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Trois affirmations gratuites

le lundi, 01 mars 1943. Dans La vie créditiste

Les lecteurs de la revue Ensemble ont pu lire, en page 4 de l'édition de janvier, une petite note inti­tulée "Crédit Social et Coopération". On y donne une opinion des membres du Conseil Supérieur de la Coopération, formulée dans une assemblée tenue le 15 juin dernier. Nous félicitons ces sages de leur longanimité à proclamer leurs conclusions.

D'après eux, "il faut s'opposer à toute infiltra­tion du Crédit Social dans le mouvement coopéra­tif parce que :

il est un élément de division ;

il est un parti politique ;

certaines de ses activités sont d'une légalité dou­teuse."

 * * *

Nous croyions avoir remarqué que le Crédit So­cial est, au contraire, un élément de cohésion. Il crée un esprit de solidarité peu commun.

Il est évident que, lorsque le Crédit Social pénè­tre dans un milieu, il ne rencontre pas l'adhésion de tout le monde. Du moins pas tout de suite. Si c'était une raison pour le bannir, il faudrait en dire autant des coopératives : elles non plus ne rencon­trent pas les adhésions de tout le monde ; et pour­tant personne ne songe à leur nier le droit de s'im­planter où elles veulent ou du moins où elles peu­vent.

 * * *

Quant au Crédit Social parti politique  —  qu'on le démontre donc.

Voici un court extrait d'une longue lettre d'un fervent coopérateur de La Tuque, M. Lucien Lambert, au Conseil Supérieur de la Coopération, en marge de cette note :

"Un parti politique ?

"Rév. Père Lévesque (Crédit Social et Catholi­cisme) : "Les politiciens régnants pressentent dans ce mouvement une force politique qui monte et les menace ; les banquiers y voient l'ennemi acharné de leur précieux monopole."

"M. Louis Even (Vers Demain, 15 septembre 1942) : "Les créditistes n'ont pas une foi bien grande dans le succès d'une noble cause par le moyen d'un parti politique. Ils ont pu croire au dé­but de leur mouvement qu'ils arriveraient plus vi­te en plaçant des leurs au Parlement. Leur con­tact avec la politique, avec la politique électorale surtout, leur a vite fait comprendre qu'ils gaspil­laient là leur temps et leurs énergies.

"Les créditistes de la province de Québec ont eu la sagesse d'éviter la formation d'un parti politi­que ou la liaison avec des partis existants."

"C'est un mouvement, non un parti. Une force politique, non un parti politique."

"Où le Conseil Supérieur voit-il ce parti politi­que dans la Province de Québec ?"

Nous serons plus bref que Monsieur Lambert. Nous n'avons qu'un mot à répondre à la déclara­tion de ces messieurs : PROUVEZ.

 * * *

À la troisième affirmation : "Certaines de ses ac­tivités sont d'une légalité douteuse", la même ré­ponse : PROUVEZ.

 * * *

Nous n'en voulons pas le moins du monde à nos amis les coopérateurs. Ils ont une formule de co­opération ; nous en avons une autre. La leur opère dans le système ; la nôtre veut briser les chaînes du système. Deux manières différentes ; mais parallé­lisme, et non pas conflit. Comme ils bénéficient de beaucoup de protection que nous n'avons pas, nos activités ne devraient pas leur porter ombrage.

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