EnglishEspañolPolskie

Le capital étranger

le vendredi, 15 août 1941. Dans Crédit Social

Il y a deux ou trois semaines, en complimentant une industrie de la Côte Nord, les journaux ajoutaient qu'on serait heureux, après la guerre, de recevoir d'autres capitalistes anglais, avec leurs capitaux, pour exploiter nos richesses naturelles ; que les autorités, tant civiles que religieuses, leur feraient un chaleureux accueil.

Des lecteurs nous ont demandé l'attitude du Crédit Social vis-à-vis du capital étranger.

Nous répondons que le Crédit Social va d'après les faits.

Vous avez des forêts, des machines et des bras. Vous êtes capables d'appliquer bras et machines à l'exploitation de ces forêts. Faites-le. Mais s'il n'y a pas d'argent ? S'il n'y a pas d'argent, pas de chiffres, qu'on émette simplement les chiffres qui manquent.

À qui fera-t-on croire qu'il est nécessaire d'avoir de l'argent étranger pour utiliser des choses et du travail que nous possédons au pays ? À qui fera-t-on croire que s'il ne vient pas de capitalistes anglais ou américains, ou juifs, nous devrons croiser les bras, laisser rouiller les machines et pourrir le bois ? Si ni l'Angleterre ni les États-Unis existaient, que ferions-nous donc en face de nos richesses ?

Le capital réel, c'est la matière première et la capacité de production. Si nous manquons de machines ou d'ingénieurs capables, et que l'étranger possède les machines ou les ingénieurs qui nous permettraient d'exploiter avantageusement nos ressources, alors il est dans l'ordre de faire venir ces machines et ces ingénieurs, et c'est cela qui est du capital étranger réel importé. On le paie à même la production augmentée grâce à cet apport.

C'est là la base du véritable commerce international. Des pays ont plus d'une chose et moins d'une autre. Les échanges entre eux avantagent les uns et les autres.

Mais, lorsque nous avons tout excepté l'argent, c'est la stupidité du régime qui nous laisse sans création d'argent pour payer du travail qui attend et acheter des produits qui sortiraient de ce travail.

Comme le Crédit Social ne s'arrête pas aux clichés reçus, comme il ne se soucie pas de règlements qui ne tiennent pas debout, il aura vite fait de régler ce problème. On n'aura plus besoin de faire la courbette devant ceux qui, après avoir profité sur le dos des autres, s'en viennent se faire passer pour des bienfaiteurs en exploitant notre pays à son tour.

Poster un commentaire

Vous êtes indentifier en tant qu'invité.

Panier

Dernière parution

Infolettre & Magazine

Sujets

Faire un don

Faire un don

Aller au haut
JSN Boot template designed by JoomlaShine.com