Lorsque ce numéro arrivera chez les abonnés, les directeurs et les commissaires de l'Association Créditiste seront en action au Lac Saint-Jean et dans le district de Chicoutimi.
Nous avons laissé M. Jean Grenier voir à la continuation de l'organisation dans la région Abitibi-Témiscamingue, et le reste des forces a été dirigé vers le royaume du Saguenay.
La réponse empressée que plusieurs, au Lac St-Jean, ont donnée à l'appel de l'organisation par dix permet d'espérer que les relevés économiques et l'établissement de liaisons entre producteurs et consommateurs vont aller rondement par là.
Au retour du Lac Saint-Jean, c'est la région de Québec qui sera au programme. Bien des yeux sont tournés vers la vieille capitale. Des marchands créditistes de l'Abitibi et du Témiscamingue ont hâte de pouvoir s'approvisionner de produits "Nouvelle-France" sortant des manufactures de Québec, au lieu des produits imbaptisables venant de Toronto.
Nous avons parlé tout à l'heure de l'organisation par dix qui s'est faite rapidement en plusieurs paroisses du Lac St-Jean. Il faut absolument que cette organisation s'accomplisse au plus vite partout. Sans cela, comment avancer ? Il faut que chacun reçoive des directives, que chacun fournisse des données. Comment y arriver lorsqu'on est en face d'une somme d'individus sans cadres ? Les voir l'un après l'autre prendrait des mois. Ne pas les voir l'un après l'autre ne ferait rien de précis. Mais avec une organisation par dix, il suffit de rencontrer ou faire rencontrer les Voltigeurs, et chaque Voltigeur n'a que dix personnes à voir.
Autrement dit, lorsqu'on voit un Voltigeur, on voit, par son entremise, dix autres hommes. Cela va dix fois plus vite, et il est possible de le faire aussi souvent que les circonstances l'exigent. Sans compter que cette collaboration des Voltigeurs forme des chefs locaux, des hommes d'action, des conducteurs qui activent de plus en plus les réalisations. Un entraîneur sur dix, ce n'est pas de trop. Notre peuple souffre grandement de la rareté de ces hommes-là ; le régime a tant fait de suiveux.
Ce groupement de tous les abonnés par dix est-il fait dans votre paroisse ? Sinon, pourquoi pas encore ?
Un journal de huit pages, du format de VERS DEMAIN, offre 1,280 pouces carrés de surface disponible pour recevoir du texte.
Il nous a pris fantaisie d'analyser la distribution de cette surface dans un hebdomadaire de ce format, hebdomadaire très décent, publié dans la région de Québec. Nous avons pris sa dernière édition. Voici le résultat de la dissection :
Considérations morales | 48 po. car. |
Considérations patriotiques | 170 po. car. |
Nouvelles fugitives | 507 po. car. |
Annonces de boisson | 58 po. car. |
Autres annonces commerciales | 181 po. car. |
Annonces du gouvern. fédéral | 316 po. car. |
TOTAL | 1,280 po. car. |
Le rectangle de considérations morales est irréprochable. L'article patriotique est un emprunt, mais bien choisi pour les Canadiens français.
Les nouvelles mondiales, ce sont des répétitions ou des contradictions : Les nouvelles régionales, ce sont les déplacements de dames et de messieurs, de demoiselles et de damoiseaux.
Nous n'avons pas classé à part le coin immanquable "Au Canada cette semaine", rédigé dans un bureau de banquier et gracieusement fourni par Editorial Associates de Toronto — drôle de pendant à la page patriotique.
Les annonces de boisson et les annonces commerciales, c'est pour dire au lecteur d'acheter, de ne pas se gêner, parce qu'il y a des choses en masse, même du poison à cerveau.
Les annonces du gouvernement fédéral, c'est pour dire au lecteur de ne pas acheter. Ou encore, pour lui dire ce qu'il faut sortir de sa poche pour le gouvernement avant d'acheter ce qui reste permis. Le gin et la bière ne figurent pas encore parmi les articles rationnés.
On remarquera que le gouvernement fédéral est le plus gros annonceur de ce journal, comme de bien d'autres. Ce qui a sans doute pour effet de rendre nos journaux très indépendants en matière politique !
Comparez avec votre VERS DEMAIN qui réserve ses 1,280 pouces carrés à ses lecteurs.
Associés créditistes, n'oubliez pas que, pour avancer les réalisations entremises par votre Association, vous devez :
1. — Acheter tout ce dont vous avez besoin chez des marchands associés, tant qu'ils ont les choses qu'il vous faut et qu'ils n'abusent pas de la publicité qu'on leur fait pour vous exploiter. Payez 5 pour cent en transfert de crédit.
2. — Demander à ces marchands, de préférence, les produits "Nouvelle-France", c'est-à-dire les produits faits par des associés.
Les produits de la Savonnerie Léda, de Hull, sont des produits "Nouvelle-France".
La Savonnerie Léda offre au marché un savon en poudre, genre du savon Lux, qui bat tous les savons fortement annoncés par les trustards. Il ne coûte pas plus cher ; et puisqu'il est meilleur, et que c'est un produit "Nouvelle-France", demandez-le à votre épicier. Si votre épicier ne l'a pas, dites-lui de le faire venir.
Cela sera d'ailleurs à l'avantage de l'épicier, puisque la Savonnerie Léda accepte, en paiement, 10% du prix en transferts de crédit de l'Association Créditiste. Votre demande de Léda fortifiera donc la position de votre épicier dans l'Association Créditiste et fera circuler le crédit jusqu'au manufacturier. L'épicier peut évidemment vendre Léda à tous ses clients, même à ceux que l'ignorance ou la pusillanimité tiennent encore en dehors de l'Association.
Votre épicier obtiendra la liste de prix des différents formats de boîtes en écrivant à Savonnerie Léda, 223 Notre-Dame, Hull, P. Q.
La Pharmacie en gros Frenette & Garon, de St-Charles de Bellechasse, offre ses produits, en gros, avec un escompte commercial de 3 pour cent sur les paiements faits dans les 30 jours ; et quel que soit le mode de paiement, elle accepte toujours 5 pour cent en monnaie créditiste. Ses produits portent la marque Frega.
Les produits Frega sont des produits "Nouvelle-France".
Pour liste des prix en gros des médecines patentées et articles de bimbeloteries Frega, écrire à Frenette & Garon, Saint-Charles de Bellechasse, P.Q.
Les manufacturiers qui ont de bons produits à offrir et qui appartiennent à l'Association Créditiste ou qui sont prêts à y entrer, sont priés de communiquer avec nous et nous dire quels sont ces produits.
Nous nous ferons un plaisir de les annoncer comme produits "Nouvelle-France" si les consommateurs s'en trouvent réellement satisfaits.
Il y a actuellement 14,000 familles dans l'Association Créditiste. Ces familles mangent, s'habillent, se chaussent. Leurs marchands créditistes ne demandent pas mieux qu'alimenter leurs stocks de produits "Nouvelle-France". Le crédit circulera et l'avènement de la seconde étape approchera.
Cette annonce à 35,000 abonnés, poussés par leur idéal créditiste vers les produits Nouvelle-France, est certainement une publicité précieuse pour les manufacturiers. Mais nous tenons à rappeler aux lecteurs que Vers Demain ne touche ni n'acceptera un seul sou pour ces annonces. Il proclame les produits Nouvelle-France, pour la cause. Cela fait partie de son programme : Éclairer, éclairer sur les faits comme sur les principes. Et le jour où quelqu'un de ces manufacturiers tournerait le dos à l'Association et refuserait les transferts, Vers Demain mettrait le même empressement à en avertir ses lecteurs.