Lors de la visite du Pape François au Mexique en février 2016, Diane Roy et moi (Marcelle Caya) avons eu le bonheur de nous rendre dans ce magnifique pays. Nous avons été accueillies par Paola Santamaria, pèlerine de saint Michel mexicaine, elle a organisé tous les détails du voyage, incluant l’hébergement chez les Clarisses de Morelia. C’est ainsi que nous avons pu participer à la messe du saint Père à Morelia, avec les membres des communautés de vie consacrée. En remerciement de leur accueil chaleureux, nous avons offert aux sœurs Clarisses de Morelia et à chacun des dix monastères de la fédération de Santa Clara, située au nord ouest de la ville de Mexico, un abonnement à notre revue espagnol San Miguel.
Ce voyage inoubliable nous a permis de jeter les premiers grains de semence des relations des pèlerins de saint Michel avec ces communautés. En plus de l’envoi de notre revue, Paola a entretenu un contact constant avec les Clarisses.
En juin 2018, alors que les Clarisses de Coroneo organisaient une promotion vocationnelle, Paola leur a parlé du manque de vocation chez les pèlerins de saint Michel. Sœur Silvia Rico lui a proposé de venir présenter l’œuvre de Vers Demain à un groupe de jeunes filles en quête de leur vocation.
Dans tous les contacts entretenus par Paola il est toujours question du charisme des pèlerins de saint Michel, de la réforme du système financier qui suscite beaucoup d’intérêt, Sœur Silvia, présidente de la fédération des Clarisses, a demandé à Paola pour avoir une session d’étude de trois jours sur la solution du Crédit Social.
Paola et moi avons donc entrepris une mission au Mexique. Nous remplissons nos valises à pleine capacité, spécialement avec des circulaires La Isla de los Naúfragos (L’Ile des naufragés), des livres Sous le Signe de l’Abondance de Louis Even et La Démocratie Économique qui contiennent les enseignements pour nos sessions d’études, des revues San Miguel ainsi que d’autre matériel d’information de l’œuvre. Nous réduisons au minimum nos effets personnels pour ajouter une autre valise de matériel que nous récupérons à Mexico.
Nous commençons par une première rencontre avec des jeunes engagés dans la paroisse de San Francisco de Asís, d’Acambaro. Ils repartent avec une quantité de circulaires pour eux-mêmes et leurs amis et heureux de connaître notre œuvre.
Providentiellement nous avons pris rendez-vous avec le curé Rigoberto de la paroisse San Isidro d’Acambaro. Il veut connaître l’œuvre des pèlerins de saint Michel et il insiste pour nous rencontrer personnellement. Une économie corrigée l’intéresse au plus haut point. L’abbé Rigoberto est sociologue et désire éclairer ses paroissiens sur la doctrine sociale de l’Église, leur donner une formation intégrale. Cinq personnes sont regroupées pour cette rencontre et dès qu’elles entendent les explications du Crédit Social, elle réclament une session d’étude dans leur paroisse. Nous donnons les livres Sous le Signe de l’abondance et La Démocratie Économique à l’abbé Rigoberto ; nos documents sont accueillis avec enthousiasme par chacun des participants. L’abbé Rigoberto et un laïc engagé désirent venir au Canada, à Rougemont, pour la prochaine session d’étude en septembre.
Ensuite, nous nous dirigeons vers Coroneo pour la journée vocationnelle avec le groupe de jeunes filles : messe, présentation du charisme des pèlerins de saint Michel dans la vie active, présentation de la vie contemplative des Clarisses, repas fraternel, dynamiques vocationnelles, chapelet dans les jardins, période de questions et d’échange. Une journée vraiment enrichissante, toutes ont reçu nos circulaires. Trois jeunes filles sont très intéressées par la vocation d’apostolat de vie active des pèlerins de saint Michel, en particulier Julieta González qui nous accompagne pendant une semaine.
Trois d’entre elles sont intéressées par la vocation d’apostolat des Pèlerins de saint Michel.
Nous poursuivons notre mission par une journée d’enseignement sur la Démocratie Économique aux vingt-deux religieuses du couvent de Coroneo. C’est une découverte tout à fait exceptionnelle pour elles. Elles apprécient cet enseignement nouveau et lumineux. Nous remettons les livres Sous le Signe de l’abondance et La Démocratie Économique à Sœur Marcela, la mère supérieure.
Suivent les trois jours de formation sur la Démocratie Économique à Quérétaro, avec les religieuses des dix monastères. La plupart des représentantes sont les économes de chaque couvent. Les sœurs sont enchantées, émerveillées, tout à fait conquises : au réfectoire, à la récréation, toutes ne parlent que de Crédit Social.
Voici quelques-uns de leurs commentaires.
Sœur Cunegunda : « Avec les explications du Crédit Social, je comprends mieux les documents de la doctrine sociale de l’Église. »
Sœur Francisca affirme : « Le Crédit Social manquait à notre formation. Vous avez dépassé nos attentes. »
Sœur Rosalia nous confie : « Nous vivons le Crédit Social dans notre communauté, tous nos besoins sont assurés et de cette façon nous pouvons bien vivre notre vocation avec plus d’amour. Je souhaite que tous les Mexicains puissent jouir d’une pareille sécurité. »
Une partie des Clarisses de Quérétaro :
« Vous avez dépassé nos attentes »
Sœur Andrea : « Avec le Crédit Social dans notre pays qui assurerait la sécurité dans chaque famille, nous aurions possiblement plus de vocations. »
Sœur Silvia assure que : « Pour avoir le Crédit Social, il faut commencer à transmettre l’information. » et elle désire sincèrement s’impliquer dans ce but.
Sœur Nœmi qui retourne chaque soir à son monastère, dit comment elle a déjà commencé son travail : dès qu’elle revient de la formation, ses consœurs s’intéressent à tous les enseignements qu’elle a reçus dans la journée et les soirs suivants c’est avec intérêt qu’elles lui réclament la suite.
Toutes nous ont assurées de leurs prières.
L’hospitalité chez les clarisses fut pour nous très fraternelle. Nous avons été édifiées de leur grande charité, participant à la vie bien organisée de la communauté : messe, liturgie des heures, repas, hébergeant à l’intérieur du cloître, partageant les moments de récréation, brisant la piñata. Paix et joie rayonnent. Nous avons eu le plaisir de visiter les ateliers de couture, de fabrication d’hosties, de confection de biscuits qui permettent aux sœurs d’avoir quelques revenus. Notre admiration fut grande en voyant la Mère supérieure du couvent besognant à la cuisine.
Quérétaro : Participantes de la session
Nous nous réjouissons, nous avons maintenant une fédération de Clarisses créditistes.
Paola et moi avons aussi rencontré les Franciscains qui desservent les Clarisses et ceux-ci nous ont dit : « Il faut nous expliquer tout ça la prochaine fois que vous venez. »
Avant notre départ pour cette belle mission au Mexique, Paola avait communiqué avec M. Jorge Júarez. Depuis plusieurs années, M. Juarez s’intéresse aux propositions du Crédit Social. Son bouillonnement à nous recevoir s’est traduit en une rencontre d’une journée entière, à Cuautla, avec un groupe de personnes qui travaillent pour la justice sociale, au niveau local : trente-quatre personnes sont présentes à l’enseignement de la Démocratie Économique et certaines d’entre-elles sont venues d’états assez éloignés. Tout est hautement apprécié, tous repartent avec une bonne quantité de circulaires. Nous sommes heureuses de voir nos très lourdes valises qui finalement se vident. L’intérêt de tous ces gens pour le Crédit Social se maintient, car quelques-uns seront présents à notre session d’étude de septembre. Une participante, directrice d’une école, réclame une session pour ses élèves car, dit-elle, il faut commencer avec la jeunesse.
Cuautla : rencontre organisée par Jorge Júarez. Tous repartent avec une bonne quantité de circulaires.
Monsieur Jorge s’intéresse particulièrement au projet de monnaie locale. Le soir de notre rencontre, il organise une émission de radio, en direct, avec l’intervention de Paola. Paola profite de cette entrevue radiodiffusée pour expliquer que la première étape, celle qui est primordiale, c’est de mettre la lumière du Crédit Social dans la population.
Pour nous permettre de bien capter l’attention et d’enflammer les personnes auxquelles nous avons expliqué le crédit social, Paola avait préparé une excellente présentation « PowerPoint » avec citations, images, animation. Elle avait des textes, entre autres, sur les trois facteurs qui sont la base d’un dividende social à chacun : 1. Les richesses naturelles, don gratuit de Dieu ; 2. Le progrès, l’héritage social accumulé de génération en génération ; 3. La vie en société, qui permet une meilleure production avec moins d’efforts.
Quelle belle révélation, pour tous les gens que nous avons rencontrés, de réaliser que chacun est un capitaliste, un héritier de son beau pays le Mexique !
Paola n’a pas manqué de préciser, comme Louis Even l’a écrit dans la première édition de Vers Demain, que « notre rôle consiste principalement en une orientation politique vers un ordre social temporel dans lequel l’homme puisse s’épanouir. » Et pour atteindre ce but, nous insistions pour que chacun se sente responsable de faire sa part pour changer les mentalités, pour aller vers une opinion publique éclairée.
Notre mission s’est terminée avec la visite au sanctuaire de Notre Mère, Notre-Dame de Guadeloupe, lui offrant les efforts accomplis pour l’avenir de notre mouvement et pour l’avancement, dans le monde, de cette grande lumière du crédit social.
Nous nous sommes fatiguées avec beaucoup de joie en prenant des heures de sommeil en moins lorsque l’horaire le demanda, en transportant nos lourds bagages, à pied, en autobus, en taxis, en métro, en « combis », en métro-bus, en byci-taxi.
Pour ma part ce fut une immersion extraordinaire dans la culture mexicaine, observant avec admiration les petits sanctuaires de Notre-Dame de Guadeloupe dans plusieurs fenêtres de maison, dans des stations d’autobus, de métro ou de taxis, en voyant tous les petits kiosques où l’on offre toute nourriture à la mexicaine tout le long des rues.
Nous rendons grâce à Dieu pour cette mission enrichissante. Nous remercions les personnes qui nous ont hébergées : Mme Susana Gabilondo de Mexico et les clarisses de Coroneo et Quérétaro. Merci aux personnes qui ont collaboré avec nous : l’abbé Rigoberto, María Soledad Cornejo, Jorge Júarez, Julieta González et Mélissa Cuenca qui nous a aidées lors de la rencontre de Cuautla.
Sœur Silvia offre à la Maison Saint Michel une
chasuble confectionnée par les Clarisses de Coroneo.
Nos remerciements sincères et particuliers à Sœur Silva Rico qui a été notre ange gardien à Coroneo et Quérétaro, elle a été l’élément déclencheur de toute cette mission. Quelle ne fut pas notre surprise en apprenant que notre ange gardien, Sœur Silvia, est la présidente de la Fédération de Santa Clara.
Dieu soit loué !