39. Que faites-vous avec le problème du chômage?
S'il ne s'agissait que d'ouvrage, n'importe qui peut s'en trouver, ne fût-ce qu'à creuser un trou, le remplir, recreuser, réremplir. Mais même si le chômeur se mettait à faire ça, il n'aurait pas un sou de plus. Pourquoi demander du travail, quand c'est de l'argent qu'il faut? Le remède ce n'est pas l’emploi, c’est l’écoulement des produits. Et l'écoulement de tous les produits ferait renaître l'emploi. 1
Le système continue à exiger l'emploi pour avoir droit à des produits qui se passent de plus en plus de l'emploi. 2
40. Nous ne voulons pas des machines qui nous volent nos emplois.
Comment? Le progrès serait-il donc un adversaire de l’humanité? Faudrait-il donc renoncer à l’instruction, aux découvertes, fermer les universités et les laboratoires?
Il ne faut pas supprimer le progrès, il faut le rendre libérateur de l’humanité. 3a
41. Le progrès serait donc une bonne chose?
Mais certainement! La machine qui fait ce que faisaient dix hommes c’est un progrès, c’est une bonne chose, c’est une avance vers le but cherché.
Le progrès veut nous libérer du travail pour l’entretien de notre vie matérielle et nous laisser du temps pour des loisirs. Mais il faut que tous puissent acheter leur part du progrès. 4
Le progrès devrait nous donner un meilleur niveau de vie, nous enlever le souci du lendemain. 3b
42. Comment faire de la machine notre alliée?
Par le Dividende Social: en ajoutant le Dividende Social aux salaires on pourrait acheter les produits du progrès. 5
43. Ne serait-ce pas une autre charge sociale au détriment de ceux qui travaillent?
N'allons pas confondre le Dividende Social avec les programmes d’aide comme le bien-être social et autres. Les fonds servant à ces programmes sont prélevés sur les revenus des autres membres de la société. On donne un peu de pouvoir d'achat aux plus démunis et on enlève du pouvoir d'achat aux autres.
De plus ces programmes sociaux démoralisent, parce qu'ils punissent le travail. Le secouru qui accepte de travailler, même au salaire minimum, perd le droit à ses allocations de chômage ou d’aide sociale. Il est humilié, on lui fait dire et sentir qu'il est à charge des autres.
Le Dividende Social n'a aucun de ces caractères malfaisants. C'est un revenu distribué à tous, parce qu'il appartient à tous. Il ne crée de charge pour personne, ne nécessite aucun emprunt, aucun impôt. Il ne crée pas d'inflation, parce qu'il est conditionné par la présence des produits.
Le Dividende Social n'est pas une aumône publique, mais une répartition de revenus aux sociétaires.
Le progrès dans le volume de la production demande le progrès dans le volume de l’argent. 6
1). Vers Demain, 1er mars 1954, Le dividende, réponse au chômage
2) V.D., 1er septembre 1959, Addition nécessaire au pouvoir d’achat
3a, 3b). Vers Demain, septembre 1965, Source additionnelle de revenu
4). Vers Demain, 15 mai 1941, Pour acheter le progrès
5). Vers Demain, 15 avril 1950, Le progrès, le chômage et le système
6). Vers Demain, septembre 1969, Un dividende social