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Le dividende national pour chaque citoyen dans son pays

le mercredi, 01 janvier 1997. Dans Dividende Social, Crédit Social

par Rolland Tessier

Pas un parti politique

Au Canada français, comme au Canada anglais, tout le monde sait fort bien, chez nous, que le Crédit Social n'est pas un parti politique, ni une religion, ou encore moins une secte comme certaines personnes mal renseignées ou mal intentionnées semblent vouloir le faire croire.

Les créditistes de Vers Demain, les Pèlerins de saint Michel, les « Bérets Blancs » qui diffusent le Crédit Social au Canada ou ailleurs, sont des catholiques romains comme le fut leur fondateur, Louis Even.

Non, le Crédit Social n'est pas un parti politique, même si quelques aventuriers politiques ont voulu, dans le passé, impliquer ce « nom » du Crédit Social dans des aventures électorales.

Notre grand fondateur-directeur, Louis Even, disait à ce sujet : "Parti et Crédit Social sont deux termes qui s'excluent l'un l'autre, par la nature même de la définition de ce qu'ils signifient."

Le Crédit Social n'est pas un parti politique, mais bien une philosophie économique en vue du respect intégral de la personne humaine.

Un dividende à tous et à chacun

Le Crédit Social est universel en ce sens, parce qu'il procurerait à tous, du berceau à la tombe, du plus jeune au plus vieux, tous les biens nécessaires à la vie de chacun, c'est-à-dire la sécurité économique durant toute leur existence.

Dès lors que les ressources de la nature et de l'industrie peuvent fournir tous les biens nécessaires à la société, il n'y a pas de raison valable pour que chaque membre de cette même société ne puisse bénéficier de ces biens.

Le Crédit Social sur toute la surface de la terre

La belle théorie du Crédit Social s'offre à toutes les nations de la terre, à toute forme de gouvernement qui aspire à être vraiment souverain chez lui.

L'année 1996, avait été nommé "année de l'élimination de la pauvreté dans le monde". Mais ce vœu du Saint-Père n'est pas encore accompli. Il serait bon que nos grands se penchent sérieusement sur les propositions qu'offre le Crédit Social. Ce serait à l'avantage de chacun.

S'il y a quelque part, sur la planète, des endroits qui sont plus défavorisés, à cause du climat, de la température rebelle ou d'un sol aride, et il y en a, c'est aux pays plus favorisés de courir au secours de ces peuples dans la misère. Pourquoi pas ?

Nous avons été témoins, durant les guerres passées, de la distribution gratuite de bombes, de missiles et d'obus sur la tête de nos semblables, et cela s'est effectué sans facture. Pourquoi ne serions-nous pas en mesure de faire une distribution de nos surplus de biens réels de toutes sortes, à nos frères de la terre qui se trouvent dans le besoin ? Ce serait un acte de justice et de charité.

Le Crédit Social exercerait ses bienheureux effets aux niveaux économique, politique et social, dans toutes les nations du monde.

Universel, par son dividende social, le Crédit Social permettrait une juste distribution des biens de la terre à tous, sans exclure aucune race ni nationalité. Que vous soyez blancs, noirs, jaunes ou bruns, vous avez tous droit à la nourriture, aux vêtements, au logement et à tous les autres soins nécessaires à une honnête subsistance. Que vous soyez en Asie, en Afrique, en Océanie, en Europe ou en Amérique, vous devez tous avoir le nécessaire pour vivre dignement, tous ont droit de s'asseoir à la table du Père. Nous sommes tous enfants du même Père, et Dieu désire voir tous ses enfants sous sa Royauté Paternelle. Une seule famille, « un seul Père, un seul troupeau, un seul Pasteur ».

Injure à Dieu

Dieu créa nos premiers parents et leurs descendants que nous sommes avec des besoins et il créa aussi tous les biens pour satisfaire ces besoins, les besoins de tous.

Dieu le Père est l'Auteur de l'univers. Auteur de tous les biens. Auteur de la vie humaine, de la vie animale et végétale. Il est l'Auteur de l'air que nous respirons, de l'eau qui nous désaltère et désaltère le sol. Il est l'Auteur du splendide soleil qui se lève chaque matin pour nous éclairer et nous réchauffer. Que serions-nous sans cela ? Nous n'y pensons pas assez souvent.

Oui, Dieu le Père est le Créateur et l'Auteur de tous biens, mais le Malin, Lucifer ou Mammon, le dieu de l'argent, avec son emprise totale sur le système financier, brise le plan de Dieu. Depuis la création, un mur infernal s'est hissé entre les biens que Dieu nous a donnés si généreusement et les besoins que nous avons. C'est le mur de la dictature de l'argent.

Le Crédit Social corrigerait cette monstrueuse injure faite au Créateur et aux hommes.

Dieu donne les biens gratuitement

Le Père Éternel donne gratuitement et en abondance tous les biens nécessaires à la vie, et cela depuis la création. Si, au cours de l'histoire, il y a eu des périodes de famine, de sécheresse et de diverses calamités, disons-nous bien que ce fut à cause des péchés du genre humain, à cause de nos péchés.

Sa Sainteté le Pape Pie XII, dans son radio-message, en la fête de la Pentecôte, le premier juin 1941, disait : "Les biens créés par Dieu, l'ont été pour tous les hommes, et doivent être à la disposition de tous, selon les principes de la justice et de la charité".

Oui, les biens créés par Dieu, l'ont été pour tous, sans exception. Tous ont droit aux biens nécessaires à la vie. C'est sans prétention et en toute honnêteté que nous pouvons affirmer que le Crédit Social, par son dividende à tous, permettrait de distribuer efficacement et équitablement, comme il se doit, les biens créés par Dieu.

Pour cela, il est primordial que tout gouvernement, qu'il s'agisse d'une Royauté, d'une Principauté, ou d'une démocratie, pose un geste souverain en créant sa propre monnaie, sans dette et sans intérêt, selon la production et les services offerts dans ce pays. Ainsi, il sera facile pour ces gouvernements de distribuer un dividende social à chacun de leurs sujets. Celui qui sera occupé à la production ou aux services, bénéficiera de son salaire en plus de son dividende social.

Le Canada doit donner l'exemple

Le Canada doit donner le bon exemple, lui qui a eu le privilège d'avoir chez lui, sous ses yeux, depuis soixante ans, les « Pèlerins de saint Michel » qui ont répandu cet enseignement social, et ont fait briller d'un bout à l'autre du pays, cette lumineuse philosophie du Crédit Social. Personne ne peut l'ignorer.

C'est à nos législateurs fédéraux qu'incombent la responsabilité, en même temps que que le grand honneur, d'appliquer cette philosophie du Crédit Social, indispensable à notre ère de progrès. À vous l'honneur, hommes d'État de chez nous !

Que chaque pays frappe sa monnaie

À votre exemple, chaque pays frappera son propre argent. Alors, plus question d'un argent unique et électronique, argent de la "Bête 666", qui veut mettre tous les peuples sous la domination d'un seul gouvernement mondial.

Le grand souverain, saint Louis, roi de France, disait : "Le premier devoir d'un roi est de frapper sa propre monnaie pour le bien de ses sujets." Frapper la monnaie de son pays, ou de son royaume, est un acte digne d'un vrai souverain. L'argent doit être au service de l'autorité, et non l'autorité au service de l'argent. De nos jours, c'est l'argent qui est l'autorité, c'est l'argent qui est au pouvoir. C'est de l'anarchie ! Le système d'argent d'un pays doit être serviteur, et non dictateur comme il l'est aujourd'hui. Oui l'argent doit être à nos pieds, et non nous aux pieds de l'argent. L'argent doit être aux pieds des législateurs et non les législateurs aux pieds de l'argent.

L'illustre Major C.H. Douglas

C'est l'illustre ingénieur écossais, le major Clifford Hugh Douglas, qui découvrit, au début du 20e siècle, la fausseté du système économique qui nous écrase. C'est à lui que nous devons la lumineuse théorie du Crédit Social qui corrigerait, redresserait l'économie cancéreuse actuelle que nous subissons. Le monde de demain aura, assurément, une très grande reconnaissance envers ce génie que fut Clifford Hugh Douglas.

Il mourut le 29 septembre 1952, en la fête même du grand archange saint Michel. Des tableaux nous montrent le grand archange tenant d'une main une balance et de l'autre une épée, symboles du droit et de la justice. Douglas était un homme de droit et de justice vrais !

Saint Michel devait être là, aux côtés de Douglas pour l'inspirer dans ses découvertes sur la fameuse théorie du Crédit Social. Et le grand archange devait être là aussi pour le recevoir à la porte du Paradis, le 29 septembre 1952.

Louis Even, l'apôtre incomparable

À la suite de Douglas, Louis Even, notre noble et regretté fondateur, a vite reconnu le vrai, la logique dans le Crédit Social. Sans tarder, il s'est mis au travail pour le propager. De Louis Even est né cette grande Œuvre de presse propagée aujourd'hui aux quatre points cardinaux du globe. M. Even était un grand Français, un pur Breton, un fervent catholique. Il est décédé le 27 septembre 1974, pour aller fêter saint Michel au Ciel le 29 septembre. Saint Michel devait être là à la porte du Ciel pour recevoir ce Louis Even qui a eu une si grande dévotion envers le grand archange, pendant son séjour sur la terre.

À la suite de Clifford Hugh Douglas, à la suite de Louis Even, se sont levés, de toutes les parties du monde, des hommes et des femmes de toutes races pour faire connaître le Crédit Social qui apportera au monde une nouvelle ère de sécurité et de liberté pour tous, selon le plan de Dieu.

Oui, le Crédit Social est vraiment universel ! Il est écrit : "Celui qui est de la vérité reconnaît la vérité." Vous voulez en savoir davantage sur cette lumineuse idée du Crédit Social, recevez et lisez Vers Demain. Vous aurez tous les renseignements que vous ne trouverez nulle part ailleurs.

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