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Le 30 mai à Rouyn

le mardi, 15 juin 1943. Dans La vie créditiste

Le 30 mai, à Rouyn, ce fut l'apothéose du Crédit Social, la fête de la liberté, comme s'exprimait si bien Mademoiselle Gilberte Côté dans son dis­cours, où elle montra le Crédit Social comme ser­vant la personne humaine.

La grande salle était plus que pleine. Plusieurs centaines de personnes durent rester au dehors. Les discours d'ailleurs se firent au microphone.

Disons que cette assemblée avait été bien pré­parée, parce que les créditistes du Témiscamingue nord et de l'Abitibi ont une puissante organisa­tion.

MM. Ernest Grégoire et Louis Even avaient parlé, à une salle également pleine, à Malartic, l'a­près-midi du même jour. Le soir ils se rendirent à Rouyn, où se trouvait déjà Mlle Côté qui avait présidé à une réunion régionale des lieutenants et des voltigeurs toute l'après-midi.

De nombreux autos, remplis de créditistes en­thousiastes, escortèrent les conférenciers de Malar­tic à Rouyn. Le cortège grossit encore à Cadillac. À McWatters, des douzaines d'autos, venus de Rouyn au-devant des conférenciers attendaient le groupe de Malartic devant la demeure de M. Na­poléon Lehouillier, lieutenant créditiste de Mc­Watters. Le drapeau créditiste flottait sur la mai­son de ce brave et intelligent colon.

Les discours durèrent de neuf heures à une heu­re moins un quart et furent écoutés jusqu'au bout, hachés d'applaudissements par la foule enthousias­te.

L'assemblée était sous la présidence de Son Honneur M. Gagné, maire de Rouyn. L'organisa­teur-en-chef, Réal Caouette, présenta les orateurs : Mlle Gilberte Côté, Louis Even, J.-Ernest Grégoi­re.

Sur l'estrade, furent appelés à prendre place les lieutenants qui avaient pu venir de diverses pa­roisses de la région. Les noms suivants ont été en­registrés :

Jos. Dallaire, Rouyn.

Remi Joyal, Rouyn-Sud.

Adrien Crevier, Noranda.

Napoléon Lehouillier, McWatters.

W. Trudel, Granada.

A. Spooner, Ste-Angrès de Bellecombe.

Eugène Hudon, Bellecombe.

Léo Caron, Moulin Caron.

O. Bouffard, St-Roch de Bellecombe.

A. St-Pierre, Beaudry.

U. Hébert, Cloutier.

A. Lavallée, Evain.

Achille Brassard, Arntfield.

A. Gagné, Montbeillard.

A. Petosa, St-Bruno de Béarn.

A. Gaudet, St-Placide de Béarn.

L. Dallaire, D'Alembert.

C. Boisvert, Davangus.

G. Boissonnault, Renaud.

L. Gaulin, Montbrun.

Omer Dion, St-Laurent (Gallichand).

Ovila Rheault, La Sarre.

Jos. Plante, Dupuy.

I. Chamberland, Chazel.

A. Lacerte, St-Mathias d'Authier.

V. Gervais, Amos.

Jean Leblanc, Cadillac.

A. St-Amand, Kewagama.

Victor Bédard, Rivière Héva.

J. Savard, La Motte.

A. Couturier, Malartic.

A. Beaudoin, Val d'Or.

H. Pauzé, Lac Blouin.

(D'autres lieutenants de l'Est, avaient assisté à l'assemblée de Malartic).

Chez les créditistes, l'aristocratie de l'argent et l'aristocratie des titres sont remplacées par l'aris­tocratie du travail et du dévouement au service de la cause. Ajoutons que le plus grand nombre des travailleurs, vaillants voltigeurs de Rouyn et d'au­tres places, restèrent avec la foule, avec la masse du peuple, où le cœur des créditistes a établi sa demeure.

Le rédacteur en chef de La Frontière, M. Mor­rissette, assista personnellement à cette assemblée, dont il fit un long et fidèle rapport dans son édi­tion du 3 juin.

Dans La Frontière de la semaine précédente, une pleine page avait annoncé le grand ralliement.

Nous signalons ce fait, en contrepartie de cer­tains journaux qui se font scrupule de mentionner le mouvement créditiste. Ainsi, nous avons sous les yeux la reproduction d'une lettre du Soleil à un créditiste de Drummondville, dans laquelle ce journal libéral dit devoir refuser, à titre de jour­nal catholique, tout ce qui est de nature à faire de la publicité au Crédit Social.

Nous croyons La Frontière pour le moins aussi catholique et dix fois plus patriotique que le Soleil rouge de Québec, et les annonces et Communi­qués créditistes qu'elle publie n'ont point l'air de l'empoisonner.

Si l'assemblée de Rouyn fut une fête pour les créditistes du nord, ce fut aussi l'occasion de forti­fier les cadres de l'organisation et de tracer un pro­gramme défini pour les semaines à venir.

Ce programme se résume en une phrase : Com­pléter et consolider l'Union des Électeurs de façon à pouvoir affronter une élection provinciale dans les deux comtés : Abitibi et Témiscamingue.

Un autre article du présent numéro fait le point sur cette question, et les organisateurs régionaux du nord-ouest de la province savent très bien com­ment la comprendre et comment s'orienter.

L'Île du Salut partout

L'Union des Électeurs ne peut se faire qu'autour d'un objectif commun.

Les Électeurs ont des objectifs communs — pas dans les partis politiques, mais dans les besoins communs.

L'Île du Salut explique cela très simplement, mais très fortement. Moyens de bâtir l'Union des Électeurs dans votre comté :

    1. — Placer l'Île du Salut dans toutes les mai­sons.

    2. — Trouver un voltigeur par rang, qui se char­gera de toutes les familles du rang. De même, par secteur de ville ou de village, 30 à 50 familles.

    3. — Trouver un homme responsable par pa­roisse, pour communiquer régulièrement avec la direction.

Et n'oublions pas que ça presse de bâtir l'Union des Électeurs.

Radio hebdomadaire à Rouyn

L'Union des Électeurs du Témiscamingue et de l'Abitibi a retenu un quart d'heure de radiodiffu­sion par semaine, du poste CKRN, de Rouyn, pour une durée de quatre mois.

La première émission aura lieu le mardi, 22 juin, de 8.15 à 8.30 du soir. Et, à partir de cette date, tous les mardis soirs à la même heure.

La plus grande partie du Témiscamingue et de l'Abitibi est servie par les ondes de CKRN.

Pour tirer le plus grand parti possible de ces émissions, les créditistes de l'Abitibi et du Témis­camingue sont instamment priés d'avertir leurs amis et leurs voisins pour qu'ils soient aux écoutes chaque mardi soir à huit heures et quart.

Des causeries à la radio sont un excellent moyen de propagande. Mais, si l'organisation ne suit pas la propagande, le résultat risque d'être médiocre. La lumière doit conduire à l'action, ou bien c'est une lumière mise en pénitence par des égoïstes.

Pour lier l'organisation à ce quart d'heure de propagande, nos créditistes du district feront bien de monter le plus grand nombre possible de peti­tes réunions de maisons chaque mardi soir, ou veillées créditistes du mardi. Ils convoquent ces ré­unions chez l'un d'eux pour huit heures. À huit heures et quart, on écoute la radio.

À huit heures et demie, on s'étend sur ce qui a été dit, on répond aux questions des uns et des au­tres, on vend l'Île du Salut à ceux qui ne l'ont pas encore, on en parle avec ceux qui l'ont lue, on cau­se de Crédit Social et d'action créditiste. On com­ble les lacunes de l'organisation locale, en dési­gnant un voltigeur pour le rang, ou la rue, ou la partie du village où se fait la réunion, s'il n'y en a pas déjà un. S'il y a déjà un voltigeur et s'il est présent, il fait aux autres le rapport des activités de la semaine, il stimule la lecture de l'Île du Salut, l'abonnement au journal "Vers Demain". On com­mente des articles du dernier numéro.

Il faut aussi s'habituer, à ces petites réunions, autour du programme radiophonique, à demander aux assistants de contribuer leur part, si petite soit-elle, à la finance des émissions.

Pour l'Abitibi et le Témiscamingue, toute con­tribution pour la radio devra être adressée à : Union des Électeurs, C. P. 42, Rouyn. Ou, si l'on a l'occasion de passer à Rouyn, on peut rencontrer l'organisateur régional : M. Réal Caouette, rue Perrault.

Essayez d'arrêter ça !

Le ralliement de Rouyn a donné lieu à des preu­ves d'efforts héroïques, tant le Crédit Social a pris possession des cœurs et des esprits.

Plusieurs créditistes ont fait de grands sacrifices pour être présents. Il en était venu de 60, 80 et 100 milles de distance.

Monsieur Agénor Lacerte, pour un, avait quitté sa maison de St-Mathias d'Authier dès quatre heu­res du matin, faisant 14 milles à bicyclette ; pour aller prendre l'autobus à Macamic, après une mes­se matinale, afin d'être à temps à Rouyn pour la réunion des travailleurs, à deux heures de l'après-midi.

Comme d'habitude, les sacrifices des colons pour sauver la Nouvelle-France ne se comptent plus. Que les embourgeoisés se couvrent la face !

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