(Sur l'air de la chanson "Express")
Délard, Teddy sont pas taxeux.
À part les ponts, la tax'de vente,
Le revenu rien qu'un p'tit peu,
Cigarette et tabac ça tente — ente, ente,
Y a ben aussi les liqueurs douces,
Le chocolat, les radios,
L'eau des radiateurs d'autos ;
Mais ça fait rien, y s'la coul'douce — ouce, ouce.
Délard, Teddy sont pas taxeux.
Le lait remont', ça c'est pour rire ;
Le pain aussi, c'est ben v'limeux.
C'est pas fini, y vont vous l'dire — ire, ire.
Payez, payez, cochons d'payants,
Ça va ram'ner, c'est épatant,
Chez nous un'bell'prospérité.
Y sont sorciers et fort calés — és, és.
Délard, Teddy sont pas taxeux.
Avant leur grand avènement,
On était tous des miséreux ;
On est aujourd'hui fort content — ent, ent.
Le lendemain de l'élection —
Vraiment ce sont d'fameux lapins —
On était tous devenus riches :
Fouillez vos poch', vous l'verrez ben — en, en.
Sacré Délard, Sacré Teddy !
Y pouvaient pas en rester là.
"Té, mon Délard, dit gros Teddy,
On va changer tout l'tralala — a, a ;
On est des homm'nouveaux, tu sais :
L'enseignement à neuf on r'fait ;
L'agronomie et la finance,
Ça nous enseigne à prend'des chances — ance, ance."
Sacré Délard, sacré Teddy !
Assez longtemps qu'vous nous tapez.
On doit être assez à l'équerre,
Allez donc marteler ailleurs — illeurs, illeurs.
Y a la Patagonie bien loin
Qui a besoin de vos lumières ;
Allez bien vite en prendre soin :
On paie les frais ; mais pas d'retour — tour, tour.
ALEXANDRE.