-chômage serait désignée sous l'appellation assurance-emploi. Nous voilà donc encore une fois confrontés à une fausse vision de la réalité, car on a affublé cette dernière d'un faux nom. Le vrai nom d'une réforme de ce genre est assurance-pouvoir d'achat.
Il est assez curieux de constater qu'il circule dans les rangs des libéraux une idée magistrale, mise en veilleuse depuis nombre d'années. Il est question ici d'un revenu annuel garanti à chaque Canadien. Les libéraux de Fredericton et d'Ottawa sont-ils paralysés par des forces occultes ?
Brièvement, je dis que les libéraux ont besoin d'une bonne poussée et cette poussée, sachez-le bien, ne peut se manifester que par une opinion publique bien éclairée.
En terminant, je prie les lecteurs de bien vouloir faire le rapprochement entre assurance-pouvoir d'achat et revenu annuel garanti. Merci !
Armand V. Albert
C.P. 271, Bas-Caraquet (NB) EOB 1E0 Tél. : 727-6332
P.S. Si vous voulez aider à cette cause d'argent à créer et à distribuer, abonnez-vous au journal Vers Demain, et ne manquez pas de demander à vos amis de s'abonner à Vers Demain. Prenez vous-même l'abonnement et envoyez-le, avec nom et adresse du nouvel abonné, puis l'argent qu'il donne, soit $5.00 pour un an de Vers Demain, soit $20.00 qu'il donne pour 4 ans d'abonnement à Vers Demain. C'est lui Vers Demain qui va lever le peuple pour réclamer que le gouvernement en tête, le fédéral, au Canada, se décide à mettre en fonction la Banque du Canada ce pour quoi elle fut créée en 1934 : régler l'argent selon l'abondance qui attend. Il faut que le peuple se lève pour se faire servir par ses législateurs qui depuis longtemps sont enchaînés par les Hauts Financiers. C'est bien triste que les responsables du pays le Canada, qui sont bien payés par les Canadiens, c'est bien triste qu'ils soient si fidèlement au service des ennemis du peuple.
Adresse : Journal Vers Demain, 1101 rue Principale, Rougemont, P.Q. JOL 1M0.
Gérard Mercier