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Tim Buck à Noranda

le lundi, 15 mars 1943. Dans La vie créditiste

Oui, Tim Buck a parlé dans la province de Qué­bec. À Noranda, ville-soeur de Rouyn.

Et Tim Buck, plus heureux que les créditistes, avait la gendarmerie royale, non pour l'épier, mais pour le protéger.

La Frontière, de Rouyn, nous apporte le comp­te-rendu de cette assemblée du secrétaire du parti communiste canadien, et des incidents auxquels elle a donné lieu.

Les créditistes de Rouyn-Noranda, la Ligue du Sacré-Coeur de Rouyn et les Jocistes décidèrent ensemble que l'assemblée communiste n'aurait pas lieu sans protestation.

Créditistes, ligueurs et jocistes se rendirent donc à la salle (la Community Hall de Noranda) pour y occuper des sièges en nombre et diluer l'auditoire.

"Nous n'avons jamais vu tant de gendarmes à pied et à cheval entourer des gens aussi paisibles, écrit le journaliste. Quatre de ces gendarmes enca­drèrent les Jocistes qu'ils conduisirent à leurs siè­ges avec la gentillesse de la garcette...

"À leur impolitesse du début, les gendarmes ajoutèrent la plus grossière absence de courtoisie en intimidant ces jeunes. "Si vous causez du désordre, nous amènerons la Ligue du Sacré-Coeur, le Cré­dit Social et la J. O. C. en cour." Tout cela dit en anglais par des Canadiens de langue française me­naçant des compatriotes."

Comme on voit, la langue française n'est pas à l'honneur chez les traîtres qui piétinent les leurs pour défendre des indésirables! S'il y a un gendar­me Dubé à Québec, qui ne s'inquiète pas du fran­çais quand il s'agit de harceler des créditistes, il y a un gendarme Bourque à Rouyn qui oublie toute question de langue lorsqu'il s'agit de protéger maî­tre Tim Buck.

Devant les procédés des gendarmes, plusieurs centaines de créditistes, de jocistes et de ligueurs décidèrent d'évacuer la salle.

Tous se rendirent à l'Hôtel Albert en chantant "Ô Canada" et en scandant "À bas le communis­me!"

À la salle de l'Hôtel Albert, l'abbé A. Matte, au­mônier de la Ligue du Sacré-Coeur et des Jocistes de Rouyn, agit comme maître de cérémonies, et divers orateurs prirent la parole : M. Réal Ca­ouette, notre lieutenant créditiste de Rouyn, qui réitéra l'opposition du Crédit Social au communis­me; l'abbé Matte lui-même; M. Normand Gravel, jociste; M. Marleau et M. Crevier, créditistes. M. Marleau souligna l'union des forces saines mani­festée en cette occasion.

Cette union est une chose logique. Si, en effet, la religion catholique est le véritable antidote à op­poser au poison de l'athéisme communiste, le Cré­dit Social est le régime économique à opposer aux propositions économiques des communistes. Les communistes ont beau jeu à dénoncer les abus du capitalisme et les souffrances injustifiées dues à la dictature d'argent : le Crédit Social ôtera aux com­munistes cette arme dont ils se servent toujours pour prendre un auditoire.

Si l'opposition des créditistes, des jocistes et des ligueurs du Sacré-Coeur n'eut pas tout le résultat désiré, elle eut au moins plusieurs avantages, et entre autres, celui de "réaliser une expérience qui nous indique nos déficiences, nos faiblesses et nos véritables défenseurs au point de vue pratique."

Honneur aux Créditistes de Rouyn! Honneur aux Jocistes de Rouyn! Honneur aux Ligueurs du Sacré-Coeur de Rouyn! Félicitations à l'abbé Mat­te! Félicitations à M. Réal Caouette et à tous les autres organisateurs!

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