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Les grands voleurs que les créditistes combattent

Gilberte Côté-Mercier le samedi, 01 janvier 1994. Dans Crédit Social

Jésus contre les voleurs du Temple

Une fois, il y avait grande fête à Jérusalem. Les Juifs de toute la Palesti­ne et d'ailleurs étaient venus passer plu­sieurs jours au Temple, pour offrir des sacrifices au vrai Dieu et se réjouir en­semble des privilèges accordés par le Très-Haut au peuple élu.

Cela durait plusieurs jours. On priait ensemble. On mangeait ensemble. On se félicitait. On s'embrassait. On se présen­tait des cadeaux, des souhaits.

C'était le temps des fêtes. Comme aujourd'hui, chez nous.

Mais voici que tout à coup, un re­mous se produit dans la foule. On chu­chotte. On se bouscule. On crie dans le temple. Regardez donc Jésus de Naza­reth, le prophète, celui qui fait tant de miracles, regardez-le. Il s'est fait un fouet des cordes de sa ceinture et il chasse dehors des hommes portant des sacs d'or dans leurs mains. Ce sont les trafi­quants d'argent sur les devises qu'Il chasse. Il renverse leurs comptoirs. Il fouette leurs bêtes.

On n'a jamais vu le doux Jésus en si grande colère. Mais, écoutez-le, Jésus de Nazareth. Il parle maintenant  :

"Ne faites pas de la maison de mon Père une caverne de voleurs", dit-Il.

Ah  ! ce sont des voleurs qu'il y avait là  ! Au milieu des sacrifices, de la prière, des félicitations, des souhaits, il y avait des voleurs qui s'engraissaient du sang du pauvre.

Comme aujourd'hui sur notre terre et même chez nous.

Les grands voleurs de chez nous

Il y a des voleurs ici, au milieu de nous.

Où sont-ils  ? Qui sont-ils ceux qui s'engraissent du sang du pauvre  ?

Est-ce que ce sont les petits ouvriers qui volent leurs patrons  ? Pas important. Vous voulez parler des locataires, des propriétaires qui se mangent entre eux  ? Non, pas encore de cela. Peut-être que vous avez dans l'idée les patrons qui avalent tous les profits de l'entreprise  ? Encore peu de chose. Toute cette situa­tion n'est que la conséquence d'un grand vol.

Les vrais voleurs, les grands voleurs qui sont au milieu de nous, ce sont les contrôleurs de l'argent et du crédit, qui contrôlent nos vies et sans la permis­sion de qui nul ne peut respirer, selon les paroles mêmes du Saint-Père Pie XI.

Ce sont ces voleurs-là qui gâtent toutes nos fêtes, tous nos souhaits, tou­tes nos réjouissances.

On vous a souhaité la prospérité au jour de l'An. Mais qui donc a cru à la prospérité qu'il vous souhaitait  ?

Personne ne croit, aujourd'hui, avec le régime sous lequel nous sommes, per­sonne ne croit que nous nous en allons vers la prospérité. Tout le monde voit, au contraire, que nous nous dirigeons vers la ruine.

Je suis un ouvrier. Je ne sais pas si je travaillerai encore la semaine pro­chaine. Pourtant, j'ai une famille à nour­rir, et je vis au jour le jour avec mon salaire. C'est la ruine de ma famille qui me guette.

Je suis patron. Je n'ai pas vendu, pendant les fêtes, la moitié de l'an pas­sé. Et les dépenses, salaires, loyers, taxes ont augmenté. C'est la faillite qui est à ma porte.

Et moi, dit un autre, j'ai un revenu, plus ou moins assuré  ; mais les prix, les prix que j'achète montent toujours de­vant moi. Tous les jours, c'est une mau­vaise surprise au magasin. Qu'allons-nous devenir  ? Nous ne pouvons plus rien acheter avec notre argent  ?

Et la crise du logement, quelle mi­sère  ! Les gouvernements multiplient les régies, fédérale et provinciale. Cela n'améliore rien. Les maisons coûtent plus cher. Comment peut-on devenir pro­priétaire  ? Les réparations sont inacces­sibles. Les taxes hypothèquent tout notre avoir.

Les voleurs nous poussent à la guerre

Avec le régime financier actuel, il n'y a qu'une issue, rien qu'une  : envoyer des soldats sur un champ de bataille quelconque, quelque part sur la terre. Nos soldats, le gouvernement les habille­ra, il les nourrira. Et nous, ici, nous aurons le grand avantage de fabriquer du pain, des habits et des armes pour les tueurs d'hommes.

La guerre, qu'elle vienne donc, la guerre  ! On vous souhaite la paix, mais on veut rire de vous  : c'est la guerre qu'il nous faut pour vivre sous le régime financier actuel.

Quand c'est la guerre, il y a de l'ar­gent en circulation. Avec notre régime financier, il, faut que je fabrique des canons pour avoir le droit de manger le pain que m'offrent les boulangers. C'est donc vrai que la guerre est souhaitable, sous le régime financier actuel  !

Sous le régime financier actuel. Mais, ce régime-là, c'est un régime de bandits qui s'engraissent du sang des pauvres  ?

Le grand voleur de pain et de sang, c'est ce système financier satanique qui nous régit tous, du plus pauvre au plus riche, du plus humble citoyen au plus puissant gouvernement.

Système de voleurs, système de mensonge

Ce système-là fait venir l'argent quand on détruit la richesse. De l'argent pour tuer et détruire, en masse  !

Le même système financier fait reti­rer l'argent de la circulation quand on fait le pain et les maisons.

Quand les magasins sont pleins, nos poches sont vides. Et quand les maga­sins sont vides, nos poches sont pleines.

Quand il y a de la richesse, l'argent disparaît.

Quand la richesse est détruite, l'ar­gent revient.

C'est à l'envers. La finance est à l'envers des réalités. Elle fonctionne à reculons, à contre-sens.

Mais pourquoi ça  ? Est-ce que ce sont des fous qui conduisent le système financier  ?

Non, ce ne sont pas des fous. Ce sont des voleurs.

Ceux qui contrôlent le système finan­cier aiment la guerre et ils veulent la faire rechercher par le peuple, afin que les gouvernements puissent la déclarer.

Ceux qui contrôlent le système finan­cier sont justement les exploiteurs de guerre qui s'engraissent du sang du pauvre.

Raflent les biens en décrétant des crises

Et ceux-là, les mêmes, ceux qui con­trôlent le système financier, que font-ils en temps de paix  ? Alors, ils maintien­nent la rareté de l'argent. Ce sont les contrôleurs du système financier qui déclenchent les crises et les entretien­nent. Ces crises bienfaisantes pour eux, crises qui remettent entre leurs mains toutes les richesses que la population crée.

Vous avez bâti une maison. Vous la devez en partie. En temps de guerre, vous avez l'argent qu'il faut pour faire les paiements. Mais, la paix vient. C'est la crise, le chômage. Vous ne payez plus vos créances. Vous perdez votre maison. C'est le financier qui la ramasse.

Le financier, celui qui contrôle le système financier. Lorsqu'il a commandé la crise, il le savait bien que vous per­driez votre emploi et votre maison. Mais, c'est ça justement qu'il voulait.

Un faible pourcentage des citoyens sont propriétaires à Montréal. Quelle pitié ! Oui, et ça dépend des crises et des guerres qui alternent sous le contrôle des financiers.

Ce sont eux, les grands bandits, les contrôleurs des crises et des guerres  ; eux, les contrôleurs de l'argent et du crédit.

Le pape Pie XI les a condamnés dans Quadragesimo Anno, en 1931, il y a 63 ans  :

"Les détenteurs et maîtres absolus de l'argent, gouvernent le crédit et le dispensent selon leur bon plaisir. Par là, ils distribuent en quelque sorte le sang à l'organisme économique, dont ils tiennent la vie entre leurs mains, si bien que, sans leur consentement, nul ne peut plus respirer."

Les créditistes, seuls debout contre les voleurs

Qui donc a écouté la voix du pape dénonçant ainsi les grands voleurs  ?

— Qui  ? Les créditistes seulement.

Quand le pape recommande les unions ouvrières, il se trouve du monde pour en organiser. C'est bien.

Quand le pape bénit le corporatisme, on voit des sociologues se mettre à l'œu­vre pour en parler et en écrire.

Mais quand le pape condamne le système financier, les contrôleurs de l'ar­gent et du crédit, où sont les citoyens qui se mettent ensemble pour chasser les grands voleurs  ?

On a trop peur, voyez-vous, de ces maîtres de nos vies, les financiers  ! C'est bien vrai ce qu'il a dit, le pape  : les financiers contrôlent nos vies. C'est trop vrai. Ils contrôlent tellement nos vies qu'on ne peut plus parler. Tout le monde est enchaîné  !

C'est cette dictature financière qu'il faut chasser. C'est le monstre aux mil­liers de têtes et de tentacules.

Qui va l'entreprendre, ce monstre-là  ? Qui en aura le courage  ?

Les créditistes. Oui, les créditistes ont ce courage.

Et ce courage qu'ils ont, les créditis­tes, leur donne une force, paralysante pour l'adversaire et pour le lâche.

Les créditistes veulent chasser la dictature financière. Et ils le feront.

Nos souhaits pour 1994

Les créditistes, pour 1994, souhaitent à leurs compatriotes que les grands vo­leurs soient chassés du pays.

Et à qui demanderons-nous d'accom­plir cette tâche gigantesque  ? Au gouver­nement fédéral d'Ottawa.

Messieurs du Parti Libéral de Jean Chrétien, votre plus grand devoir est celui de mettre les richesses du pays dans les maisons du pays, afin de ren­dre prospères les familles du pays.

Moi qui vous parle, je ne suis qu'un citoyen. Je ne suis pas un gouverne­ment. Je ne suis pas un ministre. Je ne suis pas un député. Je ne suis pas un conseiller municipal. Je suis tout simple­ment un pauvre contribuable, taxé jus­qu'au fond de la bourse. Et je réclame de toutes mes forces que la dictature financière soit chassée. Je le crie partout où je passe. Et à tue-tête, quand je peux.

Et vous, qui êtes un gouvernement, qu'est-ce que vous faites pour obtenir l'abolition de la dictature financière  ?

Gouvernement fédéral, libérez-vous donc une bonne fois de cet esclavage. Prenez en mains les affaires du pays. Les richesses naturelles sont là. Les ouvriers sont là. La science est là. La finance seule est absente. Et la finance pour venir n'a besoin que d'une petite loi. Faites-la donc, cette loi : la loi du Crédit Social, qui mettra les richesses du pays dans nos maisons, et qui mettra entre vos mains, gouvernement, le pou­voir d'administrer le pays librement, de le conduire à la prospérité véritable, qui est la prospérité des familles qui le com­posent.

Que le gouvernement fédéral se serve de la Banque du Canada pour appliquer la loi du Crédit Social. La Banque du Canada a été instituée en 1934 par le gouvernement fédéral pour "régler le crédit et la monnaie dans le meilleur intérêt de la vie économique du pays." La Banque du Canada fondée depuis 1934 n'a pas encore commencé à accomplir cette fonction pour laquelle elle fut instituée. Le gouvernement fédé­ral a donc manqué gravement à son devoir depuis 1934. Il est grand temps que le gouvernement amende sa politi­que de laisser la Banque du Canada con­tinuer à violer les droits de la nation. Il est temps que le gouvernement fédéral du Canada, qui est souverain, prenne en mains la responsabilité de soumettre la Banque du Canada à la loi et aux règles de sa propre constitution.

C'est le souhait des créditistes pour 1994 !

Nous souhaitons à toute la popula­tion du pays, le Crédit Social en 1994. Et nous souhaitons au gouvernement fé­déral, la libération des chaînes de la Finance.

Gilberte Côté-Mercier

Gilberte Côté-Mercier

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