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Ne changeons pas de vocation

Yvette Poirier le lundi, 01 mai 2006. Dans Apostolat

Frédéric Ozanam, fondateur de la Saint-Vincent-de-Paul, disait :

"Quand donc cesserons-nous de nous contenter de la charité d'un verre d'eau et irons-nous nous asseoir à des réunions plus hardies où l'on travaille à déraciner le mal à sa source et à réhabiliter les déshérités dans leurs droits ?"

C'est ce que Louis Even a fait. Il ne s'est pas contenté de la charité d'un verre d'eau, ou encore de distribuer aux démunis des paniers de provisions à Noël. C'était la crise économique dans les années 1929 à 1939. Les magasins étaient pleins mais les porte-monnaie étaient vides. Les gens crevaient de faim devant des montagnes de produits.

En 1934, Louis Even a connu le Crédit Social par les écrits du Major Clifford Hugh Douglas. Il a connu la solution aux problèmes économiques pour sortir les peuples de la misère et assurer à tous et à chacun le pain quotidien. Il n'a pas songé à fonder un organisme de charité. Il a travaillé tout de suite à déraciner le mal à sa source en dénonçant la dictature bancaire qui déclenche les crises économiques et les guerres.

Une élite s'est levée

Louis Even s'est mis à prêcher le Crédit Social en organisant des réunions ici et là à travers le Canada. Son zèle, son feu sacré, son âme d'apôtre, sa sainteté, son dévouement total ont levé une armée d'apôtres autour de lui. Une élite s'est levée dans le peuple pour faire la lumière dans les esprits par le journal Vers Demain qui a été fondé en 1939.

Devant un peuple éclairé, les financiers ont dû céder sur certains points et permettent aux gouvernements d'accorder des lois de sécurité telles que la pension aux personnes âgées, les allocations familiales, le bien-être social, l'assurance chômage, etc. Bien sûr, ce n'est pas encore du Crédit Social. C'est encore le même système bancaire qui nous régit, un système d'endet tement. Mais au moins le peuple jouit d'une certaine sécurité. Malgré eux, les banquiers ont dú émettre plus de monnaie.

Si Louis Even n'avait pas eu le courage de fonder au Canada un journal pour démasquer la plus grande escroquerie de tous les siècles, le Canada serait comme les pays du tiers-monde. Il n'y aurait aucune loi de sécurité. Ce n'était pas facile pour Louis Even de commencer un combat contre le monstre bancaire avec ses multiples tentacules. Malgré les nombreuses persécutions, il a toujours foncé. Le défrichement, les travaux les plus difficiles ont été faits, nous n'avons qu'à marcher sur les sentiers battus.

Continuons l'Œuvre de Louis Even en augmentant le tirage du journal Vers Demain qui enseigne le Crédit Social et l'attachement que nous devons avoir en l'Église catholique romaine fondée par Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ne changeons pas de vocation. Laissons ceux qui ne connaissent pas la lumière du Crédit Social fonder des mouvements de charité. Et éclairons les esprits par l'abonnement à Vera Demain.

Œuvre plus méritoire que de vêtir des orphelins

L'abbé Edouard V. Lavergne, de regretté mémoire, qui était rédacteur à l'Action Catholique et qui a été un grand ami de l'Œuvre de Vers Demain, a écrit dans son livre "Sur les remparts" :

"Encore une fois, travailler pour le journal catholique, c'est faire œuvre méritoire, même plus méritoire que de vêtir les orphelins, bâtir des hôpitaux, puisque c'est participer à la charité intellectuelle, supérieure à l'autre, autant que l'âme est au-dessus du corps."

Par l'abonnement Vers Demain, tous les apôtres, rédacteurs, bienfaiteurs de Vers Demain participent à la charité intellectuelle et également à la charité spirituelle auprès des âmes. Voici des paroles de l'Abbé L. Lenfant qui sont une prolongation des paroles de l'Abbé Lavergne :

"La charité matérielle n'atteint que le corps, le fils de la terre ; toutes les autres aumônes du monde entier ne peuvent rassasier que des faims d'une heure. Le zèle chrétien vient en aide à la fille du Ciel, à l'âme divine ; il la recueille le long des chemins, abandonnée, couverte de blessures ; il panse ses plaies et remplace les haillons par les splendeurs de la grâce ; il la nourrit d'amour, de vérités, d'aliments éternels ; il lui prépare un abri dans les demeures de Dieu même. C'est là sa première supériorité, déjà transcendante...."

Notre Croisade du Rosaire de porte en porte nous permet de venir aussi en aide à la fille du Ciel, l'âme divine ». Louis Even a prêché à tous le Crédit Social. Et cela il l'a fait pour un motif religieux. Il voulait que soit mis en pratique, par les législateurs, l'Evangile qui demande de donner à manger à ceux qui ont faim, donner à boire à ceux qui ont soif, revêtir ceux qui sont nus, abriter ceux qui n'ont pas de toit, etc. Sur son lit de mort, notre bien-aimé fondateur a prononcé cette parole :

"Comme je voudrais avoir 20 ans, je parcourrais le monde et je crierais à tous de se convertir."

Yvette Poirier

Yvette Poirier

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