Vous êtes né au Canada ? Votre père y est né aussi ? Et même votre arrière-grand-père ?... Oui : c'est même un aïeul à vous qui, avec sa hache et son courage, a ouvert les terres neuves qui font maintenant la richesse du pays.
Vous avez donc bien raison de dire que vous êtes un citoyen du Canada. C'est votre ancêtre qui a ouvert le pays. Ses enfants ont continué à le développer jusqu'à vous, qui faites encore votre part.
C'est donc bien vrai que vous êtes citoyens du pays. Mais, votre bien, votre héritage, vos propriétés, où sont-ils ? Vous n'avez plus rien ? Vos ancêtres ne vous ont-ils donc rien laissé ?...
Ils avaient travaillé. Vous avez tous travaillé. Et vous n'avez plus rien !
Vous n'êtes plus propriétaire du tout. Ou, si vous l'êtes encore de nom, votre maison est hypothéquée par les taxes de la municipalité. Vos achats sont hypothéqués par la TPS et la TVQ. Votre revenu est hypothéqué par le gouvernement fédéral et par le gouvernement provincial.
Votre salaire lui-même qui est peut-être tout ce qui vous reste est hypothéqué : le gouvernement en mange un morceau avant que vous en voyiez la couleur.
Les gouvernements mangent VOS biens et vos salaires pour payer la rente aux financiers de New-York et d'ailleurs ; à ces hommes dont "là où est l'argent, là est la patrie".
Vous, le simple salarié, vous êtes un propriétaire volé. Et vous, qui êtes encore propriétaire de nom, il ne vous restera plus rien dans quelque temps.
Les financiers sont à vos côtés, jour et nuit, pour s'emparer de vos biens, comme des voleurs.
Si vous avez $10, le financier se jette dessus.
Si vous avez $100, le financier y plante sa griffe. Le financier prend tout. C'est son programme.
C'est lui le maître, le financier international, sans patrie, auquel nos Conseils de ville, nos Conseils de comté, nos gouvernements provinciaux, notre gouvernement fédéral, demandent la charité des prêts.
Finira-t-on enfin de se mettre ainsi, toujours, aux genoux des financiers, pour avoir de l'argent qu'on pourrait et qu'on devrait faire dans notre propre pays ?
Quel esclavage que cette génuflexion devant les financiers ! Quand donc nos administrateurs comprendront-ils qu'ils doivent cesser ces démarches humiliantes et ruineuses ?
Ce sont les citoyens qui font les richesses.
La société, par une loi des gouvernements du pays, devrait fabriquer elle-même l'argent qui servirait à faire circuler ces richesses qui sont à nous.
L'argent appartient aux citoyens du pays, tout comme les richesses qu'ils bâtissent.
Et ces citoyens, qui bâtissent un pays, doivent être riches de toute la richesse du pays. Et le pays doit être à eux. Des citoyens, ce sont des propriétaires, de droit.
Je suis un citoyen du Canada, est-ce que cela veut dire simplement que je porte le nom de mon père et le nom de mon baptême, puis que j'aurai le droit de voter à 18 ans un point c'est tout ? Quelle farce !
Un citoyen, c'est d'abord un propriétaire, qui a ses titres de propriétés bien en mains et clairs de toute hypothèque, de toutes taxes.
Je bâtis le pays. Il est à moi. Mes ancêtres l'ont bâti. Il me l'ont légué. Je suis de droit le propriétaire de ce pays-là.
Et si mes titres sont en d'autres mains, c'est que des voleurs ont passé. Qu'on me rende mes titres de propriétaire.
Que tous les gouvernements, petits et gros, finissent d'emprunter des chiffres des financiers et d'hypothéquer mes biens. Que les gouvernements cessent de me taxer pour payer rentes aux financiers.
Et les richesses que moi, citoyen, je fais, que font les citoyens du Canada, ces richesses-là sont en grande abondance. Regardez tous les entrepôts, tous les magasins, toutes les granges, toutes les caves du pays. Pleins à craquer. Qui a fait tout cela ? C'est moi, le citoyen, moi, le travailleur ; ce sont mes frères citoyens et travailleurs du pays. Les financiers de New-York, eux, n'en ont rien fait ; ils n'ont rien bâti ici, au Canada. De quel droit ces financiers de New-York seraient-ils les propriétaires d'un pays qui est mon œuvre et l'œuvre de mes ancêtres ? Avec les financiers ou avec le peuple ?
Gouvernements de mon pays, il est temps que vous cessiez cette déchéance de vos fonctions, qui fait de vous les valets des financiers, selon les paroles de Pie XI. Faites-vous les serviteurs du peuple.
Avez-vous peur des financiers ? Quelle lâcheté de votre part, gouvernants ! Les financiers ne sont qu'une poignée, et ils sont loin d'ici. Le peuple que vous bafouez est ici, à côté de vous, et ce peuple du Canada est de 29 millions.
Vous craindriez les financiers, si loin et si peu nombreux, et vous n'avez pas peur du peuple, si près et si nombreux ?
Et vous n'avez pas peur de Dieu, le Juge souverain qui vous demandera comment vous avez rempli votre charge de gardien du bien commun ? Croyez-vous que le bien commun consiste à hypothéquer nos biens en faveur des contrôleurs de l'argent et du crédit, à mettre nos vies entre les mains des financiers internationaux ?
Mes chers compatriotes, citoyens du Canada, avant de faire comprendre cela à nos gouvernants, il faut que vous le compreniez vous-mêmes. Et c'est le petit journal Vers Demain qui vous le fera comprendre. Qu'il entre sept fois par année dans vos maisons, et vous saurez de mieux en mieux par qui et comment vous êtes volés et exploités, et vous apprendrez ce qu'il faut faire pour que cesse ce vol, cette exploitation.
Le petit journal Vers Demain n'en est plus à ses premiers jours. Il circule depuis 57 ans dans le pays. Il a maintenant une circulation de 100,000. Et sa voix est multipliée par des vingtaines de millions de suppléments qui sont distribués dans toutes les maisons du Canada, et en grandes quantités, dans le monde entier.
Et que de vérités il dit depuis 57 ans, le petit journal Vers Demain ! Que de lumière il a jetée et continue de jeter dans les esprits, sur la vraie cause de la misère d'aujourd'hui !
Que de bien le petit journal Vers Demain a fait au cœur de pères et de mères de famille, en leur donnant l'espoir d'un lendemain meilleur pour leurs enfants chéris !
Comment se fait-il que le journal Vers Demain soit si répandu ? Comment n'a-t-il pas été écrasé par les financiers qu'il dénonce si vigoureusement, ces financiers qui font si peur aux gouvernants ?
C'est que le journal Vers Demain a trouvé des apôtres pour le servir.
Tous ces « bérets blancs » qui passent de porte en porte, de paroisse en paroisse ; ces créditistes qui proclament leurs convictions, par ce béret sur leur tête et par leur voix ce sont des femmes et des hommes courageux, qui ne craignent ni les sarcasmes, ni les injures, ni le mépris, ni la persécution, parce que leur cœur est plein de charité pour vous tous, pères et mères de famille.
Les créditistes aiment leurs compatriotes ; et ils savent que le Crédit Social les sauvera de la misère et des chaînes imposées par les financiers, sacrificateurs de Mammon et suppôts de Satan.
Mais ne vous contentez pas d'approuver, ni d'admirer l'œuvre des apôtres du Crédit Social. Entrez dans nos rangs, dans la grande famille créditiste, qui couvre le Canada et les autres pays.
Venez vous instruire des méfaits des financiers. Venez prendre connaissance de votre droit de propriétaires.
Levons-nous ensemble, héritiers du Canada. Levons-nous pour réclamer le Crédit Social, qui redonnera à chaque citoyen sa part d'héritage et les droits sur le fruit de son travail.