C'est la roue qui crie qui obtient la graisse.
Le peuple qui sait ce qu'il veut, pourquoi il le veut, et qui sait dire ce qu'il veut, a beaucoup plus de chance de l'obtenir qu'un peuple qui sommeille et laisse l'injustice continuer son cours.
Si vous voulez la justice, la sécurité et la liberté économique après la guerre, c'est maintenant qu'il faut crier pour les demander.
Criez. Mais si vous criez seul, votre cri peut être trop faible. Qui donc va crier avec vous?
Ceux qui n'ont encore aucune idée de ce qu'une réforme monétaire démocratique comme le Crédit Social peut donner en fait de justice, de sécurité économique et de liberté personnelle, ne peuvent guère aider à obtenir ces bienfaits: ils les croient impossibles parce qu'ils ne les ont jamais vu briller encore, et ils n'ont pas découvert où est l'obstacle à renverser.
Ceux donc qui savent ont un devoir tout tracé: le dire au voisin, pour que le voisin crie avec lui. Que le voisin le dise à son tour au voisin, et que la chaîne continue; avant longtemps, le cri du peuple sera si fort que les oreilles les plus bouchées ne pourront pas ne pas l'entendre.
Crier. Savoir crier. Savoir expliquer aux autres pourquoi l'on crie. Gagner les autres à crier tous ensemble pour une chose que tous veulent. C'est l'Union des Électeurs.
(D'après Today and Tomorrow du 6 mai.)