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La vie créditiste - XXXIII

le jeudi, 15 janvier 1942. Dans La vie créditiste

Des hommes d'action, des chefs

CRÉDITISTES,

Dans l'article éditorial du présent numéro, page 2, vous lisez-ces lignes :

"Où donc s'en va le monde ?...... Pour ce qui re­garde le coin de terre que vous habitez, créditistes, la réponse est à vous."

Un peu plus loin :

"Et prenez votre courage à deux mains. Et lan­cez-vous tête baissée dans l'action."

Nous voudrions voir chaque lecteur méditer ces mots. Se rend-on bien compte que les jours passent, les semaines passent, les mois passent, qui ne re­viendront pas ?

Pendant que les financiers veillent à affermir leur contrôle ; pendant que, guerre ou pas guerre, ils forgent, toujours plus pesantes, toujours plus ser­rées, les chaînes qui asservissent l'humanité ; pen­dant que des événements se précipitent qui nous approchent de l'heure où le monde d'après-guerre devra choisir sa voie — pendant ce temps-là, que faisons-nous, nous les créditistes de la province de Québec, pour avoir notre mot à dire, notre mot à crier, notre idéal à faire entrer dans l'orientation de demain ?

Satisfaits du mouvement ascensionnel de notre mouvement, en fait de nombre, au cours de l'an­née achevée, nous le sommes moins de l'organisa­tion. Elle est loin d'être nulle, mais elle n'est pas à la hauteur du nombre, et il importe plus d'y voir que de songer à s'étendre.

Des chefs

Depuis le commencement de décembre, la direc­tion de l'Institut d'Action Politique concentre tous ses efforts vers le groupement des abonnés par dix, avec un Voltigeur — un chef — à la tête de chaque groupe.

Plusieurs d'entre vous ont reçu une circulaire spéciale les invitant à se charger de grouper dix familles d'abonnés et d'assumer le soin de les con­tacter une fois tous les quinze jours. Avez-vous ré­pondu à cette circulaire ? Si non, pourquoi ? Pour­quoi retarder ?

Cette organisation est pressante, très pressante, croyez-nous. Nous y attachons une importance extrême, une importance semblable à celle de la fondation de l'Institut, et nous mettons tout en œuvre pour l'accélérer.

Vous aimez votre journal. Vous êtes fiers de vo­tre Institut d'Action Politique. Vous avez raison. Jamais encore, dans la Province de Québec, un journal d'idées, une institution profane n'a tant fait pour l'instruction politique et économique du peuple.

Votre Institut opère des merveilles, parce que ses membres ont appris à travailler pour une œu­vre, non pour l'argent. Votre Institut a formé des conférenciers, des missionnaires de tous les diman­clies en 1941. Votre Institut veille à la culture de ses membres, au développement de leur esprit d'i­nitiative. Il façonne des chefs.

Et votre Institut ne vous coûte pas un sou. Vous avez payé votre abonnement d'un dollar à VERS DEMAIN. C'est tout ce qu'on vous a demandé d'argent. Avec cette piastre et celle de vos co-abon­né's, le journal a lui-même financé les dépenses iné­vitables de l'organisation. Et cela, sans la moindre annonce commerciale. Le journal fournit à ses abonnés le service d'un professeur de philosophie, dont les paroles rendent brûlants les cœurs de ceux qui ont le privilège de les entendre. Quel autre jour­nal a fait le dixième de cela pour ses abonnés, pour tous ces services et d'autres, l'Institut ne vous demande pas un sou, il est en droit, n'est-ce pas, de vous demander du travail. C'est votre œuvre, d'ailleurs. C'est votre libération économi­que et celle de votre pays qu'il cherche.

Si vous appréciez et si vous aimez réellement vo­tre journal, votre Institut, la première chose à fai­re, c'est bien d'éviter des tergiversations, des né­gligences qui paralysent au lieu d'avancer.

Si, par exemple, l'Institut endosse le temps et les frais d'une lettre spéciale pour vous demander votre collaboration dans la classification des abon­nés, ne devez-vous pas au moins prendre la peine de répondre ?

Puis, avant de donner un refus, voyez donc quel­les en seront les conséquences. Vous trouvez des motifs pour vous abstenir ; mais ne pensez-vous pas que les autres peuvent aussi bien en trouver que vous ? Vous alléguez votre ouvrage ; vous travaillez de longues heures, peut-être le dimanche. Mais c'est justement pour changer ces absurdités dans un monde d'abondance que nous travaillons, que nous faisons appel à votre concours.

Lorsque le feu brûle une maison, lorsque les vo­leurs sont au pillage, trouve-t-on facilement des ex­cuses pour laisser faire le feu et les voleurs ? Lors­qu'on est à la guerre, compte-t-on les efforts ?

C'est dans cet état d'esprit qu'il faut travailler au Crédit Social. Il y a des biens, des vies à sauver ; il y a un ennemi puissant à déloger. On n'en viendra pas à bout par des démonstrations d'ama­teurs, mais par une lutte de tous les jours, par des actes de tous les jours.

Quiconque a bien saisi la portée du mouvement créditiste se sent prêt à lui donner tous ses temps libres, même à faire naître des temps libres, à prendre sur autre chose pour le Crédit Social, à faire le Crédit Social passer avant d'autres activi­tés qui ne mènent à rien dans un monde asservi.

Il faut de ces hommes, il en faut un grand nom­bre.

Nous demandons un homme sur dix lecteurs, pour en faire un chef de groupe. Un chef. Il y a tellement de suiveux aujourd'hui qu'il faut à tout prix former des chefs. L'Institut d'Action Politi­que est une école de chefs, et il vous attend, vous qui comprenez le Crédit Social, il vous attend pour prendre du commandement.

Des patriotes

Nous le répétons, il ne s'agit pas tant ici d'ins­truction que de cœur et de volonté.

Rappelons-nous un peu ce que furent nos pères. Ce que furent ces hommes venus de France en fo­rêt d'Amérique. Ce que fut leur héroïsme de tous les jours. Rappelons-nous ces défricheurs qui de­vaient aller au champ avec leur fusil, être sur le qui-vive et le jour et la nuit.

Ces hommes-là, qui ont bâti le pays, qui nous ont donné une vaste province et trois millions de Canadiens français sans compter ceux qui ont tra­versé la frontière — ces hommes-là passaient-ils leur temps à boire du pepsi-cola, à flâner aux por­tes des restaurants, à gouailler les passantes, ou à se chicaner entre rouges et bleus ? Où sont leurs descendants ? Que font-ils dans le beau pays laissé par leurs ancêtres ? Pendant qu'ils s'amusent ou s'ennuient dans une vie vide d'idéal, les trustards s'emparent d'un héritage trois fois sacré.

Si les créditistes, les hommes et les femmes qui ont vu clair, ne se donnent pas la peine de réagir, de sortir de la langueur et de se liguer pour chas­ser l'intrus, qui donc va le faire ?

L'année 1942 est entamée. Nous voulons en fai­re une année de réalisations, et c'est pour cela que nous pressons tant l'organisation systématique de tous les créditistes de la province. S'il nous faut prendre des mois pour cette organisation, nous n'aurons pas les réalisations de sitôt, nous pouvons être en retard, manquer l'occasion et nous voir ri­ver davantage pour des années, pour des décades peut-être.

Nous prions nos lecteurs de ne pas prendre ces paroles pour du bruit. Dans la place où nous som­mes, avec les multiples occasions que notre travail nous donne de constater les activités, les trames de nos adversaires, d'une part, et d'autre part, malheureusement, la lenteur d'un trop grand nom­bre de créditistes, même de membres de l'Institut, nous ne pouvons pas jeter un autre cri. Le succès ou l'insuccès dépend simplement de la somme d'ef­forts, de la promptitude à agir de ceux qui ont en­trepris d'agir.

Les organisateurs de partis politiques et leurs subalternes bougent très vite lorsque l'heure est venue pour eux de bouger. Ils le font parce qu'ils sont payés, en argent ou en faveurs. Pour nous créditistes, qui avons tout à faire, c'est toujours l'heure de bouger. Nous sommes mus par des mo­tifs plus élevés et plus purs. Ces motifs sont tou­jours là. Mais il faut savoir se faire violence, se remonter continuellement. Ne soyons pas un poids pour notre œuvre, donnons-lui plutôt des ailes.

Dans votre localité particulière, où en est l'or­ganisation des abonnés par dix ? Est-elle commen­cée ? Est-elle avancée ? Pourquoi n'est-elle pas finie ? Vous avez fait votre part, direz-vous peut‑être, mais vous êtes seul, ou presque seul. Votre devoir, alors, est d'en trouver d'autres pour vous aider. Un voltigeur par dix abonnés, un chef par dix soldats. Soyez un chef, donnez-nous des chefs.

Louis Even

MLLE GILBERTE CÔTÉ

Mlle Gilberte Côté a entrepris personnellement l'organisation des principaux centres, surtout dans l'axe. Sherbrooke-Québec.

Voici son programme pour la seconde moitié de janvier.

16 janvier — Drummondville, Ecole Ellis, rue Fron­tenac, de 8 heures à 10 heures et demie du soir.

17 janvier    Sherbrooke, le soir, à l'Ecole Larocque.

18 janvier — Sherbrooke, Ecole Larocque, de 8 heu­res à 6 heures de l'après-midi, et de 8 heures à 10 heures et demie du soir.

19 janvier — Québec, le soir, de 8 heures à 10 heu­res et demie, à 692, rue St-Valier.

24 janvier — Québec, le soir, de 8 heures à 10 heu­res et demie, à 692, rue St-Valier.

25 janvier — Québec, dans l'après-midi de 2 à 5 heures et le soir de 8 heures à 10 heures et de­mie, à 692, rue St-Valier.

27 janvier — Drummondville, Ecole Ellis, le soir. 1 er février (dimanche) — Magog : Grande assemblée publique à trois heures de l'après-midi, à la salle du Collège Ste-Marguerite.

3 février — Lac Mégantic.

M. GERARD MERCIER

M. Gérard Mercier continue son programme dans la région de Chicoutimi, tel que publié dans notre dernier numéro : Puis :

21 janvier — Trois-Rivières, 202 St-.Antoine.

22 janvier — Cap-de-la-Madeleine.

23 janvier — Shawinigan.

24 janvier — Cap-de-la-Madeleine.

25 janvier — Trois-Rivières.

27 janvier — Lévis (de nouveau le 29 janvier).

28 janvier — Loretteville (de nouveau le 30). 31 janvier — Plessisville (aussi le 2 février). 1er février — Victoriaville (aussi le 3 février).

M. THEOPHILE BERTRAND

Nous avons fait une petite modification dans le travail de M. Théophile Bertrand. Au lieu de le faire rencontrer les Voltigeurs seulement, pour des cours suivis, nous le ferons parler à tous les abonnés, sous forme de conférences doctrinales. Il passera moins souvent et moins longtemps à la même place, mais cela permettra de faire bénéficier de ses lumières un plus grand nombre de créditistes partout dans la pro­vince. Voici ses prochaines conférences :

17 janvier (soir) — Hull, Hôtel Windsor.

18 janvier, après-midi—Hull : 2e conférence à l'Hô­tel Windsor à deux heures.

18 janvier, soir, 8 heures — Gatineau 1VIills, Salle du Collège.

24 janvier, soir — Sherbrooke, Ecole Larocque.

25 janvier, après la grand'messe — East Broughton 25 janvier, 3 heures après-midi — East Broughton Station.

25 janvier, soir, 8.30 — Lac Noir.

31 janvier, soir — Ste-Anne de Beaupré.

1 er février, 2 heures après-midi — Beaupré.

1 er février, 8 heures du soir — Montmorency.

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