Nos conférenciers ont commencé et continuent leurs tournées dans les paroisses de la province de Québec. Nos lecteurs en lisent les rapports dans VERS DEMAIN.
Comment travaillent nos conférenciers ? En missionnaires qu'ils sont.
Tous les dimanches matins, ils partent pour leur mission le cœur léger et plein d'espoir.
Ils connaissent bien leur programme.
Six par automobile. C'est-à-dire trois conférenciers et trois compagnons. Un compagnon par conférencier. Il arrive que la femme du conférencier accompagne elle-même son mari. C'est l'idéal, puisque c'est la collaboration étroite pour un objectif commun.
Tous doivent se rendre à l'heure exacte pour ne pas faire attendre les autres et ne pas faire manquer l'excursion. L'exactitude est la première qualité d'un bon missionnaire.
En voiture ! En voiture !
La voiture est l'automobile d'un créditiste qui consent à user des pneus et un moteur pour donner à tout le monde le moyen d'en acheter d'autres.
En allant, on se divise la littérature, les feuillets d'abonnements, et on exprime sa hâte ou sa crainte, suivant les préparatifs plus ou moins rassurants dans les paroisses où l'on va.
"Bon ! nous voici à St-François-Xavier ! C'est ici que tu parles, Henri. Il n'y a pas de local réservé. Mais, débrouille-toi. Tu es capable. Tu as déjà fait tes preuves. Et prends cinquante abonnements dans la paroisse ! Nous te reprendrons à la porte de ce restaurant lorsque nous reviendrons. Bonne chance !"
Maintenant, en route pour Windsor Mills !
"C'est ton tour, Philippe !
— Je suis de moins en moins rassuré.
— Voyons, voyons, es-tu créditiste, oui ou non ?
Ça y est. Nous sommes arrivés. Descends. Bonne chance, à toi aussi !"
Filons à St-Claude. Rien de préparé, là non plus. Mais, courage ! Cette année, le Crédit Social doit pénétrer partout, terrain propice ou non. Il faut que ça rentre !
* * *
Et deux à deux, nos braves assistent à la messe des paroisses qu'ils vont évangéliser.
Le bon Dieu leur pardonnera bien d'être un peu préoccupés par leur prédication de tout à l'heure, et les résultats qu'ils envisagent. Au fond, n'est-ce pas avec la Providence, pour l'établissement d'un ordre qu'ils se dévouent ? Le bon Dieu comprend cela.
* * *
La Messe est finie. Tout le monde sort de l'église. Le grand moment est venu.
Nos hommes sont tout en feu. Ils ne tiennent plus en place. Ils foncent au milieu de l'assistance pour annoncer eux-mêmes leur assemblée.
"Messieurs, rendez-vous tout de suite, dans la salle paroissiale, nous allons vous parler d'argent. L'argent qui manque dans vos poches, et l'argent que vous pourriez avoir. Venez, messieurs. Venez, mesdames. Nous vous dirons des choses surprenantes, et très importantes pour vos familles."
Les hommes et trois ou quatre femmes se dirigent vers la salle paroissiale, lentement. Ils se disent entre eux : "Allons en entendre un autre. C'est peut-être un menteur comme tous ceux qui sont déjà venus. Mais, allons-y tout de même !"
Et la salle est ouverte par le secrétaire. Et elle se remplit petit à petit. Tout le bon monde de la paroisse y vient. Tous ceux à qui il reste encore du bon sens et du cœur.
Lorsque l'assistance, petite ou grosse semble à peu près complète, notre missionnaire commence.
Il explique le plus simplement possible le but de sa visite.
Il montre de l'argent et révèle à ses auditeurs comment c'est le banquier qui le fait et comment c'est en faisant cela que le banquier est maître de nos vies. Puis, il parle du dividende du Crédit Social, cette permission de vivre qui assurerait à chacun l'exercice de son droit de vivre, et au pays la prospérité et la liberté.
* * *
Les bonnes gens n'en reviennent pas. Et à mesure que le conférencier avance dans son exposé, les uns et les autres se regardent en se disant : "C'est bien vrai, tout cela. Nous voyons clair maintenant. Il faut changer cela au plus tôt !"
Et comme justement, ils se demandent comment ils pourraient bien faire pour changer cela. Voici que notre apôtre leur dit que le Crédit Social va très bien et très vite dans la province, qu'il y a toute une armée de conférenciers qui, à la même heure, dans différentes paroisses, font ce que lui-même fait.
"Voici, dit-il, un moyen très simple de changer cela. Faites chacun votre part. Abonnez-vous au journal VERS DEMAIN, qui vous instruira. Une piastre par an pour vous instruire, c'est beaucoup moins cher que toutes les taxes qu'on paye pour nous faire périr ! Puis, cette piastre sera employée à la propagande. Plus vite vous vous abonnerez, plus vite nous arriverons au succès. Vous ne regretterez pas cette piastre-là. Ce sera la mieux placée de toutes celles que vous dépenserez !"
Puis, l'abonnement commence.
Et nos missionnaires stimulent, encouragent et recueillent.
* * *
Le monde se disperse. Les plus intéressés restent en arrière. À eux, les missionnaires donnent les secrets de l'Institut d'Action politique.
Puis, c'est fini. Les missionnaires s'en vont. Ils laissent ici des heureux qui ont vu briller une lueur d'espérance. Ils y laissent des hommes prêts à s'instruire de la chose publique. Ils y laissent d'autres apôtres. Ils y laissent aussi des amis véritables qu'ils se sont faits.
"Au revoir ! chers amis, nous reviendrons plus tard, ou nous en enverrons d'autres. Dimanche prochain et les autres dimanches, nous porterons dans d'autres paroisses le même flambeau."
Et les missionnaires emportent avec eux une grande joie, et une résolution plus ferme de ne plus s'arrêter dans leur grande mission.
Gilberte CÔTÉ
À L'HONNEUR
Ont atteint l'objectif de 24 abonnements, les membres de l'Institut dont les noms suivent :
J. A. St-Hilaire, Québec. Abbé Alfred Côté, Québec-Ouest.
Lorenzo M. Le Brun, St-Pacôme. Alfred Roy, Trois-Rivières.
J.-F. Larochelle, fils, St-Bernard, Dorch. Adrien Crevier, Rouyn.
Hilaire Blais, Sherbrooke. Jean-Baptiste Lavoie, St-Jean Port Joli.
Adrien Lambert, Joly. Émile Laporte, Ste-Anne Chicoutimi.
Abbé Stanislas Paradis, Penetanguishene. Maurice Théroux, Magog.
Lionel Binette, Sherbrooke. Armand Lamontagne, Sherbrooke.
Armand Belleau, Sherbrooke. Anonyme, St-Joseph, Beauce.
Entraîneurs couronnés
Les entraîneurs dont les noms suivent ont conduit leurs entraînés à leur objectif. La direction de l'institut est heureuse d'offrir à ces entraîneurs une magnifique serviette de cuir aux armes de l'institut :
HENRI DUBUC, Sherbrooke. MAURICE PAGÉ, Sherbrooke.
Assemblée monstre à Québec
Le dimanche 8 juin, à huit heures du soir, les créditistes de Québec et des environs amèneront avec eux des amis à la grande assemblée qui sera tenue sur le marché Saint-Pierre. M. J.-A. Bissonnette et ses collaborateurs veulent renouveler et dépasser la soirée mémorable du 4 mai dernier. Le Crédit Social s'en vient, et tout Québec va le démontrer. La journée créditiste commencée chez les colons de Lotbinière se terminera sur cette place publique de la vieille capitale. Tout Québec se lève. En foule à cette manifestation d'un peuple qui veut secouer ses chaînes !
Qu'avez-vous fait personnellement depuis le dernier numéro pour faire monter le thermomètre de l'abonnement ? Qu'allez-vous faire d'ici le prochain numéro ?
Dans un rapport des activités du Conseil Général des Syndicats Catholiques, L'Événement, de Québec, écrit :
Le curé de Donnacona, l'abbé Lockwell, aumônier des syndicats catholiques de Donnacona et de tout le comté de Portneuf, était de passage à Québec cette semaine, à l'occasion de l'anniversaire de publication des encycliques Rerum Novarum et Quadragesimo Anno. Hier soir, il assistait à la réunion du conseil général et y adressa la parole.
M. l'abbé Louis-René Dionne, aumônier des syndicats nationaux catholiques de Québec, commentant les paroles de l'abbé Lockwell, déclara qu'on ne met pas assez de sérieux dans le règlement de tous nos problèmes, et que l'organisation chez laquelle on rencontrait le plus de sérieux était le CRÉDIT SOCIAL.