La dette du Canada, incluant celle des services parapublics, atteint 685 milliards $. Chaque famille québécoise est endettée de 73 356 $, selon Gilles Soucy, économiste principal du Mouvement Desjardins. (La Presse, 11 novembre 1992)
De Gilles Cormier, La Presse, 20 novembre 1992 (extraits) :
"En fait, les conditions dans lesquelles s'effectue le développement économique du Québec, font en sorte que l'objectif du plein emploi est tout à fait utopique... Grâce à la technologie qui permet des gains importants en productivité, on réussit à produire autant sinon plus avec moins de main-d'œuvre... Puisque l'on peut produire plus avec moins, on n'a pas besoin de maintenir cette façon archaïque de distribuer la richesse produite, à savoir, pour la masse, par le biais d'un salaire en échange de sa force de travail..."
Nous félicitons M. Cormier d'avoir bien exposé le problème qui cause la pauvreté au sein de l'abondance. Et nous lui suggérons d'aller plus loin en proposant de distribuer l'abondance par un dividende mensuel à tous les citoyens. Pour distribuer l'abondance, il faut prendre les moyens de la distribuer. Enfin, les besoins essentiels de chacun seraient satisfaits et on verrait l'économie démarrer à une vive allure. Ce serait la prospérité pour tous. Mais pour y arriver, il faut établir un système d'argent honnête.
Pendant que des milliers de miséreux n'ont pas les sous pour se loger convenablement, le journal "La Presse" du 27 novembre 1992 nous apprend que 35 000 logements sont vides dans l'Île de Montréal. Ce qui aura pour effet de ruiner les propriétaires. Ces derniers, en perdant leurs maisons, se retrouveront dans la rue et allongeront la liste des miséreux. Et dire qu'il y a des gens de l'intelligentsia qui se trouvent de l'énergie et de la salive pour défendre ce système barbare. C'est à croire que les mots "haut-savoir" et "stupidité" sont devenus synonymes. Quand on va à l'université pour apprendre l'erreur, on devient sot et on raisonne faussement, on est bien inférieur dans son raisonnement à celui qui n'est pas allé une seule journée à l'école et qui raisonne selon son intelligence. Quand donc ceux qui se piquent de faire partie de l'intelligentsia se décideront-ils à étudier ce problème crucial du "manque d'argent en face de l'abondance" ?
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Au lieu de s'en prendre au système d'argent, le chef péquiste Jacques Parizeau propose la création d'emplois pour favoriser la relance. Il a vanté son gouvernement d'avoir favorisé en 1982 le programme "Corvée habitation" qui a permis la construction de 55 200 logements, etc. Ce qu'il ne dit pas cependant, c'est qu'il y à présentement 35 000 logements de vides à Montréal. Parizeau est complice des financiers pour ruiner le peuple, ça se voit.
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Quelques propos intéressants d'Alain Dubuc, dans son éditorial paru dans "La Presse" du 25 novembre 1992 : M. Dubuc accuse M. Mulroney de ne pas résoudre le problème de la monnaie. "S'il ne résout pas cette crise de la monnaie de façon satisfaisante, M. Mulroney le paiera cher... Le gouvernement réussit à se laver les mains de la politique monétaire dont il est en principe responsable... Quelque chose a changé, en huit ans de pouvoir conservateur, avec l'arrivée d'un nouveau gouverneur de la Banque du Canada, John Crow, plus pur et plus dur que ses prédécesseurs... Ottawa craint que s'il cesse de défendre le dollar par tous les moyens, celui-ci peut s'effondrer et descendre beaucoup trop bas, qui sait, à 65 cents... C'est le choix entre la stabilité de la monnaie à tout prix, et plus de chômeurs, plus de pauvres, plus d'entreprises disparues... Quel est le prix d'un dollar à 77 cents en vies brisées, en rêves trahis ?... Il est temps que M. Mulroney choisisse la reprise. D'autant plus que la technique utilisée depuis quelques semaines, faire grimper les taux pour attirer des capitaux et soutenir le dollar est simpliste à faire pleurer... M. Mulroney doit également forcer John Crow à sortir du cercle vicieux dans lequel il se débat... Le leadership, c'est d'admettre ces erreurs, de profiter des avantages d'un dollar plus bas, de mettre Crow en cage... Peut-être que M. Mulroney n'a pas le courage nécessaire pour protéger les intérêts de ses citoyens."
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Le Ministre fédéral de la Santé, l'honorable Benoît Bouchard, a laissé entendre que son gouvernement pourrait remettre de l'avant un programme de revenus annuels garantis ("La Presse", 18 novembre 1992). C'est sans doute pour refaire le visage des Conservateurs. Espérons que ce ne sera pas seulement une promesse d'élection.
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Quelque 3100 avocats ont quitté l'Association américaine des avocats en raison de ses récentes prises de position favorables à l'avortement, selon un communiqué de 'Associated Press" de Chicago. Bravo à ces avocats qui défendent la vie !
Th.T.