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Les veillées créditistes

Gilberte Côté-Mercier le vendredi, 15 janvier 1943. Dans La vie créditiste

C'est le temps des fêtes. C'est le temps des veil­lées.

On se rassemble pour s'amuser.

Les créditistes aussi font des veillées. Et eux, ils se rassemblent pour s'instruire.

Dans les salons, dans les cuisines créditistes, on groupe les voisins, les amis, les parents.

Un créditiste, un peu plus renseigné que les au­tres, et qui a la parole en bouche, vient et cause de ce qu'il sait. Il explique aux autres ce qu'il a lu dans le journal VERS DEMAIN, ce qu'il a enten­du dans les conférences.

Lorsqu'il a fini son exposé, les autres posent des questions pour se renseigner. En famille, on n'est pas gêné pour poser des questions, et comme on n'est pas nombreux, ça ne dérange pas l'assem­blée.

Ainsi, on s'éclaire les uns les autres. Puis, on ap­prend à se connaître entre créditistes.

Et on apprend à s'estimer et à se vouloir du bien. Avec une technique comme le Crédit Social qui permettra à tout le monde de vivre, on n'aura pas besoin d'égorger son prochain. On n'aura pas be­soin de se haïr. Et c'est si bon, pratiquer la chari­té. On sent tellement qu'on était fait pour cela !

Et puis, après la veillée créditiste, comme on est convaincu maintenant, on décide de travailler à l'établissement d'un monde meilleur, pour mériter la bénédiction que notre Saint Père le Pape a don­née, à Noël, aux Croisés qui "feront quelque cho­se pour créer un monde meilleur sur les ruines du présent ordre social qui s'est avéré lui-même im­puissant à préserver la paix, le respect et la digni­té ?"

Et on s'enrôle dans la grande croisade de la pro­vince de Québec. On s'abonne à VERS DEMAIN, ou on s'inscrit dans l'Association Créditiste, et on se fait Voltigeur.

Voilà ce qui se passe aux veillées créditistes.

* * *

Cette Année 1943 sera l'année des veillées cré­ditistes.

En novembre 1942, nous avons tenté l'expérien­ce dans la ville de Québec, puis dans d'autres villes, puis dans quelques campagnes. Les résultats fu­rent merveilleux.

Les veillées créditistes seront donc la formule de propagande de 1943.

Tous les créditistes feront leur veillée créditiste. Tous les créditistes. Chaque créditiste.

* * *

Monsieur, madame, mademoiselle, êtes-vous créditiste ? Oui ? Eh, bien ! Organisez votre veillée cré­ditiste.

— Quand donc ?

— En 1943, madame.

— En 1943, c'est bon, je ferai mon assemblée cré­ditiste le mois prochain.

— Non, madame, vous ferez votre assemblée cré­ditiste ce mois-ci, en janvier 1943, afin que le Crédit Social arrive un mois plus vite. Par paresse, ou négligence, madame, vous n'avez pas le droit de retarder d'un mois l'avènement de la libération du pays. Si votre fils se faisait tuer à la guerre juste un mois avant l'armistice, vous vous diriez toute votre vie : "Quel malheur que l'armistice ne soit pas venu un mois plus tôt !" C'est la même chose pour le salut de la province de Québec. Si à cause de vous le Crédit Social est un mois en retard sur les socialistes, comment pourrez-vous supporter toute votre vie le remords d'avoir été cause de l'in­succès ? Vous ne seriez pas la seule responsable, mais cela n'excuserait pas votre faute. C'est tout de suite, cette semaine, ou la semaine prochaine, ma­dame, que vous ferez votre veillée créditiste. Vous choisissez immédiatement le jour et l'heure.

* * *

Si vous habitez une ville, vous téléphonez, im­médiatement encore, à l'officier en charge (dont les noms seront régulièrement donnés dans VERS DEMAIN), et vous lui exprimez votre décision, et il vous inscrit sur son carnet. Vous recevrez un conférencier-causeur le soir que vous désirez.

Si vous êtes à la campagne, vous communiquez le plus tôt possible, ou après la messe de dimanche prochain, avec l'officier en charge aussi (tout le monde le connaît ).

* * *

Puis, vous faites vos invitations.

Combien de personnes inviterez-vous ?

Vingt fois plus que votre cuisine peut en con­tenir, si vous voulez remplir votre cuisine. C'est entendu, vous invitez vingt fois plus de personnes que vous en voulez recevoir.

Vous prenez le téléphone, et vous répétez plu­sieurs fois le même discours. C'est ennuyeux, mais ça ne fait rien, vous le faites pour sauver vos petits enfants de la prochaine guerre. Ça vaut la peine.

Si vous n'avez pas le téléphone, vous envoyez vos petits gars le dire aux voisins, ou vous écrivez des billets. Ou bien, vous demandez à l'officier de vous passer des circulaires. Il vous en donnera au­tant que vous en voudrez.

Puis, vous avertissez tout le monde que vous rencontrez. Vous faites la leçon à votre famille d'inviter les connaissances.

C'est devenu l'affaire importante de votre vie, la veillée créditiste que vous organisez pour dimanche soir prochain.

* * *

L'Institut d'Action Politique a dans son pro­gramme de former 1,000 conférenciers-causeurs pour la fin d'avril. Et l'Institut d'Action Politique dépasse toujours ses objectifs.

1,000 conférenciers-causeurs qui feront chacun au moins une causerie par semaine.

1,000 veillées créditistes par semaine. Voilà ce que nous aurons au mois de mai 1943.

Commençons tout de suite.

Le mot d'ordre : chacun fait sa veillée créditiste, et tout de suite.

Gilberte Côté-Mercier

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