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Louis Even refuse de payer l'amende

le samedi, 15 mai 1943. Dans La vie créditiste

Les faits

Le 5 mai, se terminait la série des procès intentés aux créditistes au sujet d'une circulaire distri­buée en novembre dernier et ne portant pas le nom de l'imprimeur.

bes douzaines d'autres imprimés, dans le même.cas, n'ont donné lieu à aucune intervention. Mais la circulaire des créditistes a valu, à elle seule, sept poursuites judiciaires.

Les plaintes furent portées par la Gendarmerie Royale du Canada.

Et le 5 mai, le juge Laetare Roy condamnait M. Louis Even à $10.00 d'amende et les frais, ou 15 jours de prison.

M. Louis Even refuse de payer et prend le chemin de la prison.

Pourquoi le refus de payer ?

M. Even refuse de payer l'amende, parce que ni l'Honorable Mackenzie-King, premier-ministre du Canada, qui a présidé à la confection de la loi, ni son imprimeur, n'ont été poursuivis, ni condamnés à payer l'amende, pour l'impression et la distribution, sans nom d'imprimeur, du dis­cours du 8 et 9 novembre dernier.

M. Even refuse de payer l'amende, parce que ni l'Honorable Alexandre Taschereau ni l'impri­meur de sa circulaire pour l'aide à la Russie, sans nom d'imprimeur, n'ont été poursuivis ni con­damnés à payer l'amende.

M. Even refuse de payer l'amende, parce que :

ni les candidats libéraux dans l'élection de Char­levoix-Saguenay,

ni les éditeurs conservateurs du fascicule "Ce qui s'est passé à Winnipeg",

ni les chefs québécois des unions internationales, ni Tim Buck, ni aucun membre de son comité, ni le pasteur Shields,

ni les éditeurs-communistes du discours-anniver­saire de Joseph Staline,

ni leurs imprimeurs respectifs, n'ont été poursuivis, ni condamnés à payer d'amende, pour des imprimés exactement dans le même cas que la circulaire des créditistes.

M. Even refuse de payer l'amende et entre en pri­son, pour protester contre l'injustice criante dans l'application d'une loi faite pour tous et invoquée seulement contre les créditistes.

M. Even subit la prison, pour protester contre le refus, par le juge, d'ajourner la cause après la session parlementaire, pour permettre d'assigner en cour les honorables Mackenzie-King, Louis Saint-Laurent et Léon Casgrain, aux fins de placer les responsabilités de la poursuite, con­naître quelles instructions spéciales ont pu être données à la Gendarmerie Royale concernant l'observation de la loi en question, et faire pro­duire les lettres du ministre fédéral de la Justice et du Procureur-Général de la Province de Québec relatives à la cause.

M. Even subit la prison, pour protester contre une persécution manifeste, et en même temps pour proclamer que ni les persécutions ni la prison ne paralyseront le mouvement créditiste en Nou­velle-France.

Et les créditistes vont redoubler de zèle pour leur cause, portant haut leur drapeau sans tache et marchant sans faiblir à la reconquête de leur chère Nouvelle-France.

J.-Ernest GRÉGOIRE

Les conquérants

Dans l'Abitibi, à Drummondville, et dans d'au­tres centres, les "conquérants" ont commencé leur grande entreprise 1943. Ce magnifique travail, dont nous parlerons davantage dans le prochain numéro, va être lancé ce mois-ci partout où des créditistes veulent réellement avoir le Crédit Social.

Nos avocats

Les créditistes garderont une dette de reconnais­sance aux trois avocats qui ont bien voulu se dévouer pour eux. Sans vouloir rien enlever à la récompense que leur réserve Celui qui n'oubliera pas un verre d'eau donné en son nom, nous tenons à dire à tous nos lecteurs qu'aucun de nos trois avocats n'a voulu accepter d'honoraires pour ses services dans une cause qui a pourtant demandé beaucoup de travail et de temps.

M. J.-Ernest Grégoire est maintenant connu de tous les créditistes et n'a pas besoin de présen­tation.

M. Gabriel Mercier est l'associé de M. Grégoire, au bureau du No 111, Côte de la Montagne.

M. Cyrille Vaillancourt tient bureau à son compte, au numéro 37, rue de la Couronne, Tél. 2-3212. Nous recommandons ce jeune avocat aux créditistes : en le favorisant de leur clientèle, ils prendront un moyen pratique d'exprimer leur gra­titude.

Présents, les Voltigeurs !

Sherbrooke et région

Le dimanche 23 mai, à 3.30 de l'après-midi, à la Salle du Christ-Roi de Sherbrooke, assemblée très importante, sous la direction immédiate de Mlle Gilberte Côté, de tous les conquérants et voltigeurs de Sherbrooke et de toute la région qui peuvent y assister.

Rouyn et région

Le dimanche, 30 mai, à 2.00 de l'après-midi, à la salle de l'hôtel Albert de Rouyn, assemblée très importante, sous la direction immédiate de M. Louis Even, et de Mlle Gilberte Côté, des conqué­rants et voltigeurs de Rouyn-Noranda et de toute la région qui peuvent y assister.

Le drapeau créditiste

Plusieurs voltigeurs ont déjà gagné le grand drapeau du Crédit Social. Les uns ont choisi le beau drapeau de soie blanche. D'autres lui ont préféré le drapeau de laine, afin de pouvoir l'ar­borer sur leur maison, même sous la pluie.

En nous envoyant ses 200 coupons roses, M. Henri Arpin, de Roc d'Or, écrit :

"Vous m'enverrez un drapeau en laine, qui peut aller au mauvais temps. Je ne fais pas venir ce drapeau pour le mettre dans un tiroir, mais pour le placer sur ma maison. À ceux qui me demande­ront ce que cela veut dire, je répondrai : C'est le drapeau de la Nouvelle-France pour remplacer celui qui nous fut volé en 1760."

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